Internat du Collège Les Salières, cap sur la rentrée !

Dans la dernière ligne droite de sa réalisation, l’Internat du Collège des Salières a fait l’objet d’une visite des élus et de la presse. Retour de chantier.

Avec une ouverture prévue pour la rentrée prochaine et une livraison fin août « sous réserve du calendrier approvisionnement matériaux », autant dire que les travaux vont bon train et que la pression est mise sur les délais. Si ceux-ci sont respectés, il n’aura fallu que quatorze mois pour que s’élève aux côtés du Collège Les Salières ce bâtiment en capacité d’accueillir cinquante internes. Un vrai challenge en des temps que l’on sait perturbés.

En compagnie de la Vice-Présidente du Département en charge de l’Education et des Collèges Caroline Aloé, des Conseillers départementaux Véronique Richez-Lerouge et Patrice Raffarin et du Principal du Collège Les Salières Pierre Dardillac, nous voilà invités à découvrir l’internat en devenir, passant par une visite du chantier où nous serons rejoints par le Président de la CdC Lionel Quillet.

Revue de détails

Il sera le 3ème de Charente-Maritime après ceux de Saintes et de Rochefort. Edifié en limite parcellaire du Collège Les Salières, l’Internat mixte présente une architecture volontairement sobre, selon les choix proposés par l’agence rochelaise Karine Millet, sélectionnée pour le mener à terme. Et si la façade Ouest du bâtiment semble aujourd’hui très exposée au soleil, c’est qu’il lui manque encore les clins en bois qui serviront autant à filtrer la lumière qu’à intégrer le bâtiment dans le paysage.

A noter que la toiture du bâtiment sera dotée de panneaux photovoltaïques et que le Développement Durable et ses enjeux sont au programme des actions éducatives.

Sur une surface utile de 719m², 438m² seront consacrés à l’hébergement. Réparties sur les 1er et 2ème étages, vingt-cinq chambres de près de 20m² chacune destinées aux internes à raison de deux collégiens par chambre, et deux chambres PMR (un seul occupant par chambre), ainsi que trois chambres pour les surveillants dont une PMR. Ajoutons à cela une infirmerie de 44m² et 201m² de locaux communs comprenant salle d’étude, salon TV, bagagerie, sanitaire et local séchage, ainsi que le bureau du responsable de l’Internat. 36m² de locaux de service et technique complèteront l’ensemble, sans oublier un bel espace de stationnement pour les vélos.

Un projet pédagogique de territoire

Trois axes forts ont présidé à l’élaboration du projet pédagogique de l’Internat insulaire : citons bien sûr les apprentissages et leurs suivis mais également un vivre-ensemble favorisé par des conditions d’accueil « extrêmement favorables », selon le Principal du Collège Pierre Dardillac, soulignant qu’avec une possibilité d’accueil dès la classe de 5ème, « le bien-être est un élément essentiel, les élèves devant se sentir comme dans leur maison ». Et n’oublions pas « l’ouverture vers des activités culturelles et sportives », autre signature de l’établissement.

Au programme, deux sections sportives (sports nautiques et Beach Volley) évidemment favorisées par l’environnement immédiat et des structures de proximité dédiées, une association sportive aux nombreux projets et un Pôle Espoir sur le Beach Volley, atout majeur d’attractivité en cours de création, fondé sur un travail mené conjointement avec le Ré Beach Club du Bois-Plage et la Fédération.

Un partenariat est également en construction avec le Service Jeunesse de la CdC et La Maline pour le côté culturel, mais aussi avec le Collège Saint-Exupéry de La Rochelle, le Département, les collectivités et la Région. Bref, un travail de fond est mené pour que l’Internat rétais rayonne au-delà du pont.

De premiers résultats prometteurs

« Dix-huit dossiers d’admission ont déjà été déposés », se félicite le Principal du Collège, rappelant que les familles ont jusqu’au 30 mai pour déposer leurs demandes. « L’Internat est accessible à tout collégien du département », continue Pierre Dardillac. L’admission d’un élève passe par trois étapes et autant de commissions : une première en interne sur la conformité du dossier avant une seconde, devant l’Inspecteur d’Académie et une troisième et dernière au Département, pour validation définitive.

« Dix-huit demandes sur une ouverture, c’est déjà très bien », souligne le Principal du Collège, rappelant que « tout élève habitant un peu loin aura une famille d’accueil ou a minima un point d’accueil référent sur le territoire ». Sans surprise, l’aptitude sportive est un élément essentiel à l’admission même si sur les demandes actuelles, « huit proviennent d’élèves non sportifs », précise Pierre Dardillac. Concernant le Pôle Espoir, les emplois du temps seront spécialement aménagés.

Paroles d’élus

Si Caroline Aloé commence par « remercier l’ensemble des équipes pour leur implication dans le maintien des délais », la Vice-Présidente du Département rappelle les enjeux du projet et notamment « le besoin de stabiliser des effectifs scolaires » et « se félicite qu’un internat trouve sa place dans le territoire de la Communauté de Communes », estimant que « Le Pôle Espoir est une bonne chose pour l’établissement ».

De leurs côtés, les deux Conseillers départementaux s’intéressent déjà aux élargissements possibles : « la possibilité d’accueillir d’autres classes du département pour des classes environnementales par exemple » pour Patrice Raffarin, ou encore « la possibilité qui pourrait être donnée à des parents saisonniers de l’Ile de bénéficier d’un accueil temporaire pour leur enfant », selon Véronique Richez-Lerouge. S’il affirme la volonté d’un « Internat un peu variable qui correspond au territoire et se veut un vrai projet individuel non punitif présentant une souplesse de fonctionnement », Pierre Dardillac rappelle que le Conseil d’Administration sera interrogé sur les ouvertures possibles. « Commençons par le début » tempère le Principal du Collège.

Quant à Lionel Quillet, il se montre pragmatique. « Il y a trois-quatre mois, nous n’en étions pas à dix huit dossiers », souligne-t-il, estimant que « le Principal Pierre Dardillac a fait un très bon travail et que le Pôle Espoir a fait du bien ». « Avec la Fédération, le Département et la CdC, on a une viabilité. Il y a cinq ans, nous n’en étions pas sûrs », souligne-t-il, satisfait du « travail d’ensemble ». « Un Internat sur l’Ile de Ré, ce n’était pas gagné, la prise de risque était énorme. C’est sans doute la décision la plus difficile que j’ai eu à prendre », reconnaît le Président de la CdC rétaise.

Un pari osé devenu réalité, preuve s’il en était besoin que l’audace se révèle payante lorsqu’elle est suivie d’un travail collectif mobilisant énergies et convictions au service d’un territoire, de ses besoins et de ses habitants.