- Arts et Culture
- Loisirs
- Portrait
Jérôme Wagnon aux manettes de la programmation de la Maline : un homme de projets
Le 1er janvier 2021, cela fera un an que Jérôme Wagnon a pris ses fonctions de nouveau programmateur culturel au sein l’équipe .Ré Domaine culturel la Maline. Son arrivée fait suite à la reprise en régie directe par la Communauté de Communes de l’ensemble de la programmation des spectacles vivants et du cinéma se déroulant sur l’île. Rencontre avec cet amoureux de la culture et des arts
Ré à la Hune : Quel est votre parcours professionnel ?
Jérôme Wagnon : Originaires du Nord de la France, mes parents sont arrivés à La Rochelle dans les années 1980. A l’issue de mes études et de l’obtention d’une licence dans les métiers du livre et de la conservation et d’une formation de bibliothécaire, j’ai été engagé en 1997 à la médiathèque Michel- Crépeau. Là-bas, j’ai développé un fond de discothèque de CD pendant près de dix ans. J’ai ensuite été recruté par la ville de Saint-Xandre, lors de la création de la salle socio-culturelle de l’Agora. J’y gérais les spectacles et, plus largement, l’ensemble du pôle culture de la commune et j’y suis resté treize années. C’est en octobre 2019 que j’ai postulé pour le poste de programmateur du service culturel de la CdC de l’île et j’y ai pris mes fonctions en tout début d’année.
Comment gérez-vous une période comme celle que nous vivons actuellement ?
Lors du premier confinement et comme dans le reste du pays, nous avons fermé l’ensemble des structures. Et, en accord avec la CdC, nous avons choisi de rester solidaires avec toutes les compagnies que nous avions engagées. Ainsi, nous avons annulé puis reporté tous les spectacles sur le second semestre 2020 ou sur l’année 2021. Et toutes les compagnies du territoire que nous avions engagées et qui étaient en difficulté, ont été indemnisées. De quoi les accompagner grâce à un protocole dédié et tout spécialement mis en place pour faire face à cette situation inédite. Comme tout le monde, nous sommes dans l’attente des annonces gouvernementales et nous nous adaptons quand nous le pouvons.
Votre mission est d’autant plus compliquée que vous ne pouvez pas forcément insuffler le vent de nouveauté que vous auriez souhaité ? Peut-on parler d’une année blanche ?
Oui, c’est une année compliquée mais elle l’est pour tout le monde. Cette année exceptionnelle et particulière l’est d’autant plus qu’elle touche tous les territoires et les liens sociaux. On s’adapte donc au mieux, on réfléchit à l’après et comment on pourrait se réinventer, réinventer des formats plus courts, sur l’extérieur. Nous sommes sur un territoire extrêmement protégé avec beaucoup de possibilités. Je ne dirai donc pas que c’est une année blanche. Nous avons construit et déconstruit et nous espérons le meilleur pour les mois à venir. Nous restons optimistes. Nous avons fait le choix d’annuler et de reporter dans la mesure du possible. Notre seule crainte aujourd’hui, comme tous les acteurs culturels, ce sont les « bouchons » sur la saison 2021, suite au nombre de reports et au fait qu’il y ait un assemblage de spectacles sans que la saison ait été construite. Il y aurait alors moins de place aux nouvelles créations.
Quelle est votre valeur ajoutée ? Et comment voyez-vous votre mission quand les choses reviendront à la normale ?
Ma valeur ajoutée c’est de travailler sur la future salle qui va arriver d’ici une année. Un gros travail est à prévoir sur l’aménagement, pour la rendre fonctionnelle très rapidement, afin de pouvoir y proposer des spectacles dès début 2022. Mon ambition, en étroite collaboration avec l’ensemble de l’équipe, est d’imaginer une offre pluridisciplinaire puisée avant tout sur le territoire avec cette scène comme vecteur culturel. Nous allons poursuivre notre collaboration avec les partenaires locaux comme les écoles, les artistes, le monde associatif… et cette future salle de spectacle nous devrons la faire connaître en communiquant largement sur la qualité des productions, sans oublier le cinéma ! Une année 2021 qui s’annonce très chargée.
Dans votre parcours professionnel, vous avez eu la chance d’être à l’origine de création de projets. Est-ce un choix ? Des opportunités ?
Ce sont les opportunités de la vie. Mes expériences professionnelles sont souvent des cycles de dix ans et c’est vrai que j’ai eu la chance d’arriver à des créations. Je suis quelqu’un qui fonctionne avec des projets. L’équipe que j’ai rejoint est toute neuve et nous devons tous apprendre à fonctionner ensemble, prendre nos marques… un beau challenge ! Je suis très content d’avoir rejoint ce territoire de l’île de Ré et cette équipe avec laquelle nous avons beaucoup d’idées. Nous avons tous hâte que cette crise sanitaire soit derrière nous pour laisser place à une belle année 2021 riche en programmation artistique.
Lire aussi
-
Loisirs
Le Berger des sons, un spectacle familial poétique
L’artiste Alain Larribet sera sur la scène de la Maline le vendredi 22 novembre. Un voyage aux quatre coins du monde, porté par un artiste des sons grand amoureux de la nature qui l’entoure.
-
Loisirs
APY, ou la passion du yoga !
Depuis plus de trente ans, l’APY veille à dispenser à ses élèves un yoga structuré et qualitatif. Avec une trentaine d’adhérents, majoritairement féminins, l’association se veut bienveillante avec ses apprentis « yogis », en quête d’un bien être intérieur.
-
Loisirs
Belle cuvée pour le salon du Goût et du Vin
A trois personnes près, deux mille visiteurs ont honoré le rendez-vous de l’île de Ré avec les artisans et vignerons d’ici et d’ailleurs.
Je souhaite réagir à cet article