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Une journée « Portes ouvertes » pour découvrir le métier de saunier
Vendredi 30 mars, de 14 à 16 heures, les futurs sauniers ont rendez-vous à Ars en Ré.
Les responsables de la section « saliculture » du centre de formation de la Chambre d’Agriculture de Nantes (unique structure d’enseignement existant sur le plan national), ont décidé d’organiser trois rencontres pour présenter la formation à la profession de saunier. La première se tiendra à Guérande, la seconde à Noirmoutier, la troisième se déroulera sur l’île de Ré dans les locaux de l’AEMA (Association des Etang et Marais d’Ars).
Il s’agit de présenter le BPREA (Brevet Professionnel Responsable d’Entreprise Agricole) qui s’acquière par évaluation de compétences dans des centres de formation dépendants de la Chambre d’Agriculture de Loire-Atlantique. Le programme est complet et parfaitement compartimenté : parvenir à gérer l’information et la communication en situation professionnelle, être capable de conduire une activité de production salicole, assurer la gestion économique et financière de son entreprise, la piloter avec une vision stratégique, et commercialiser ses produits.
L’exposé sera suivi de deux interventions
Tout d’abord, Louis Merlin, président de l’APSIR (Association des Producteurs de Sel de l’Île de Ré), expliquera les différents rouages de la filière salicole rétaise. L’APSIR regroupe l’ensemble des producteurs sous deux entités distinctes : les sauniers coopérateurs rattachés à la « Coopérative du sel de l’île de Ré » et les sauniers indépendants, prenant en charge, eux-mêmes, la distribution de leur production. Sur la centaine de professionnels recensés à ce jour, les deux tiers sont des coopérateurs.
Pierrick François, directeur de l’AEMA, interviendra, ensuite, sur les problèmes posés par la remise en état des marais salants et sur la façon d’élaborer un dossier règlementaire pour réaliser des travaux d’entretien ou de réhabilitation d’un marais. L’intervenant insistera, également, sur l’importance de la préservation de l’environnement et le respect de la biodiversité (notamment en permettant la nidification des différentes espèces d’oiseaux et le développement de leur présence sur les zones humides).
Les organisateurs de ces journées « Portes ouvertes » n’ont pas choisi leurs dates au hasard. Celles-ci correspondent au début des travaux dans les marais salants.
Jacques Buisson
Quelques chiffres, quelques points de repères
« On passe de 1046 sauniers en 1866, à une cinquantaine à la fin du XXe siècle » affirme Céline Barthon (« L’île de Ré, histoire et géographie » – 2005).
En effet, en 1990, on recense 52 sauniers (dont les 2/3 ont plus de 50 ans).
En 1995, un début de reprise s’amorce, une étude révèle la présence de 67 exploitants salicoles.
Nous devons souligner que cette tendance à la relance a été fermement appuyée par la CdC.
La formation BPREA a, de son côté, accompagné le mouvement de réinstallation.
26 sauniers ont obtenu le brevet entre 1996 et 2006.
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