George’s, LA nouvelle adresse de Saint-Martin
Dès qu’il s’agit de l’Hôtel de Toiras, les majuscules s’imposent, ne serait-ce qu’au regard de l’histoire du lieu. Ouvert fin juin, le George’s est le lieu qui lui manquait
Une nouvelle terrasse à Saint- Martin est toujours un petit évènement. Illuminée de soleil jusqu’à l’heure du couchant, celle de George’s s’annonce d’emblée un fleuron du genre. Dehors mais aussi dedans. Car George’s n’est pas seulement un nouveau restaurant mais aussi une porte ouverte sur l’élégance délicate de l’Hôtel de Toiras.
Un univers réinventé
A l’intérieur, tout a changé. En cette fin d’après-midi estivale, le soleil irradie jusqu’au bar, trait d’union entre la réception de l’hôtel, le salon ouvert sur le jardin intérieur et le restaurant donnant sur le port. « A la création de l’hôtel au début des années 2000, tout avait été travaillé pour que l’endroit soit chaleureux l’hiver », rappelle Didier Le Calvez, évoquant les murs habillés de couleurs plus sombres et des espaces cloisonnés.
Ouvrant sur le quai Job Foran, la création de George’s a permis d’ouvrir l’hôtel et de modifier les usages.
« L’opportunité de reprise de la boutique Saint-James est apparue dès 2007, lors du rachat de l’étage supérieur », raconte Didier Le Calvez. Telle la pièce manquante d’un puzzle, le George’s est la touche finale d’un ensemble parfaitement cohérent.
Pour une nouvelle manière de vivre
Trois entrées rythment désormais la vie quotidienne de l’établissement et par chacune d’elles, le bar est accessible, rompant l’agitation de la réception pour laisser place à l’élégance sereine d’un salon paré de rose et de vert ouvrant sur la luxuriance du jardin.
Lieu de rencontre et de partage, il étincelle dans la lumière du soir, en prise directe avec le George’s qui, de son côté, ne cache rien de sa cuisine, elle aussi désenclavée et visible depuis la salle du restaurant où l’atmosphère est océane. Ici triomphent le blanc et le bleu pour se sentir définitivement en vacances.
L’arrivée de George’s a tout bousculé pour le meilleur, favorisant également « l’amélioration logistique de l’hôtel », explique Didier Le Calvez évoquant les cinq personnes présentes en cuisine, composant une petite brigade là où le seul chef oeuvrait précédemment. « L’hôtel se vit aujourd’hui de manière différente » conclut Didier le Calvez, « il offre plusieurs espaces de vie ».
Proposer une cuisine différente
Pour George’s, il n’était pas question de reproduire l’existant. « Il faut tenir compte de son environnement proche et plus lointain », explique Didier Le Calvez, consacré, rappelons-le, Meilleur Directeur d’Hôtel du Monde par le Gallivanter’s Guide en 2015, alors qu’il était Directeur Général du Palace Le Bristol à Paris.
Évoquant rapidement le chef étoilé Christopher Coutanceau et son établissement classé Relais & Châteaux, mais aussi d’autres établissements plus proches et les restaurants du Port de Saint-Martin dont il apprécie la cuisine (d’ailleurs croisés à l’inauguration), Didier Le Calvez a résolument choisi une restauration complémentaire pour une carte de qualité privilégiant les saveurs marines et autant que faire se peut les produits locaux, carte qu’il a lui-même travaillée avec le chef Grégory Vingadassalon. « Je travaille beaucoup avec les chefs », sourit Didier le Calvez, ajoutant aussitôt, « C’est une vraie chance d’avoir Grégory, nous parlons la même langue ».
Les premiers retours sur le George’s sont élogieux. Les habitués de l’Hôtel de Toiras découvrent avec plaisir le nouveau restaurant, dont ils apprécient tout à la fois « la décoration et la cuisine » se réjouit Didier Le Calvez, insistant sur le fait que George’s est ouvert à tous. « Voilà qui me fait plaisir », souligne-t-il, désignant une petite fille venue s’asseoir sur l’un des moelleux canapés pour attendre ses parents restés en arrière.
Du matin au soir (puisque nous pouvons aussi y prendre le petit-déjeuner), pour un cocktail, un déjeuner ensoleillé ou un dîner, George’s est un nouvel endroit où vivre des moments délicieux. Chic mais simple. Le comble du luxe.
La Villa Clarisse en toute intimité
Pas une annexe de l’Hôtel de Toiras mais un lieu d’exception à part entière. Nichée non loin du port, la Villa Clarisse est la demeure qui vit naître en 1817 le Général Ferdinand-Auguste Lapasset, un bijou de l’architecture rétaise magnifiquement rénové. Neuf chambres et suites accueillent leurs hôtes, « la même clientèle que l’Hôtel de Toiras mais avec des attentes différentes », explique Didier Le Calvez. Franchir ses portes successives, c’est comme pénétrer le secret d’un temple. Racée, épurée et sobrement contemporaine, La Villa Clarisse distille un charme intemporel, servie par des attentions particulières tels ceux du majordome, veillant aux moindres envies de ses hôtes.
Au fond du ravissant jardin et protégée des regards, la piscine est une oasis de fraîcheur. Il y était prévu cette année l’ouverture d’un spa. Mais la crise sanitaire et la création de George’s ont perturbé l’agenda. Il faudra donc attendre encore un an pour en découvrir les bienfaits. En traversant le jardin, une petite pancarte attire le regard, sur laquelle est écrit Villa Chouchou.
C’est le royaume de la petite tortue de l’hôtel, plus qu’une mascotte une vraie star, chouchoutée par le personnel et les enfants de la clientèle. La Villa Clarisse est le premier établissement de la nouvelle affiliation hôtelière « Once in a Lifetime », fondée par Didier Le Calvez avec l’ambition de développer un réseau d’environ 80 hôtels rigoureusement sélectionnés. Une expérience différente qu’il souhaite enrichir en valorisant les destinations mais aussi les arts et la musique. « Les gens veulent de plus petits hôtels », résume Didier le Calvez qui a plusieurs projets en cours. Derrière son élégante façade d’hôtel particulier insulaire, La Villa Clarisse cultive l’esprit de famille. Le charme à l’état pur !
En cuisine, le Chef Grégory Vingadassalon
Il a fait ses classes chez Alain Ducasse et nous vient de Bordeaux où il a travaillé dans les cuisines des plus belles adresses. Lorsque Didier Le Calvez lui propose la direction de la cuisine du restaurant George’s, Grégory n’hésite pas. La création de la carte lui a pris trois bons mois. Un travail d’une grande exigence mené avec Didier Le Calvez. Le résultat ? un festival de saveurs, pour la plupart océanes, travaillées avec raffinement sans rien perdre de leur authenticité.
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