« Il est temps que la mer prenne vraiment sa place à l’île de Ré », Jean-Claude Périn, URCAN

L’URCAN compte quatorze adhérents : 11 associations d’usagers des ports de l’île de Ré et 3 entreprises nautiques rétaises. Lors de l’assemblée générale, tenue à Saint-Martin-de-Ré le 17 avril, Jean-Claude Périn, son président, a confirmé le centrage sur deux dossiers sensibles : le SMVM* et le SDRAM* de Poitou-Charentes, en souhaitant les voir aboutir au plus vite.
Le SMVM, à l’horizon 2017
Il intégrera des recommandations pour les ports de l’île de Ré pour les années à venir. Sylvie Dubois, responsable Environnement et Aménagement du territoire à la Communauté de Communes, s’est voulu rassurante : « Le SCOT a été approuvé en octobre 2012 et il est applicable depuis le 1er janvier 2013. Son volet littoral actuel vaut SMVM. Le SCOT doit maintenant être révisé pour être en conformité avec les directives du Grenelle de l’Environnement, et ce avant le 1er janvier 2017. Le SMVM, qui doit être soumis à l’avis des services de l’État, aboutira dans le cadre du nouveau SCOT ». Entretemps place est donnée à la concertation avec la DDTM, les communes qui disposent d’un port et le Conseil général qui a encore la concession du port de Loix. Port par port, zone par zone, tout est passé au peigne fi n, afi n d’examiner les possibilités : nombre de mouillages potentiels, nombre d’anneaux dans les ports, entre autres. Le SMVM aboutira à un numérus clausus des bateaux ancrés à l’île de Ré.
Le SDRAM, où en est-on ?
En mai 2013, l’URCAN avait fait part de son inquiétude autour de ce vaste projet lié à l’aquaculture marine, autour des îles de Ré et d’Oléron. L’UNAN CM, à laquelle les associations membres de l’URCAN sont adhérentes, était montée au créneau en faisant un recours gracieux contre l’arrêté signé par le Préfet de Région. Parallèlement, les élus rétais, en conseil communautaire, avaient émis un avis défavorable au vu des éléments présentés. Pour le moment, il n’y a pas de nouvelles des suites de ce recours.
Il y a quatre mois, le Tribunal administratif de Poitiers a cassé un arrêté préfectoral qui avait validé un autre projet : la création d’un champ de filières conchylicoles dans l’anse de la Malconche sur la côte nord-est d’Oléron. « C’est une première victoire ! » s’est réjouit Jean-Claude Périn. « Mais soyons vigilants, ce dossier se représentera un jour, sous une autre forme, car l’aquaculture marine est poussée par l’Europe. La filière nautique n’est pas contre, dès lors que les intérêts de tous sont respectés » a t-il nuancé.
L’URCAN souhaite continuer à poursuivre le dialogue avec les acteurs de l’économie portuaire et les élus locaux. « La mer est l’avenir de la terre » a conclu le président. Toutefois, il souhaite passer la main, au terme de six années d’exercice, trois en tant que vice-président et trois en tant que président, des années intenses en réunions d’informations et représentations. Qui veut prendre la place ? Réponse fin mai.
SMVM : Schéma de mise en valeur de la mer
SRDAM : Schéma régional de développement de l’aquaculture marine
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