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Hommage à Corti à la Galerie Glineur
Le peintre havrais est décédé en avril dernier. Orpheline d’un immense artiste, la galerie de Saint- Martin salue son talent avec une vingtaine d’oeuvres qui seront exposées pour la dernière fois à Noël.
Épicurien facétieux, homme de plume et de palette, il venait de fêter ses 90 ans entouré de ses nombreux amis à qui il promettait de regagner bien vite le chevalet délaissé un temps pour raisons de santé. Boulimique de vie, insatiable d’art comme principe actif, entre la peinture, la poésie et la musique, Corti n’a jamais tranché, baladant son esprit vif de l’un à l’autre avec autant d’aisance et d’élégance.
C’est à l’occasion d’une visite en Normandie, initialement destinée à découvrir un autre artiste, que Martine et Patrick Glineur déçus, poursuivent leurs investigations et tombent immédiatement sous le charme de ce touche à tout, ancien élève de Jef Friboulet, disciple de Braque et Picasso.
Une rencontre fortuite autant que décisive qui vaut à Corti de s’inscrire dès les débuts parmi les piliers de ceux qui ont fait la renommée de la galerie. Régulièrement dès lors, ses portraits puissants, ses truculentes natures mortes, les courbes de ses nus, célébration du corps des femmes qu’il a tant aimées, sont invités à l’île de Ré sur les cimaises de la vaste salle. En décembre 2016, le couple se réjouissait une fois encore de mettre son travail à l’honneur, tandis que contraint d’abandonner ses toiles le « peintrepitre » s’apprêtait à publier son dernier ouvrage, recueil de dérapages poétiques et florilège de jeux de mots. L’inquiétude toutefois confiée, conférait alors davantage encore d’importance à cette exposition.
C’est ainsi qu’avec beaucoup d’émotion, la galerie annonçait le lundi de Pâques la disparition dans la nuit de ce fidèle devenu ami. Du Havre au jardin d’Eden, aura t-il ressuscité pour partager l’atelier des grands maîtres qu’il chérissait ?
L’un part… Un autre est de retour. Une nouvelle artiste fait son entrée
Ainsi va la vie d’une galerie… Toujours guidée par l’émotion des rencontres en tous cas.
En 2016, le très convoité Francisco Sepulveda intégrait le catalogue des Glineur après trois années de pourparlers pour acheminer ses toiles du Mozambique où il résidait à l’époque. Formé aux beaux-arts de Santiago du Chili, sa ville natale, le peintre voyageur est tout à son univers fantasmagorique, bien loin des considérations mercantiles qui entourent la reconnaissance internationale dont il jouit. Parvenir à réunir plusieurs de ses oeuvres est un fait rare. Le voici de retour en France, et s’il ne nous rendra visite qu’à l’Ascension, ses toiles arrivent petit à petit, empreintes des énigmes oniriques qui le caractérisent.
Autodidacte, Marina Ho confie volontiers qu’au terme d’un parcours heuristique, c’est en accédant à la peinture qu’elle est enfin « devenue qui elle est ». Entre pudeur et intimité, son travail (au fusain le plus souvent) est un cheminement pour défier le tourment du temps qui passe dans une société régie par un conformisme qu’elle abhorre. « J’essaie de poser une lumière dans l’obscurité ». Une douce lueur qui confine par sa retenue à la mélancolie d’un monde perdu.
Des portraits, des dos, des mains, des ventres ou encore ce qu’elle nomme des « envolées », tout à la fois anonymes et atemporels, pourtant si confidentiels. Âmes sensibles, rendez-vous est donné à la Galerie Glineur pour réchauffer les coeurs.
www.galerieglineur.com
18, rue de Sully à Saint-Martin
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