Gymnastique : l’union fait la force ?
Associations nées au siècle dernier, « Pour La France » gérée par Marilyn Poix à La Flotte et « Les Mouettes Arsaises », dirigée par Marcelle Budet à Ars-en-Ré sont devenues des entités sportives phares de l’île de Ré. Ces bénévoles oeuvrent chaque semaine afin que petits et grands y pratiquent des activités variées. Ces clubs travaillent ensemble pour améliorer la qualité de leurs propositions et de cette collaboration nait alors le projet d’une fusion…
Ces associations sont toutes deux agréées Jeunesses & Sports et Education Populaire et sont affiliées à la Fédération Sportive et Culturelle de France (FSCF) ; une fédération qui est d’un grand soutien et d’un appui sans faille dans la vie de ces clubs.
Un engagement courageux pour faire vivre un club
C’est en 1911 que l’association « Pour La France » voit le jour. A l’origine, le club n’est créé que pour les hommes et c’est en 1949 que la gymnastique féminine prend place.
Marilyn s’installe en 2001 sur l’île et inscrit son ainée au club de gymnastique de La Flotte, alors encadré par Mme Rouquet. En 2003, elle inscrit sa seconde fille et elle ne se considère encore que comme simple « parent d’adhérents ». Isabelle Rouquet vient prêter main forte à sa mère ; Marilyn entame alors une formation de juge au sein de la FSCF. Lors d’une assemblée générale, tous les membres du bureau démissionnent et Marilyn se voit devenir secrétaire. Malheureusement, Mme Rouquet s’éteint et l’association se retrouve dans une impasse ; Isabelle ne désire pas reprendre l’animation. Au pied du mur, Marilyn prendra la présidence du club et l’encadrement des cours. A ce moment, l’association comptait quarante licenciées et les entrainements avaient lieu dans une salle vétuste, sans chauffage, prêtée par le Diocèse.
En 2006, Marilyn passe la formation AF1 Eveil et reprend cette section déjà créée ; en 2008 le club prend possession d’une salle d’entrainement toute neuve, au Complexe Bel Air à La Flotte, prêtée par la municipalité. S’en suit la création de la section cirque avec comme intervenant Pietro Marcuccetti. En 2013, Marilyn passe son AF1 gymnastique sportive afin d’assurer des cours plus complets et son AF1 gymnastique forme détente mais seule, elle se voit dans l’impossibilité de développer cette section.
Depuis, c’est à raison de onze cours par semaine qu’elle oeuvre bénévolement à l’intégralité du fonctionnement du club et avec l’aide de quelques parents à l’organisation des cours. Cet attrait pour la gym démarra lors de son BAC, puis en inscrivant ses enfants mais aussi pour l’intérêt qu’elle porte aux sports individuels et à cet état d’esprit. Ce sont désormais plus de cent-vingt licenciés que compte le club ; Marilyn est à son maximum de capacité d’accueil, à son plus grand regret.
Une reprise naturelle pour une passion qui dure
Stéphanie et Marcelle Budet, dans le local de
gymnastique de la salle multisports d’Ars.
Le club de gymnastique « Les Mouettes Arsaises » voit le jour en 1977, après sa séparation avec le comité des fêtes. Depuis 1956, le club ne comportait qu’une section masculine, complétée par une section de gymnastique féminine dans les années quatre-vingts où Marcelle Budet inscrira sa fille, Stéphanie.
A l’époque, Marcelle ne se considérait que comme « maman » d’adhérents, à l’instar de Marilyn. Par la suite, elle s’inscrit elle-même au cours de gym forme détente pour adulte puis entre au sein du bureau de l’association en tant que secrétaire jusqu’en 1996. Suite au décès de la présidente, Nana Zélie, Marcelle se voit prendre la présidence du club. C’est par choix et par envie qu’elle accepte cette nouvelle fonction.
