La 5e étoile de l’hôtel Richelieu : une régularisation
Dans le cadre du nouveau classement des hébergements touristiques, les 4 étoiles de l’Hôtel richelieu à La Flotte, se sont transformées en 5 étoiles.
La création de la 5ème étoile est l’une des nouveautés de la réforme destinée à moderniser l’hôtellerie française. Pour Le Richelieu, qui appartenait précédemment à la catégorie 4 étoiles luxe, cette nouvelle étoile correspond plus à une régularisation qu’à une récompense qui viendrait couronner une refonte totale de l’établissement et de ses prestations. Le Richelieu bénéficie de sa 5ème étoile depuis le 12 juillet et cela n’a rien changé à sa gestion courante, ni au taux de satisfaction de la clientèle qui reste élevé. Tout au plus cette nouvelle qualification apportera-t-elle plus de lisibilité pour la clientèle étrangère, qui s’étonnait de ne pas trouver de catégorie 5 étoiles dans notre pays alors que c’est majoritairement le cas ailleurs dans le monde et permettra-t- elle au Richelieu d’affirmer encore sa position en tant qu’établissement de luxe à l’international.
Si tous les acteurs de l’hôtellerie et du tourisme sont, évidemment, au courant de manière détaillée de cette réforme du classement hôtelier, qu’ils viennent de vivre à travers leurs établissements, il n’en va pas de même des clients qui n’ont fait l’objet d’aucune information particulière. Le 4 étoiles actuel étant l’équivalent du 3 étoiles précédemment, le consommateur non averti qui croit descendre dans un 4 étoiles ne dispose en fait que des prestations d’un 3 étoiles antérieur.
Priorité au maintien de la qualité
Richard Gendre, directeur de l’Hôtel Richelieu, souligne : « ce qui est important, c’est le maintien de la qualité dans lequel de nombreux facteurs interviennent dont beaucoup ne sont pas dans la grille de contrôle des 5 étoiles qui se préoccupe plus de l’immobilier que du service, la qualité du service tient dans l’implication et le professionnalisme des équipes ce qui est le cas au Richelieu. C’est la constance de la qualité dans les prestations de la thalasso, de l’hôtellerie et du restaurant qui fait que nous arrivons à maintenir chaque année un taux moyen de remplissage de 68 % à 70 % sur onze mois, avec un fort taux de satisfaction de la clientèle. » Il est un peu tôt pour apprécier les résultats de cette saison, qui pour Le Richelieu débute en février, mais le taux de remplissage remonte régulièrement depuis 2009 et a atteint 71,90 % en 2011, taux très honorable dans ce secteur d’activité. Un bon taux de fréquentation ne règle pas tout, mais on est loin des rumeurs dont Le Richelieu fait l’objet régulièrement. « Le Richelieu fait l’objet d’un intérêt très largement disproportionné et pas toujours bienveillant, que je ne peux pas m’expliquer autrement qu’à cause de la personnalité très particulière de son fondateur » nous confie Richard Gendre.
Impossible de rencontrer Richard Gendre sans évoquer l’AODT, qui semble moins active ces derniers temps. Ardent défenseur de la vie permanente dans l’île et d’un développement économique maîtrisé, Richard Gendre, en tant que président de l’AODT, s’est beaucoup investi dans l’élaboration du SCOT dont il a suivi toutes les réunions auxquelles il a été invité. « J’y ai consacré beaucoup de temps en 2010 et 2011 pour arriver à la conclusion que nous prêchions dans le désert, lorsque sur plus de 30 participants nous n’étions que 2 à représenter le monde économique, dans le cadre d’un processus où tout semble joué d’avance, on a très envie de revenir gérer son entreprise. Je pense que l’AODT en tant que co-gestionnaire aimable d’Ile de Ré Tourisme ne joue pas son rôle, il est aujourd’hui indispensable que les représentants du monde économique se fassent entendre avec plus de vigueur, les élections municipales à venir pourraient être une bonne occasion de le faire. »
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