- Arts et Culture
- Loisirs
- Festival de Jazz - 13ème édition
Jazz au phare à la hauteur des attentes du public et des organisateurs
5 jours de festival entre la Java des Baleines, le marché d’Ars, le théâtre de verdure, les commerces et le site du phare. A chaque occasion, des moments musicaux adaptés à leurs contextes : festifs, doux, pointus, poétiques, familiaux, sont autant d’adjectifs caractérisant chacun de ces instants partagés.
Le festival de la maturité
Libéré des contraintes sanitaires de ces deux dernières années, Jazz au Phare 2022 a retrouvé ses fondamentaux, un “In” au pied du Phare des Baleines et un “Off” permettant d’écouter, avant et après les grands concerts, dans les restaurants à l’entrée du phare, un jazz ouvert à tous. En journée, ce festival a pu contenter les plus jeunes et leurs parents avec ses ateliers-rencontres, ses spectacles enfants le matin, le grand public avec ses parades en ville, et les amateurs d’un jazz « nouvelle génération » avec sa scène révélation « Jazz ConneXion ».
Les chiffres sont en progression, avec une fréquentation d’environ 12 000 personnes, soit une croissance de 20% par rapport à 2019 et de 10% par rapport à 2021 (2020 n’étant pas une année de référence à cause du Covid).
Selon les organisateurs de Jazz au phare : « Une belle affiche c’est bien sûr le fait d’une direction artistique, mais une belle affiche est d’abord et avant tout une affiche constituée à votre écoute, celle du public, celle de l’équipe, celle des propositions artistiques de l’année. Cette programmation, dans sa richesse et sa diversité, est donc un peu la vôtre. Elle est faite de vos désirs, avec ses évidences, ses prises de risques et ses découvertes. En cela, cette 13ème édition de Jazz au Phare est un peu le festival de la maturité. »
Le tremplin « Jazz Connexion »
Jazz ConneXion, en partenariat avec Cristal Production et La Rochelle Jazz Festival, est « à la recherche des « stars » de demain, à la recherche d’artistes porteurs d’émotions, de rêves, d’énergie, de spiritualité, de générosité, en capacité d’incarner un projet personnel et de lever les foules avec ».
Cette année, à l’unanimité de tous (des 6 membres du jury, du public présent chaque jour, des professionnels présents sur le site et des équipes de Jazz au Phare), le lauréat Jazz ConneXion 2022 est « Daoud ». « Daoud » est le nom du leader mais également de son groupe. L’équipe de Jazz au phare nous explique son choix. « Nous saluons cette prestation magnifique du 3 août dernier sur la scène du théâtre de verdure. Tout est là, en place, pour que cet orchestre monte sur les plus grandes scènes et déclenche l’enthousiasme de générations de publics : modernité, inspiration, énergie, émotion, spiritualité, humour, charisme. Nous avons tous eu l’impression de rencontrer un vrai personnage. »
Témoignages
Pendant ces quelques jours, nous avons fait les curieux et recueilli quelques témoignages de participants.
Michel de Perigny, 73 ans, bénévole Jazz au Phare depuis 5 ans.
Michel s’occupe de la signalétique et de l’accueil des bénévoles. « Jazz au Phare c’est une atmosphère particulière en soi. Au pied du phare, c’est un site extraordinaire et je souhaite de tout mon coeur que cela ne change pas. J’adore l’ambiance au catering avec les 90 bénévoles. Il y a parfois des petits soucis car il y a beaucoup de responsables et les fonctions se mélangent mais à chaque fois cela fonctionne tout de même bien. »
Dimitri de Fouras, spectateur.
Dimitri vient tous les ans depuis une dizaine d’années assister à au moins une soirée : « J’aime le jazz, le lieu est magique, le site est unique et nous avons la chance de voir des artistes que l’on ne verrait pas ailleurs. C’est très familial, il y a une magie entre les bois, les monuments, le phare, la scène, l’éclairage… »
Marco Poingt, Lauréat Jazz ConneXion et première partie de Gilberto Gil.
