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- Travaux de protection du port de La Flotte
« Il n’est pas concevable d’aller à l’encontre de la position de l’État »
À la suite des dégâts engendrés par Xynthia à La Flotte – 15 rues et 300 maisons touchées et deux décès – et aux recommandations d’Egis mandaté par l’État, la protection de La Flotte passe par la mise en place des dispositifs suivants : porte étanche et muret anti-submersion dans le quartier de l’école de voile, talus en enrochement couronné d’un mur chasse-mer dans le quartier du marais, murets anti-submersion de part et d’autre de la passe d’entrée assortis de batardeaux et porte anti-tempête au niveau de la passe, pour le quartier du port. La porte coulissante dite « brouette » glisse à l’intérieur du môle, au lieu de s’ouvrir comme une porte classique.
Les travaux du quartier de l’école de voile ont été réalisés en 2011, dans le cadre du plan d’urgence 2 et ceux du quartier du marais débutent. Pour ceux du port chiffrés selon Léon Gendre à 2,5 millions d’euros (et non 4 millions), intégrés au PAPI de l’île de Ré (programme d’actions et de prévention des inondations), et donc financés à 40 % par l’État et à 20 % par le Conseil général, la Région et la CdC, « la configuration retenue est la seule possible. Ce projet présenté au conseil municipal par l’Architecte des Bâtiments de France, Max Boisrobert, et par Bernard Wagon, Architecte urbaniste, a remporté l’assentiment des élus à une très forte majorité. Ce projet a fait l’objet d’une étude approfondie de Créocéan mandaté par le Conseil général qui en assure la maîtrise d’ouvrage, dans le cadre d’une Déclaration d’intérêt général (DIG) et d’une concession d’utilisation du Domaine public maritime ».
Le registre de recueil des observations du public mis en place en août 2013 à la mairie de La Flotte dans le cadre du PAPI de l’île de Ré fait état de quelques rares réactions. L’A2RSM (Amis des rues du Secteur de la Maladrerie) s’inquiète de savoir si – compte-tenu des incertitudes du PPRL et en fonction de la côte NGF atteinte par ces travaux – l’ouvrage répondra bien aux attentes de protection de l’aléa Xynthia + 20 cm et à plus long terme Xynthia + 60 cm. Deux avis négatifs émanent de Pierre Leclerc, président de l’association des usagers du port (AUPLF) et de Jean-Claude Aymé, retraité, avis relayés dans Ré à la Hune N° 107.
Max Boisrobert : « ma position serait très défavorable »
Surtout, pour Léon Gendre, « il n’est pas concevable d’aller à l’encontre de la position de l’État ». Or Max Boisrobert s’est positionné le 31 janvier 2014 contre le projet alternatif d’une construction d’une digue en continuité de la digue existante, projet qui « remettrait en cause la présentation du site et couperait brutalement et de manière irréversible la perception du grand paysage marin qui caractérise le pertuis breton. Ma position sur ce projet serait évidemment très défavorable ».
Par une note au maire de La Flotte datée du 16 juillet 2014, l’ABF enfonce le clou en précisant notamment « ces murets remettraient en cause l’usage traditionnel (NDLR : de pêche) des ports et leur caractère patrimonial particulier et singulier ». Son rapport à la Préfète de Charente-Maritime daté du 21 juillet 2014 précise « le dossier présenté par le Conseil général… est incontestablement le plus abouti des quatre projets examinés par la Commission départementale de la Nature des Paysages et des Sites. »
L’Architecte urbaniste Bernard Wagon également favorable au projet retenu précise de son côté en date du 6 mars 2014 que seul le muret en pierre (et non les projets en béton) permettra aux ouvrages de s’inscrire dans le paysage, et sans être « datable ».
L’enquête publique s’est achevée à la mi-juillet 2014 et le maire attend l’avis du Commissaire enquêteur, Bernard Alexandre, pour début septembre au plus tard.
Les travaux doivent démarrer en septembre 2015 et sont programmés sur 9 mois, mais le maire Léon Gendre espère pouvoir resserrer ce planning pour qu’ils soient achevés au printemps 2016, avant la saison.
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