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Isabelle Ronté : Une femme engagée
Originaire d’Angoulême, Isabelle Ronté découvre l’île à l’adolescence, lorsqu’elle vient passer des vacances familiales à Sainte-Marie. Les premiers séjours se font sous la tente que l’on pouvait alors dresser sur la plage. Puis, dans les années 80, ses parents achètent une maison à Sainte-Marie. Le charme du village opère sur la famille entière et ce n’est pas un hasard si Isabelle lorsqu’elle décide de se poser définitivement dans l’île, choisit Sainte-Marie.
Après un IUT « Carrières de l’Information » à Bordeaux, elle obtient un diplôme de moniteur d’auto-école. Ses diplômes en poche, taraudée par l’envie de voyager, elle s’envole pour la Réunion où elle reste deux ans et fait passer des permis de conduire pour vivre. Ce monde nouveau, où toutes les communautés se côtoient et s’acceptent, séduit Isabelle. Rentrée en France, elle exerce encore un peu ce métier de moniteur d’auto-école avant de rejoindre la bijouterie paternelle où elle commence par s’occuper des stocks, poste de confiance dans cette branche d’activité.
Lorsque les affaires familiales sont reprises par un bijoutier de Montluçon possédant une douzaine de magasins, elle reste dans l’entreprise où elle assure la gestion et le suivi des stocks pour l’ensemble des boutiques. Une responsabilité importante, beaucoup de travail, mais un poste qui lui permet de bouger, d’avoir des contacts et d’éviter la routine du quotidien. Par contre, quand le même entrepreneur lui propose une situation dans la Creuse, elle refuse.
Les années rétaises
C’est ainsi qu’en 2004, elle arrive dans l’île et rencontre Alexandre Brunner, gérant du Serghi et du Boucquingam, qui cherchait un chauffeur de nuit pour la période estivale. Cette proposition originale l’amuse et ce job l’introduit dans le monde de la restauration. Elle s’entend bien avec Alex et le moment venu deviendra la comptable de ses sociétés. Elle a toujours, même très jeune, consacré du temps au bénévolat, c’est un autre moyen de rencontrer des gens et d’aborder des activités différentes. Elle fera partie des bénévoles de Ré Sources où elle s’occupera de l’atelier d’informatique pendant environ trois ans. On la retrouve également aux côtés de Geneviève Courbois dans l’association Les Enfants du Désert.
Le cadre de la vie associative la fait connaître et c’est ainsi que l’on parle d’elle à Gisèle Vergnon lorsque celle-ci constitue sa liste pour les élections de 2008. Isabelle accepte de participer à cette aventure, son village lui tient à coeur et la dimension « communale » fait qu’il est possible de voir assez rapidement les résultats des actions entreprises. Deuxième adjointe au maire, elle est en charge des finances et de la gestion de la mairie, des secteurs qui lui sont familiers. Côté finances, elle essaye toujours de tirer le meilleur parti de ce dont la municipalité dispose et sa devise est : « faire le mieux possible avec ce que l’on a ». Elle suit aussi activement le social, domaine qui la passionne tout autant, la banque alimentaire et les problèmes de logement, pour lequel elle regrette qu’il n’y ait pas plus d’offres pour répondre aux nombreuses demandes. Isabelle rappelle ce qui a déjà été fait à l’échelle communale sans laquelle les effectifs actuels des écoles n’existeraient pas et attend impatiemment la livraison des logements en cours de réalisation sur l’ensemble de l’île. Elle espère d’ailleurs qu’au-delà des logements intermédiaires locatifs à l’année, l’accès au primo-accédant sera portée par la CDC, car à Sainte Marie comme ailleurs, c’est ré-pondre à une vraie demande de jeunes couples souhaitant s’installer durablement.
Sur le plan social, elle s’intéresse particulièrement à ce qui peut être fait pour améliorer le quotidien des personnes âgées et cherche à mettre en place en collaboration avec des organismes comme le Clic, tout ce qui peut faciliter la prolongation de la vie à domicile. Elle est aussi convaincue qu’il ne faut ghettoïser personne et que toutes les générations doivent vivre ensemble et s’entraider autant que possible.
Déléguée communautaire, elle est membre de la commission des déchets animée par Patrick Rayton, un sujet majeur pour l’île où la bonne gestion des déchets est un impératif. Elle fait également partie de la commission sociale, enfance et jeunesse présidée par Jean-Pierre Gaillard et de la commission patrimoine de Patrice Déchelette. Elle apprécie de travailler au sein de ces commissions car « Ce sont, dit-elle, des domaines ou la compétence de la CdC a toute son importance, car la mutualisation sur l’ensemble du territoire des actions menées en direction des jeunes, des ados est primordiale. La culture et le sport vu à l’échelle de l’île permettent de créer des événements plus importants et de toucher un public beaucoup plus large ».
Cette femme sensible qui oeuvre pour l’intérêt général a souffert de l’ambiance du mandat précédent. Elle apprécie désormais les relations avec l’équipe actuelle, la possibilité de travailler dans la concertation et le dialogue et quand il y a discussion, « ce n’est pas grave, car il en sort toujours quelque chose de positif. »
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