Le hasard fait que ce jeune pianiste et compositeur a eu pour professeurs Gilberto Gil dans le cadre de ses études en Musique et le voici pour cette soirée en première partie du musicien brésilien.
« J’ai remporté la compétition de jazz l’an passé en trio avec comme lot la première partie d’un concert cette année et l’enregistrement d’un EP (album comportant entre 1 et 7 titres). J’habite Barcelone et l’année dernière j’étais étudiant à Berklee College of Music, j’ai rencontré ce trio dans cette école. Je me suis présenté à pas mal de compétitions et j’ai pu gagner celle-ci. Cette année, j’ai ce trio et aussi je fais du piano solo, notamment en classique. Cette première partie était une superbe scène, un super public, un beau moment de partage et de musique. Ce qui peut différencier ce concert d’un autre, c’est le cadre exceptionnel et cette île de Ré qui est très séduisante. »
Daniel de Saint-Clément des Baleines, spectateur.
« Je viens depuis le début, je connais bien les gens qui travaillent au phare. C’est à peu près toujours pareil ce festival sauf qu’hélas il y a moins de concerts dans les bars autour. Je vais voir un ou deux concerts par an car le prix des places est assez élevé. Cela attire du monde à Saint-Clément et fait tourner les commerces, c’est toujours intéressant. C’est festif, c’est gentil, on a même un ministre ce soir, Gilberto Gill était à la culture au Brésil. »
Philippe, La Rochelle, directeur technique et régie de face son.
« Je travaille sur ce festival tous les ans avec beaucoup de plaisir car c’est un beau festival avec une programmation magnifique, la découverte d’artistes fabuleux. C’est mon métier depuis 40 ans maintenant, je travaille un peu partout dans le monde, je suis passionné. Je fais aussi le festival de Jazz à Saint-Martin, il y a moins de moyens mais ils proposent au public gratuitement et sur le port un magnifique évènement avec de grands artistes. C’est grâce à ça que l’équipe de Jazz au phare m’a repéré et proposé de participer à cette belle aventure. Il y a beaucoup d’anciens techniciens qui reviennent chaque année, on est dans un écrin ou cela sent l’iode et le laurier, le public est à l’écoute et passionné. »
Pauline et Edouard, 22 ans, Strasbourg et Paris, bénévoles.
Edouard était déjà bénévole l’an passé : « Une semaine à l’île de Ré équivaut à un mois de ressourcement. C’est un ami ayant une résidence secondaire qui m’a fait découvrir ce festival l’an passé et je suis content de revenir donner un coup de main. » Pauline est étudiante en production culturelle et c’est dans ce cadre qu’elle souhaite avoir une expérience supplémentaire. Elle découvre ce festival « c’est une bulle très agréable. C’est la course pour nous bénévoles mais ça forme. Je veux travailler dans la gestion et le management culturel. »
Lire aussi
-
Loisirs
APY, ou la passion du yoga !
Depuis plus de trente ans, l’APY veille à dispenser à ses élèves un yoga structuré et qualitatif. Avec une trentaine d’adhérents, majoritairement féminins, l’association se veut bienveillante avec ses apprentis « yogis », en quête d’un bien être intérieur.
-
Loisirs
Belle cuvée pour le salon du Goût et du Vin
A trois personnes près, deux mille visiteurs ont honoré le rendez-vous de l’île de Ré avec les artisans et vignerons d’ici et d’ailleurs.
-
Loisirs
Ré Majeure : une fréquentation à la hausse
Beau bilan pour cette 14e édition de Ré Majeure, dont la fréquentation est en progression. Un résultat à la hauteur du talent des musiciens présents et de leur chef d’orchestre Marc Minkowski également directeur du festival.
Je souhaite réagir à cet article