Ré à la Hune n°161
Une île en suspens…
« Les solutions les plus efficaces viennent en écoutant les élus », a déclaré le préfet Fabrice Rigoulet-Roze, lors d’un récent point presse de rentrée. Quand on sait qu’il a reçu le président de la Communauté de Communes de l’île de Ré trois jours avant, et que l’entretien a été a priori constructif, peut-on encore espérer que, à l’issue des enquêtes publiques et des rapports des commissaires enquêteurs, l’île de Ré obtienne un assouplissement de la position de l’Etat dans son approche des Plans de prévention des risques littoraux (PPRL) ?
L’avenir le dira, celui de l’île de Ré se joue en cette fin d’année et ses élus se battront jusqu’au bout comme l’a inlassablement répété Lionel Quillet lors de l’inauguration de la salle du Godinand à Saint-Clément, dont le maire est profondément affecté par la « mort annoncée » de son village, sauf à ce que la carte de l’Etat évolue sensiblement.
Le moral des autres maires rétais n’est pas non plus toujours au beau fixe, entre le combat que certains estiment déjà perdu contre le PPRL de l’Etat – un PPRL jugé par une grande majorité de Rétais injuste et disproportionné au regard notamment du retour d’expérience de Xynthia – et la réduction prévisible encore des moyens des communes consécutive à la réforme de la taxe d’habitation ; celle-ci fera suite à la baisse continue de leur dotation globale de fonctionnement (DGF) qui les a déjà affaiblies.
Sans compter que les transferts de compétences devraient se poursuivre des communes vers les intercommunalités, si bien que l’on se demande à quelle portion congrue sera bientôt limité le rôle des communes…
Au-delà de ses rubriques habituelles et de la part belle faite aux associations qui font vivre le territoire, Ré à la Hune vous propose, sous la plume de Catherine Bréjat, une nouvelle rubrique passionnante, intitulée « Les Rétais et l’aventure maritime ».
Nathalie Vauchez