Le Front National, seule vraie force d’opposition ?
Jean-Marc de Lacoste Lareymondie sera le candidat Front National pour la 1ère circonscription de La Rochelle-Ile de Ré. Rencontre loin des clichés avec un homme clair et concret, pour qui le FN représente la seule vraie force d’opposition.
Un ancrage familial sur le territoire
M. Lareymondie n’est pas un « parachuté » loin s’en faut. Très ancré sur la ville de La Rochelle de par son histoire familiale – son père, qui a fait carrière au Conseil d’Etat, a été Député de la circonscription de 1958 à 1962 puis Conseiller général du centre-ville de La Rochelle en 1973 – le candidat du FN aux Législatives est pour ainsi dire tombé tout petit dans le « chaudron », celui d’une droite « à droite », traditionnelle et conservatrice. Père de sept enfants (et grand-père de 38 petits enfants) sa filiation politique semble donc naturelle, considérant que ce serait plutôt les partis de droite successifs qui auraient quelque peu dérivé. Adhérent et militant FN depuis l’âge de 25 ans, M. Lareymondie a néanmoins attendu d’être moins engagé professionnellement (il a fait carrière dans la Marine marchande avant de revenir à La Rochelle et de prendre la Direction du Logement Social), pour s’investir réellement et plus activement en politique. Secrétaire départemental de son parti de 2004 à 2016, il a donc récemment passé la main. Elu entretemps Conseiller régional, le candidat note que le groupe FN est aujourd’hui le plus important au Conseil Régional de Bordeaux avec 29 élus (dont 4 sur la Charente-Maritime). Une situation qui signe pour lui la progression forte et constante que connaît le Front National, et ce dans tous les quartiers. M. Lareymondie est par ailleurs membre du bureau politique du FN.
Fidèle aux fondamentaux
A l’inévitable question relative à cette sortie de l’euro plaidé par le Front National, sans doute l’un des points d’achoppement majeurs qui l’a mené à la défaite, M. Lareymondie reconnaît que cette question a été « quasi inaudible, en raison de sa complexité et de son aspect très technique ». Pour autant, il persiste sur la notion de souveraineté nationale, celle-ci s’exprimant par nature dans « le pouvoir de battre monnaie », même si ce retour devait se faire par étapes. Une souveraineté nationale chère au coeur de tous les frontistes que M. Lareymondie considère comme légitime et parfaitement antinomique avec cette « Europe fédérale » vers laquelle veulent nous conduire depuis déjà longtemps les autres partis au pouvoir, Emmanuel Macron ne faisant pas exception.
Autre sujet de prédilection du FN : l’immigration dite « massive », acceptée et confortée par les pouvoirs successifs, et qui conduit à une « déstabilisation de la société française ». M. Lareymondie revient alors sur cette notion de « citoyens du monde » qui n’a pour autre stratégie que celle de nous faire accepter une immigration non contrôlée et l’absence totale de réelle politique en la matière. Une notion qui a une drôle de résonnance à l’heure où la menace terroriste se fait constante. Ce qui nous ramène naturellement aux problèmes de la sécurité, première des libertés à laquelle a droit tout citoyen, et à la question de la fermeture des frontières. Et M. Lareymondie de souligner que les immigrés parfaitement intégrés sont « les premiers à souffrir de cette situation ».
Une véritable force d’opposition
Pour le candidat FN, les choses sont claires : si la logique institutionnelle voudrait que le Président récemment élu bénéficie d’une « majorité logique », la situation électorale reste pour le moment incertaine. En tous cas, l’opposition ne se trouve pas, pour M. Lareyondie, dans un Parti Républicain adhérant aux idées que lui-même dénonce – une Europe fédérale, une immigration exponentielle et la tolérance face à une islamisation rampante. Farouchement opposé à la pensée unique, le candidat voit dans son parti une vraie force de rééquilibrage, prête à se battre fermement sur ces grands sujets, auxquels il faut rajouter le gigantesque chantier que représente l’éducation. « Et le FN est le premier parti chez les jeunes », précise-t-il.
M. Lareymondie vise bien sûr une présence au second tour, convaincu qu’une partie de l’électorat de droite qui a voté Marine Le Pen au second tour de la Présidentielle, est aujourd’hui prête à rejoindre le Front National. Que ce soit sur La Rochelle ou sur l’Ile de Ré.
Quoiqu’il en soit et pour conclure, M. Lareymondie avoue de toute façon préférer le débat, une saine démarche démocratique, au chantage. Les dissensions au sein de son parti ? M. Lareymondie est favorable à ce que le bureau politique du Front National se réunisse début juillet pour faire le point et régler le problème qui provoque des remous : l’euro !
Voir les articles consacrés aux candidats aux élections législatives 2017 Olivier Falorni (divers gauche), Otilia Ferreia (LREM), Bruno Léal (LR-UDI), Jean-Marc Soubeste (EELV), Cédric Ruffié (La France Insoumise)
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