Interview de Gilles Duval, maire de Saint-Clément-des-Baleines
1 – Quel bilan faites-vous de votre action à mi-mandat ?
Je n’ai pas pu faire ce que je voulais. J’ai sans cesse été freiné par les recours de l’Association pour la protection des sites de Saint-Clément (APSSC) qui coûtent une fortune à la commune. Nous avons réussi à concrétiser quelques actions malgré tout, en particulier en centrebourg. La place du village a été refaite et les travaux seront définitivement finalisés cet hiver. La bibliothèque, l’Office de tourisme, les ateliers municipaux… tout cela a été inauguré. Mais nous sommes loin de ce que j’avais prévu pour ce mandat. 2 –
Quelle est votre plus grande satisfaction parmi les actions développées ?
Je pense avoir redonné à ce village divisé par l’histoire et la géographie une certaine dynamique et surtout une âme de village. Étonnamment Xynthia qui nous a fait très mal et dont les conséquences directes – le PPRL par exemple – nous font encore très mal, a resserré les liens entre les villageois et aujourd’hui Saint-Clément existe bien en tant que village.
3 – Avez-vous un regret, une déception dans ce mandat ?
Mes plus grands regrets sont la non réalisation à ce jour de la zone d’activité du Moulin Rouge ainsi que la non protection de la Conche des Baleines. Pour le Moulin Rouge je n’ai pas dit mon dernier mot et à dire vrai j’ai encore de l’espoir. Concernant la Conche, dans cette période difficile, je ne sais où trouver l’argent pour construire un brise-lame qui protégerait la côte. Je souligne au passage l’action de Martine Omedes et des membres de son Association de valorisation de Saint-Clément des Baleines (AVSCB) pour la sauvegarde de la Conche des Baleines.
4 – De quel domaine professionnel veniez-vous ?
Après avoir été officier de Marine Marchande j’ai intégré l’usine familiale de spiritueux, une PME de 120 personnes, où je m’occupais des relations avec la clientèle et de la rentabilité alors que mon frère avait pris en charge la comptabilité et l’administration.
5 – Quelle était votre motivation profonde en vous présentant comme Maire ?
L’état des lieux. Souvenez-vous de la période, plus rien n’avançait à Saint-Clément. J’étais venu m’installer définitivement à Saint-Clément, selon le souhait de mon épouse, pour y vivre tranquillement ma retraite et la mairie était loin de mes pensées. Une fois ici, il m’a rapidement semblé qu’il était nécessaire de faire quelque chose. C’est une accumulation d’événements et puis aussi mes amis qui m’ont poussé à me présenter. Je ne pensais pas être élu et surtout je n’avais aucune idée de l’ampleur de la tâche qui m’attendait.
6 – Pensez-vous, vous représenter en 2014 ?
Si j’avais pu mener à bien ce que je voulais faire, non certainement pas car c’est beaucoup de travail dont mon épouse pâtit. Elle ne s’attendait pas à ce que je sois à ce point kidnappé par la mairie et ne verra pas d’un bon oeil que je me représente. Mais je constate que si on veut véritablement mener à bien les actions entreprises, il faut effectuer deux mandats et par tempérament je ne suis pas prêt à laisser la voie libre à ceux qui veulent empêcher Saint-Clément de vivre.
7 – Que pensez-vous de Ré à la Hune ?
Au début, à sa parution, je ne croyais pas du tout à la formule. Et puis il a fait son trou, creusé son sillon et aujourd’hui avec une équipe pas très nombreuse il traite bien des problèmes de l’île et apporte un point de vue différent de la presse existante. Et, dans la conjoncture actuelle, sa gratuité fait qu’il est beaucoup lu.
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