La 3ème voie du Pont est bien prévue, le Département le confirme…
Pierre-Marie Audouin-Dubreuil, DGSA au Conseil départemental de la Charente-Maritime, nous a bien confirmé que le projet de la 3ème voie du Pont est intégré au projet Cap sur la Mobilité
Le binôme de candidats Patrice Raffarin/ Véronique Richez-Lerouge se présentant aux élections départementales a qualifié de « fake news » les informations publiées dans Ré à la Hune N° 224 au sujet de la 3ème voie du Pont, ceci alors que nous ne faisions que citer entre guillemets les propos du binôme Lionel Quillet/Gisèle Vergnon. Les premiers prétendent détenir ces informations de la part de Pierre-Marie Audouin-Dubreuil, Directeur général des services adjoint au Conseil départemental de la Charente-Maritime, qui leur aurait dit que « la 3ème voie du pont n’est techniquement pas faisable ». Nous l’avons donc directement interrogé, ce mardi 15 juin 2021, et nous rapportons in extenso ses propos, ci-dessous, et entre guillemets…
« Je n’ai jamais dit que la 3ème voie du Pont ne pourrait pas se faire au plan technique, j’ai même dit tout le contraire. Je ne peux que vous reconfirmer ce que j’avais déjà dit à l’un de vos confrères (cf Article de Sud-Ouest du 2 décembre 2020 – NDLR). L’étude du projet d’élargissement du Pont des deux côtés, afin que l’ouvrage reste équilibré, est toujours d’actualité, celui-ci fait partie intégrante du dossier remis en Préfecture il y a quelques semaines. Nous allons élargir, grâce à des encorbellements, de 3 mètres au nord, c’est-à-dire du côté droit quand on vient du continent vers l’île de Ré et de 2 mètres au sud, du côté gauche. Le tablier sera ainsi élargi à plus de 20 mètres, contre 15,50 mètres actuellement. Cela est réalisable techniquement sans difficulté, malgré l’état de quelques câbles du pont, tel que le pont a été conçu dans les années 1980.
Il est juste nécessaire de mettre de petits renforts, mais on n’a pas besoin de renforcer ni les piles du pont ni le tablier, capable d’accepter cette surcharge. Trois câbles corrodés vont être remplacés dans les prochains jours, l’un près de l’île de Ré et deux câbles à la jonction des viaducs 1 et 2, nous avons une réunion de programmation de chantier la semaine prochaine (NDLR – Ré à la Hune tiendra bien sûr informés ses lecteurs des éventuelles plages nocturnes de fermeture, sur sa page Facebook).
La 3ème voie sera réservée aux bus et véhicules de secours, il faut juste renforcer les petits points d’accroche afin de supporter le poids de l’encorbellement. Les piles du Pont de Ré sont parfaitement aptes à recevoir cette surcharge, contrairement à celles du Pont d’Oléron. C’est une surcharge très légère, nous allons rajouter du béton plutôt qu’une structure métallique.
Au préalable, nous remettons les câbles qui en ont besoin en bon état, ce qui nécessite des études environnementales. Le remplacement de ces câbles nous donne justement la garantie de pouvoir faire cet élargissement. Nous aurions pu opter pour des câbles plus légers, nous avons au contraire choisi un autre type de câbles, venant renforcer le tablier, en vue de cet élargissement.
Le dossier déposé en préfecture comprend bien la 3ème voie, avec le profil type en projet, présentant la réorganisation des voies piétonne, cycliste et des trois voies de circulation (deux pour les voitures, une réservée aux transports en commun et véhicules de secours).
Par ailleurs, le projet de la voie sud (le long de la plage sud de Rivedoux – NDLR) en site propre (pour les transports en commun et véhicules d’urgence – NDLR), qui a déjà été commencé avec le giratoire de Sablanceaux, connaîtra sa prochaine étape avec la construction de la passerelle entre le Belvédère et le péage du Pont, le marché est notifié, les travaux démarreront à l’automne 2021. Les premiers travaux de la voie sud devraient démarrer dans deux ans.
Nous avons eu de nombreuses réunions depuis six ou sept ans, auxquelles le Maire de Rivedoux-Plage était présent, tout comme il l’était en juin 2018, lors de la conférence de presse « Cap sur la Mobilité 2019-2024 » qui s’est déroulée à la salle des fêtes de Rivedoux, sous l’égide du Président Dominique Bussereau et en présence de nombreux élus. Nous avons intégré les demandes du Maire, en créant des passages piétons souterrains, en déplaçant légèrement le rond-point afin d’inciter les véhicules entrants à aller sur la voie sud et non vers l’intérieur du village, grâce à l’obstacle visuel qu’ils auront en arrivant. Nous avons aussi retenu l’idée de l’étudiant en école d’ingénieur d’un feu tricolore, mais positionné 30 ou 40 mètres en amont du rond-point, au niveau de la sortie du camping, et non au plus près du giratoire, ce qui aurait été accidentogène. Là où nous l’avons positionné, à un carrefour et non sur le giratoire, il permettra au contraire une sortie confortable du camping. L’idée de ce feu est de réguler le trafic et de permettre, grâce à un système intelligent de captage installé sur la voie sud, de repérer quand la circulation stagne sur cette voie sud. Le feu permettra ainsi de bloquer temporairement le passage des véhicules arrivant par la voie nord, afin de réguler le trafic de la voie sud.
L’Etat a également clairement dit qu’il n’acceptait pas de maintenir les stationnements le long de la plage de Rivedoux, situés en plein espace naturel, et que s’il n’y avait pas un vrai projet mobilité, toutes les places de stationnement, côté plage et côté route devraient être supprimées. Nous avons donc proposé au Maire de créer un parking vers le camping à l’entrée droite de Rivedoux, mais nous ne sommes pas accrochés à ce parking, s’il n’en veut pas, ce sera un choix « politique », sachant qu’il permettra ensuite d’accéder à la plage via le passage piéton souterrain. »
Ré à la Hune reviendra sur ce sujet, pour faire suite au point presse organisé le 31 mai dernier par le Maire de Rivedoux-Plage, Patrice Raffarin, afin de présenter ses arguments, ce qui lui convient et ce qui ne lui convient pas dans ce projet, et les contre-arguments de Lionel Quillet. Mais, mis en cause, Ré à la Hune ne pouvait attendre pour répondre à cette accusation de « fake news ». Si « fake news » il y a, elle ne vient certainement pas de notre journal.
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