La circulation en question au Bois-Plage
L’association pour la défense des riverains de la Raise Maritaise (ADRRM) entend peser sur les projets d’aménagement de voirie de la future équipe municipale.
« Flottaise », « de la Galère », « des 3 Moulins »… Nombreuses sont les rues des villages de l’île nommées « raise ». En patois saintongeais on désignait ainsi une petite voie à taille d’homme permettant de rallier deux vignes. Mais voici bien longtemps que la Raise Maritaise (qui s’étend sur près de 2 km de la plage de Gros Jonc jusqu’au rondpoint de la Glacière en allant vers La Couarde) n’a plus l’allure de ce chemin opportun à la promesse bucolique.
L’itinéraire jusque là considéré « bis » menace de s’alléger du vocable. Il est même recommandé par l’application Waze pour une traversée plus rapide du Bois-Plage. L o n g e a n t l e s plages parmi les plus convoitées, il dessert également plusieurs établissements d’hôtellerie réputés du village. Si bien qu’en saison, entre les nombreux vélos, les joggeurs et les automobilistes résolus à contourner les embouteillages et restrictions du centre-bourg, le chemin tend à devenir une alternative systématique. En saison et pas seulement… Les travaux l’hiver vont aussi bon train, à la faveur d’un ballet de camions et engins de chantier. Quant à la circulation nocturne, sur la partie forestière près de Gros Jonc, très sinueuse et sans éclairage, elle relève d’un défi dangereux.
Des questions et des propositions pour mobiliser les élus
Inquiétée par la saturation grandissante du secteur, la trentaine de membres fédérée autour d’Odile Rojare qui préside l’association constituée en septembre dernier, s’est réunie en fin d’année pour harmoniser les attentes et propositions des riverains. Dans la foulée, un courrier récapitulatif était adressé au maire Jean-Pierre Gaillard, ainsi qu’à Gérard Juin, candidat de l’opposition aux prochaines élections.
Plusieurs options pour sécuriser et fluidifier le trafic de la Raise Maritaise y sont avancées, telles que la création d’une bande cyclable, la mise en place de sens uniques sur certains tronçons du parcours, complétée par des limitations de vitesse ou encore la pose d’un radar pédagogique afin d’inciter à la prudence lorsqu’en provenance de La Couarde on quitte la départementale pour pénétrer la rue. Sur ce dernier point, Jean-Pierre Gaillard suggérait lors du dernier conseil municipal du 28 janvier de porter cette préconisation à l’étude. Mais au delà des risques de circulation, la question du stationnement sur cet axe, et plus particulièrement aux alentours du futur complexe médicalisé pour seniors (en remplacement de l’hôtel), nourrit elle aussi bien des appréhensions.
Programme immobilier des Jardins d’Arcadie : « La résidence échapperait-elle aux exigences qui nous sont imposées ? »
« Vos administrés ont aujourd’hui l’obligation d’avoir un, voire deux emplacements de parking dans leur résidence. Comment la mairie peut-elle alors se contenter de quarante places pour un ensemble de quatre-vingt-dix-sept logements ? » s’étonnait le collectif dans une nouvelle missive datée du 20 janvier, en écho à la réponse de Monsieur Jean-Pierre Gaillard au premier courrier. Ce dernier a en effet fait valoir que l’aménagement du quartier des « Gollandières » répondait à toutes les exigences réglementaires, proposant de lever les inquiétudes de l’association à l’occasion d’une nouvelle réunion. « Trop d’imprécisions » pour Odile Rojare, qui en l’absence d’analyses concrètes ne voit pas l’utilité d’une nouvelle rencontre…
De son côté, Gérard Juin indiquait partager l’idée que le parc de stationnement alloué à ce projet d’appartements est sous-dimensionné, projet « pour lequel les élus n’ont pas été consultés ». Tout comme il concède dans sa lettre retour du 17 janvier la nécessité de revoir rapidement dans sa globalité le plan de circulation, en concertation avec la population. Le sujet, souligne t-il, est d’ores et déjà au coeur des préoccupations des groupes de travail de son équipe.
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