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Jazz au Phare perturbé par les intempéries
La tempête Patricia a joué les trouble-fête lors du festival Jazz au Phare, qui s’est tenu cette année du 30 juillet au 3 août à Saint-Clément des baleines. Avec deux concerts annulés, dont celui de Murray Head, le bilan de cette 14e édition est en demi-teinte.
Des vents forts et des bourrasques dépassant les 100 km/h, de la pluie et des températures dignes d’un mois de novembre… Voilà ce à quoi l’équipe de Jazz au Phare a dû faire face pour sa 14e édition. Avec humour, l’équipe dirigeante parle d’une « année ébouriffante », et d’un « festival dans le vent ». Jean Chavinier, son président, salue la résilience de ses équipes. « Chacun a fait face à la situation avec calme. Après le concert de Bernard Lavilliers, les équipes techniques ont travaillé très tard pour baisser le toit de la grande scène. Les balances de Roberto Fonseca se sont faites toit baissé, et la scène a été remontée au dernier moment juste avant le concert. Certains concerts du off ont été stoppés, puis recommencés, ou écourtés. Bref il a fallu s’adapter ». La situation la plus complexe à gérer fut bien entendu celle du mercredi 2 août, quand l’équipe a dû prendre la décision d’annuler, une heure avant son début, le concert de Murray Head. « Cela a été le fruit d’une longue réflexion, et cette décision a été prise en fonction des normes techniques de la grande scène et des prévisions météo. La sécurité du public, des artistes et de nos équipes a été la priorité. Cela n’est pas sans nous rappeler 2021, avec l’interruption du concert de Véronique Sanson à cause de la pluie, puis le démarrage en retard de celui Thomas Dutronc. »
Touché mais pas coulé
Tout avait pourtant bien commencé. La soirée d’ouverture sous le chapiteau de La Java des Baleines avait enchanté un public fasciné par l’univers d’Antonio Lizana, où se rencontrent hard-bop, musiques andalouses et même pop. Mais la pluie a fait son apparition dès le lendemain, pour le premier concert sur la grande scène au pied du phare, celui de Biréli Lagrène. Une coupure de courant a stoppé le concert pendant une dizaine de minutes. Rapidement maîtrisée, cette coupure et les quelques averses n’ont pas entaché l’enthousiasme d’un public ravi de cette découverte : la rencontre de la musique classique et du jazz, par le biais de l’orchestre symphonique de Musique en Ré et de Biréli Lagrène. Le lendemain, la soirée phare de cette 14e édition, soit le concert de Bernard Lavilliers du mardi 1er août, a bénéficié d’une accalmie. Heureusement, car le concert affichait complet et le public n’aurait c e r t a i n e m e n t pas souffert une annulation. Dès les premières notes de musique, la foule s’est déhanchée et a entonné en choeur les paroles de Kingston, titre de l’album O’Gringo aux sonorités latino. C’est donc le mercredi 2 août que les choses se sont gâtées. Dès le matin le concert jeune public prévu à 10h a été annulé de facto par la pluie battante. Les autres concerts du off ont été fortement perturbés par des averses et un vent puissant. Et, plus la soirée approchait, plus l’inéluctabilité d’une annulation du concert de Murray Head s’est imposée, au grand désarroi des spectateurs qui avaient déjà réservé leurs places, le spectacle affichant quasiment complet la veille. Le ciel est redevenu clément enfin pour la dernière journée, malgré un vent persistant qui s’est calmé petit à petit tout au long de la journée pour permettre au festival de clôturer en beauté avec le concert latino de Roberto Fonseca.
Si le bilan artistique de cette 14e édition est plus que positif, le festival a néanmoins été touché par cette météo peu clémente. « Cela a eu un impact sur la fréquentation. Les achats de dernières minutes n’ont pas eu lieu », confirme Jean Chavinier, « tout comme les ventes au bar ont été moins importantes, y compris pour le off. » Les remboursements des billets du concert de Biréli Lagrène sont en cours, et les dirigeants ont d’ores et déjà lancé une procédure auprès de l’assurance qui devrait rembourser une partie des pertes financières engendrées par ces intempéries.
Touché, Jazz au Phare, mais pas coulé. « C’est très douloureux, vis-à-vis de l’implication, de l’investissement de toute l’équipe sur toute l’année. Mais cela fait partie des risques d’un festival de plein air. Et nous serons toujours là l’année prochaine. Les dates sont d’ailleurs fixées, retenez-les : ce sera du 4 au 8 août 2024. »
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