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- Assemblée générale de l'association des étangs et marais d'Ars (AEMA)
Gérer l’après Xynthia
Pour l’AEMA, cette assemblée générale du 30 juin 2016 fût l’occasion de mettre en perspective l’orientation et l’avenir de l’association, après la période de développement contraint de l’après Xynthia, nécessaire pour la remise en état des marais et des zones humides de l’île de Ré.
Devant une assemblée de nombreux propriétaires, le président de la CdC, les maires ou élus de différentes municipalités, et Stéphanie Costa représentant le député Olivier Falorni, le président Jean-Bernard Ansoud, entouré des membres du conseil d’administration et du directeur Benjamin Courtadon, auquel succèdera dans quelques jours Pierrick François, a recueilli l’unanimité des votants sur les rapports moraux, les rapports d’activités, les comptes de gestion et la réélection du tiers sortant.
Une gestion prudente
Une confiance et un soutien appréciés en ces temps où l’association voit l’horizon s’assombrir. Avec un budget primitif de l’ordre de 850 000 € pour le fonctionnement et de 300 000 € pour l’investissement, sept salariés qui exercent huit métiers, un parc matériel important à entretenir et à gérer… l’association a atteint la dimension d’une belle PME. Et comme le rappelle le Président : « l’AEMA n’est pas subventionnée, ce sont les travaux qu’elle réalise qui le sont ! Et il faut des chantiers pour assurer le bon fonctionnement de l’association syndicale autorisée ». Si le trésorier a présenté très pédagogiquement et très clairement des comptes positifs depuis plusieurs années, les prochaines années 2016 et 2017 seront beaucoup plus difficiles. Lionel Quillet et les élus présents ont assuré l’association de leur soutien et félicité l’équipe de l’AEMA pour la qualité du travail effectué, souvent dans des conditions techniques et environnementales délicates.
Des raisons d’espérer, mais aussi des inquiétudes
La procédure d’extension du périmètre syndical de l’AEMA se déroule normalement. Après la consultation positive des propriétaires de marais de l’ensemble de l’île de Ré, c’est maintenant l’enquête publique, du 20 juin au 9 juillet. Comme espéré, 929 propriétaires pourraient bientôt faire partie de ce périmètre syndical couvert par l’AEMA. La remise en état de marais, la diversification de chantiers, l’enlèvement des algues vertes sur l’estran, le retrait des ferrailles ostréicoles… ne compenseront pas totalement la baisse de charge de travaux liée à la fin du surcroît exceptionnel des chantiers de l’après Xynthia.
Gérer, c’est prévoir
L’AEMA n’est pas du genre à faire la politique de l’autruche. Elle regarde l’avenir avec lucidité et détermination. Pour amortir les difficultés qui peuvent se profiler si des chantiers se voyaient différés, l’AEMA a déjà anticipé des mesures d’économies et de gestion. Ainsi, les gros chantiers de curage terminés, la pelle amphibie Zarafa a été vendue. Elle travaille désormais au Mali. Le parc matériel des pelleteuses sera optimisé pour continuer à accompagner les travaux dans les marais salants, à la demande des sauniers.
La suppression de l’astreinte tempête, assurée à son compte par l’AEMA, pour surveiller et sécuriser marais et zones humides lors des forts coefficients de marée ou d’évènements météorologiques, a fait fortement réagir l’assistance. Plusieurs voix se sont élevées pour demander la continuité de cette vigilance et des interventions qui ont évité de sérieux désagréments. La recherche d’une convention de financement est vivement souhaitée par l’assemblée pour assurer ce service de surveillance jugé d’intérêt général et indispensable.
Après une période de développement justifiée par les travaux du Contrat Territorial des Milieux Aquatiques (CTMA 1), et en attente d’un CTMA 2, l’AEMA va progressivement se recentrer sur ses activités fondamentales, avec un savoir-faire unique, très spécialisé, reconnu bien au-delà de l’île de Ré. Plus que jamais, la solidarité des propriétaires, le soutien des collectivités, qui commanderont des travaux, est nécessaire, dans le cadre du statut contraignant de l’association syndicale autorisée (ASA). L’hydraulique des marais et des zones humides, avec le boire et le déboire, doit être entretenue. Non seulement pour des raisons environnementales et économiques, mais aussi pour assurer la sécurité des biens et des personnes du territoire. L’AEMA est à ce niveau un acteur vital de la vie des marais et de l’environnement remarquable des zones humides.
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