L’association sportive dispensait déjà des cours de gymnastique aux agrès, de gymnastique d’éveil ainsi que de gym forme détente. C’est aux côtés de Marilyn que Marcelle a passé ses formations AF1 afin de pouvoir assurer la suite de ces activités. Stéphanie, qui débuta les cours de gymnastique dans son enfance, prend place au sein de l’association en tant qu’encadrante des cours, acquérant la formation AF1, mais aussi en tant que juge de compétitions FSCF. Ce duo gagnant et très dynamique va faire de ce club une organisation sportive familiale et dévouée ; le club passe progressivement d’une trentaine de licenciés à près d’une centaine, à raison de sept créneaux par semaine. Il s’agit un travail bénévole, intensif et prenant mais tous ces efforts payent.
Malheureusement, le club ne dispose d’aucune salle dédiée pour y pratiquer ses activités ; c’est dans la salle multisports d’Ars-en-Ré, prêtée par la mairie, que sont dispensés les cours de gymnastique aux agrès et éveil de l’enfant et à la salle des fêtes, les cours de gym forme détente. Chaque séance, le matériel doit être installé et désinstallé ; cela nécessite beaucoup de temps et d’énergie et freine l’évolution et la progression des cours.
Des valeurs communes et des objectifs partagés
Pour Marilyn et Marcelle, la gymnastique apporte confiance en soi, développement coporel et motricité mais permet aussi de dépasser ses limites et d’apprendre à prendre des « risques ».
Ces deux clubs de gymnastique partagent ensemble les mêmes objectifs. L’envie de faire grandir leurs associations est une motivation très importante ; Marilyn et Marcelle veulent pouvoir accueillir un maximum de personnes. Elles prônent des valeurs communes : le respect entre les filles, se surpasser soi-même sans vouloir dépasser son camarade, pratiquer une activité sportive qui plait.
Pour permettre aux associations de vivre à l’année, des fonds sont nécessaires. Les cotisations représentent une part importante des revenus, ainsi que les recettes générées par les compétitions organisées. Le club d’Ars organise en plus deux lotos par an afin de venir compléter cette trésorerie.
Le budget pour équiper les salles et pallier les dépenses des clubs représente une somme qui n’est pas négligable ; chaque année, les subventions des mairies sont des aides précieuses.
La compétition représente une grande part de la vie des clubs. Elle permet pour ces petites graines sportives de se confronter aux autres clubs lors de rencontres départementales, régionales ou encore même nationales ; dans le respect de l’autre, l’acceptation de la différence, l’apprentissage de la rigueur et de l’encadrement. Ces compétitions représentent des challenges tant personnels pour les filles que collectifs lorsqu’elles les disputent en équipe ; le club peut visualiser la progression de ces gymnastes et le résultat des efforts fournis.
Toutes sont très heureuses de leur bénévolat. Elles prennent plaisir à le faire et en tirent une satisfaction personnelle, dans la progression des filles, leur évolution, au niveau des cours compétition ainsi que des cours loisirs.
A force de travail commun et d’entraide, ces clubs sont devenus très liés. Cependant, séparement, leurs moyens humains et financiers sont limités pour l’accueil de plus de licenciés, l’achat de matériel, la progression des adhérents, l’ouverture de nouvelles sections sportives mais aussi culturelles.
Naît alors le projet d’une fusion… De ces deux clubs, n’en devenir qu’un : pour s’agrandir et ainsi améliorer leurs propositions. Cela permettrait une mutualisation des finances, des effectifs et à terme, la possibilité d’embaucher un encadrant. Pour cela, des moyens sont nécessaires et ils aspirent aux même envies : une salle dédiée à ce « club » et adaptée à cette pratique est indispensable. Pour permettre l’évolution des gymnastes et suivre leur progression, un matériel spécialisé est essentiel : un praticable de 14 mètres sur 14 ; cela n’est possible que dans un nouvel espace. Cela permettrait aussi d’accueillir des événements de plus grande envergure tels que les Assises de Printemps de la FSCF, des Finales de Coupes ou encore des Championnats Nationaux sur notre île. Les ébauches de ce « projet » prennent forme peu à peu.
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