Eloge de la proximité
L’histoire de la suppression de l’arrêt « Verdun » de la ligne 3 est symptomatique d’un drame de l’organisation politique française : le manque de proximité. Des fonctionnaires dans un bureau on ne sait où n’ont absolument pas envisagé les conséquences que cela pourrait avoir sur la vie quotidienne des Rétais, alors qu’il suffisait de rajouter un arrêt proche.
L’Etat central est loin, très loin des citoyens, qui plus est des provinciaux et de la population rurale. Les grandes Régions sont devenues des mastodontes déconnectés des territoires. Les Départements ont perdu en compétences – la Loi NOTRe est passée par là – et en moyens financiers, ils ont structurellement une approche… départementale. Seules les Communes et les EPCI (Communauté de Communes pour l’île de Ré) peuvent encore jouer la carte de la proximité. La Commune reste un échelon naturel et essentiel en matière de proximité, même si là aussi nombre de compétences ont été transférées à l’intercommunalité.
La structure intercommunale de l’île de Ré joue un rôle fondamental dans bien des domaines, elle permet de mutualiser l’action et d’envisager l’île de Ré dans sa globalité. Elle dispose des moyens financiers indispensables pour mener sa politique ambitieuse et venir épauler les communes. Elle répond la plupart du temps présente et connaît parfaitement l’ensemble de son territoire. On pressent bien toutefois qu’avec ses importantes prises de compétences ces vingt-cinq dernières années, et donc la forte structuration de ses équipes, un enjeu fort pour elle est de réussir à conserver proximité et réactivité…
Entièrement dédié à l’île de Ré, écrit par une équipe immergée sur l’île, Ré à la Hune est fier d’être un journal de proximité. Celle-ci est constitutive de sa ligne éditoriale, centrée sur la vie insulaire et ceux qui l’animent. Et il y a de quoi faire !
Nathalie Vauchez