Ile de Ré Galop voit grand et loin !
Pas de victoire cette année mais une seconde et troisième places prometteuses, des souscripteurs et partenaires nombreux et des projets plein les sabots… L’écurie de partage Ile de Ré Galop n’a pas fini de nous étonner.
Outre une victoire à Deauville avec son champion Lord of Gracie, Ile de Ré Galop a déjà relevé bien des défis, à commencer par son existence même. Portant haut les couleurs de l’Ile de Ré, l’écurie de partage poursuit son rêve avec pugnacité et pragmatisme. Une énergie perceptible pour tous les participants à la troisième réunion des souscripteurs, le dimanche 8 juillet.
Garden-party décomplexée
C’est à l’écurie et sous un soleil de plomb que Capucine Nicot et Véronique Vigouroux ont accueilli leurs invités. On comptait parmi eux des souscripteurs investis dans cette belle aventure – pas tous certes mais il faut dire qu’ils sont 580 ! -, des élus, Michel Auclair maire des Portes, le Président de la CdC Lionel Quillet et le député Olivier Falorni, et un invité de marque, M. Edouard de Rothschild, Président de France Galop. Selon la tradition, avant de déguster huîtres, fromages, et glaces évidemment rhétais, chacun prit la parole. A commencer par Véronique Vigouroux, pétillante d’énergie.
La puissance du collectif
La passion de Véronique se devine à chacune de ses phrases : passion pour son métier, pour les courses, pour le cheval. Mais aussi pour l’Ile de Ré et cette écurie de partage et de territoire, un rêve devenu réalité, grâce à son implication et à celle de Capucine bien sûr, mais aussi grâce à tous ceux qui ont soutenu sa création et contribuent à son développement. On ne fait rien de grand seul et Ile de Ré Galop est là pour en témoigner. C’est donc avec gratitude que Véronique remercie à la fois souscripteurs et élus, mais aussi partenaires (qu’elle cite tous), soulignant à l’égard de M. de Rothschild à quel point sa présence est importante. Nous allons comprendre pourquoi.
Ile de Ré Galop au Sénat
« Le cheval ne dois pas disparaître de l’esprit des gens » martèle Véronique. Or, à y regarder de plus près, pour des raisons structurelles autant que de contexte, la filière hippique n’est pas au mieux de sa forme (voir encadré). Naturellement impliquée dans son devenir, Véronique, mûrie de son expérience, a pensé à l’opportunité d’un développement des écuries de territoire sur le modèle d’Ile de Ré Galop, avec en ligne de mire un Championnat national. Un projet aussi audacieux qu’ambitieux qu’elle a porté jusqu’à Paris, au Sénat, auprès des entités actrices de la filière. La présence de M. de Rothschild n’est donc pas anodine et le Président de France Galop saluera d’ailleurs dans sa courte intervention, la qualité d’un concept pour un secteur (les courses) qui produit quelques 75 000 emplois sur l’hexagone. Un dossier à suivre de près.
Un nouveau partenaire de taille
Ile de Ré Galop a déjà comme partenaire Destination Ile de Ré dans le cadre de la promotion du territoire sur tous les hippodromes. Mais c’est également avec le soutien du Stade Rochelais que l’écurie rhétaise débutera la prochaine saison. Voilà qui fera de nombreux heureux !
Une fierté pour notre territoire
« Partage, ruralité, localité », c’est ainsi que Lionel Quillet résume les raisons qui ont motivé, dès le début de l’aventure, le soutien de la Communauté de Communes. Pour le président, Ile de Ré Galop témoigne de l’intérêt qu’il y a au « partage d’une passion », conduisant à une réussite qui est « la réussite de l’humain ». Quant à Olivier Falorni, c’est avec humour qu’il rappelle que la création de l’écurie de partage était « un pari » devenu « non pas un slogan mais une vraie réalité ». Qualifiant Véronique Vigouroux de « passionnée pragmatique », le député salue la qualité d’ « un projet se construisant étape par étape ».
Nous apprendrons également que Lord of Gracie part en retraite, oh pas loin, juste à côté. Venu saluer l’assistance, le champion honorera néanmoins de sa présence les rassemblements annuels des souscripteurs. C’est donc l’impétueux Prophet’s Pride qui porte aujourd’hui les espoirs d’Ile de Ré Galop, l’écurie de territoire qui n’a qu’une envie : hisser les couleurs de l’Ile de Ré au sommet !
Pauline Leriche Rouard
Organisation
La filière hippique en mutation
Sous statut d’associations Loi 1901, il existe aujourd’hui 235 sociétés de courses sur le territoire national (dont 2 en outre-mer). Deux d’entre elles ont été agréées par le Ministère de l’Agriculture comme « sociétés mères ». Il s’agit de la SECF (Société d’Encouragement pour le Cheval Français), pour le trot et France Galop, pour le galop. Entre autres prérogatives, ces deux structures assurent la gestion directe de neufs hippodromes, trois pour la SECF (Enghien, Cabourg et Vincennes), six pour France Galop (Longchamp, Saint- Cloud, Chantilly, Auteuil, Maisons-Laffitte et Deauville). A noter qu’il en existe 231 sur tout l’hexagone.
N’ayant pas d’existence juridique réelle, ce que l’on nomme « L’institution des courses » réunit les sociétés mères et des organismes communs dont le PMU (Pari Mutuel Urbain) qui est lui, un GIE, en charge du recueil des paris et de la distribution des gains. Leurs ministères de tutelle sont l’Agriculture et le Budget.
Une concurrence croissante
La fin des années 2000 avec l’ouverture des paris en ligne a bouleversé le paysage. Outre la concurrence que ceux-ci induisent, la filière doit faire face à un désintérêt sensible pour les enjeux hippiques. Hors, ceux-ci constituent l’essentiel des ressources de l’Institution.
A ces obstacles, il faut ajouter la difficulté à parler d’une seule voix pour une filière aux ramifications complexes et la confusion inhérente à de trop nombreuses contradictions.
La filière hippique doit aujourd’hui trouver un second souffle.
* Sources : Rapport de la Cour des Comptes (Juin 2018)
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