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Julie Lipinski
Réalisatrice, installée depuis 3 ans à Loix, avec son musicien de mari et ses deux jeunes enfants, Julie Lipinski fait partie de ces anciens Parisiens qui ont un jour décidé de larguer les amarres de leur précédente vie, pour goûter à la qualité de vie rétaise. Avec délectation.
Normande, puis Parisienne à partir du début de l’adolescence et jusqu’à l’âge de 38 ans, Julie Lipinski évoquait parfois avec Thibault Chenaille, auteur et compositeur, papa de ses deux enfants, l’éventualité de quitter Paris, mais sans plus. Certes elle est beaucoup venue en vacances à Loix entre ses 20 ans et ses 30 ans, où sa mère, Agnès Boulloche, réside.
« Rien n’est irrémédiable dans la vie »
Mais c’est lors d’ « une semaine de vacances merveilleuse » à Pâques, il y a tout juste 3 ans, que tout s’est joué. Parce que le petit Swan apprenait à faire du vélo sur la place de Loix, Thibault s’est attardé devant la vitrine de l’agence immobilière locale. Quelques minutes plus tard, ce fut le coup de foudre devant la première maison visitée, son grand jardin, et l’horizon des paysages. De retour à Paris, la petite musique « Et si on essayait ? » trottait encore dans la tête de Thibault. Parfois une phrase magique scelle – sinon un destin – du moins une tranche de vie. Julie s’est ainsi laissée convaincre sur l’air de « rien n’est irrémédiable dans la vie »…
C’est ainsi que 3 mois plus tard, le 5 août 2011, Julie, Thibault et Swan débarquaient « pour de vrai » à Loix, leur nouveau port d’attache. Travaux dans la maison, bébé, allers retours fréquents à Paris pour leur vie professionnelle, lancement d’un second fi lm pour Julie, tout s’est enchaîné très vite…
Heureusement, la maman de Julie joue les grand-mères nounous pour le plus grand bonheur de Swan, déjà 8 ans et ½ et de Marlow, tout juste 13 mois !
Une fée s’est penchée sur Julie dès son adolescence
Car même si la vie rétaise offre un tout autre rythme de vie, le métier de réalisatrice est prenant et exigeant, encore plus pour une femme. Julie a toujours voulu faire ce métier, depuis l’âge de 14 ans. Pas très étonnant, avec une tante réalisatrice, une maman artiste-peintre, une grandmère qui a créé le Moulin d’Andé, célèbre résidence d’artistes – acteurs, réalisateurs, romanciers – où Julie a passé son enfance. Passionnée de cinéma, dès qu’elle a « été en âge de décider de ce qu’elle voulait faire de sa vie », après une année passée aux États-Unis, Julie s’est prise en main, a appelé « tous les producteurs de Paris » pour apprendre le métier sur le terrain, là où se vivent les vraies expériences de la vie. Et avec pour seuls bagages son enthousiasme et sa force de conviction, a réussi à décrocher un job d’assistante scripte, qui s’est transformé en scripte – le bras droit du réalisateur – dès le premier long-métrage. Après avoir participé à 15 courts-métrages en tant que scripte, elle se lance dans la réalisation et se fait connaître en 1997 grâce à « Théo t’es la », un plan-séquence de 7mn30 qui fait le tour du monde et la propulse dans le monde quelque peu fermé et machiste du cinéma. Elle réalise aussi des films publicitaires et en 2004 un long métrage « Le plus beau jour de ma vie », un film catastrophe sur le mariage, pour lequel elle est aussi dialoguiste et scénariste avec Laurent Tirard, dans lequel jouent Hélène de Fougerolles, Jonathan Zaccaï et François Berléand. Elle est invitée à participer aux « Talents Cannes Adami » en mai 2012, et réalise un court-métrage à l’île de Ré, avec Thibault qui compose la musique de tous ses fi lms, et désormais contribue aussi à l’écriture des scénarios et qui sort un album d’ici peu « Quasi Stellar », avec son acolyte de toujours Antoine Vidal.
« Pour faire ce métier, quand on est une femme, il faut avoir une foi incroyable, ne jamais lâcher, puiser dans son vécu et savoir raconter de belles histoires » déclarait-elle à Cannes… D’autant qu’il peut se passer 4 ou 5 ans entre l’idée de départ et le bouclage du film.
Après avoir participé il y a 10 jours au jury du Web Festival de La Rochelle, les projets du moment fourmillent, puisque Julie va participer à l’écriture et aux voix « off » avec Thibault d’un docu-fi ction « Dans la peau d’un bébé » pour M6 et vient de lancer un nouveau long métrage, un thriller-psychologique, sur lequel elle entend bien travailler avec son « amoureux ».
« Proximité sociale et cadre de vie font que je ne regrette rien »
C’est pour « son intelligence sociale » que Lionel Quillet lui a proposé d’intégrer le nouveau Conseil municipal, une expérience totalement inédite pour elle qui n’a « jamais fait de politique » et découvre avec surprise et intérêt le fonctionnement d’une commune rurale. « Je suis très admirative de ce qu’a fait Lionel de Loix. Mais mon grand-père maternel, André Boulloche, était Ministre de l’Éducation Nationale sous de Gaulle, il faut croire que c’était un peu en moi quand même… Ce qui est sûr c’est que je ferai de mon mieux ».
« Nous nous sommes tout de suite intégrés dans la vie locale, entre les enfants, les amis surfeurs de Thibault, les Loidais, nous apprécions la proximité des gens, le cadre de vie, la richesse des rencontres. Même si tout choix est aussi un renoncement, nous y avons gagné beaucoup et je ne regrette rien du tout. Nous avons des milliard de choses à faire, pour profi ter de l’île. Du coup, quand on va à Paris où nous avons gardé un pied à terre, nous faisons un condensé en quelques jours de toutes les sorties culturelles dont nous avons envie et de toutes les rencontres avec les amis. »
Le jeune couple a encore plein de projets dans la tête, mais chut ! il est encore trop tôt pour les dévoiler…
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