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- Réunion publique de Rivedoux-Plage
Des interventions claires et des questions précises
Répondant à l’invitation de l’équipe municipale, les Rivedousais venus en nombre vendredi 8 avril ont pu échanger autour des projets d’aménagement du village.
L’ordre du jour de ce rassemblement qui renoue avec le rythme de deux réunions publiques par an, portait sur trois thèmes majeurs : la mise en oeuvre de la « digue du bourg », la construction d’une résidence de tourisme et le respect de la faune et la flore locale.
Cinq mois de travaux début 2017 pour renforcer la digue le long de la rue du Moulin jusqu’à la rue des Écoles
La séance s’est ouverte avec une première intervention de Francis Gousseaud, directeur des services techniques de la Communauté de communes (CDC), qui a présenté le projet de renforcement de cette zone en lien avec la mise en oeuvre du Programme d’Actions de Prévention contre les Inondations (PAPI). Fortement endommagée en 2010, les dégâts de la tempête de février 2010 ont été estimés sur cette parcelle de 215 mètres à 1 380 000 €. Si l’enveloppe globale des travaux engagés sur l’île pour éviter qu’un événement de type Xynthia ne se reproduise, s’élève à 45 millions d’euros, le budget des travaux nécessaires à la mise en conformité de ce secteur prioritaire sur le centre bourg de Rivedoux devrait avoisiner le million, selon que le choix se portera sur du granit ou du calcaire. « Cailloux blancs ou cailloux bleus » s’amusaient les anciens, le maire Patrice Raffarin rappelant qu’au delà de la question esthétique voulue par l’architecte des bâtiments de France, c’est de la protection de la population qu’il s’agit. Interrogé sur les risques encourus, notamment côté plage sud, ce dernier a assuré qu’ « aucun secteur ne serait oublié et que les urgences seraient traitées au fur et à mesure des autorisations de l’Etat ».
Des résidences de tourisme à la place des terrains de tennis
Le terrain de plus de 9000 m2 entre les rues du Défend et des Acacias devrait abriter en 2018 un ensemble de « 84 logements de caractère ». Marc Chaigne, adjoint à l’urbanisme a expliqué « ce choix communal d’un nouveau complexe touristique avec piscine, vise à conserver la capacité d’hébergement du village tout en diversifiant l’offre, grâce à une salle de séminaires à destination des professionnels et du tourisme d’affaire. Pour 3 millions d’euros, ce concept « apparts-hôtel » qualitatif devrait s’inscrire harmonieusement dans la zone pavillonnaire existante (maisons blanches, volets verts en bois) et offrira une capacité d’accueil de 332 personnes, propre à dynamiser le commerce local et l’emploi » continue-t-il. Face à l’inquiétude de certains administrés sur l’impact de ces aménagements sur la circulation et le stationnement en saison, l’élu a répondu qu’une « telle évolution était inhérente au développement économique de notre village ». Les travaux, gérés par Océanis Promotion, devraient se dérouler sur au moins dix-huit mois à partir d’octobre prochain.
Protection et mise en valeur de l’environnement : une volonté politique
Dernier sujet présenté par Sylvie Dubois, directrice de l’environnement à la CdC : la biodiversité à Rivedoux- Plage. L’intervenante a montré qu’il n’y pas que l’Azuré du Serpolet (papillon visible uniquement sur la pelouse à origan du Défend de Rivedoux) qui mérite les honneurs et félicitations pour le patrimoine naturel de la première commune de l’île de Ré.
Suite au programme d’inventaire de la biodiversité lancé en 2014, Sylvie Dubois a mis l’accent sur la mosaïque des nombreux habitats naturels répertoriés sur la commune : prés salés, estran sableux et vaseux, dunes littorales, intérieures, espaces boisés, prairies, pelouses et par exemple les 49 espèces nicheuses d’oiseaux, les insectes, les reptiles… Le travail d’entretien de l’Organisme national des forêts (ONF) au nord de l’île, de restauration des zones humides dans le cadre du programme européen RAMSAR* ou encore la prévention des sept écogardes et encore les interventions en milieux scolaires ou lors des sorties nature de nombreuses associations sur l’île de Ré, apprennent autant aux populations locales que de passage la richesse et la fragilité de la biodiversité rétaise. La pointe de Sablanceaux comme celle de Chauveau par la zone naturelle du Défend sont les points clés et enjeux futurs de la biodiversité rivedousaise et c’est bien par la communication et l’information que les personnes qui fréquentent le territoire en prendront conscience. Il s’agit bien d’une volonté politique au travers de ces études et inventaires de mettre en lumière ces richesses du patrimoine naturel rétais, sans pour autant parsemer la nature de panneaux explicatifs…
*Convention qui sert de cadre à l’action nationale et à la coopération internationale pour la conservation et l’utilisation rationnelle des zones humides et de leurs ressources.
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