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Focus sur deux discrètes artistes à la Galerie Glineur
Du 13 au 21 juillet Véronique Gerbaud-Lambert et Marina Ho, toutes deux peintres, exposeront leurs dernières toiles à la Galerie Glineur. Deux artistes inspirées, qu’il serait dommage de ne pas découvrir.
Véronique Gerbaud-Lambert, qui n’est pas une inconnue à la Galerie Glineur, revient avec en ce mois de juillet une vingtaine de nouvelles pièces toutes aussi intéressantes et révélatrices de son univers. Sous une trompeuse apparence classique Véronique Berbaud-Lambert propose de la rejoindre dans son monde onirique, propice à la paix intérieure même s’il est un peu sombre. Trois Oiseaux, Lumière d’été, Cascade verte, Paysage turquoise… les titres de ses tableaux dépeignent bien cette nature empreinte de magie d’où l’homme est absent. Ce paradis imaginaire peut exister justement parce qu’il n’a pas encore été pénétré par l’homme. S’inspirant de son jardin, pilier fondateur de sa vie, elle nous fait passer sans transition du réel à un monde mystérieux ou « chaque pas est une promenade, un rêve, une promesse où vous êtes invité à venir faire quelques pas et peut-être nous rencontrerons-nous » écrit-elle. Tous les possibles sont offerts, il ne tient qu’à vous de les découvrir.
Ces nouvelles toiles proposent un éclairage quelque peu différent, un peu plus lumineux que les précédentes. Des rais de lumière transcendent la surface, toujours maîtrisés… comme la couleur. Tout est en retenue permanent chez Véronique Gernaud – Lambert, elle ne se laisse jamais aller à «faire trop » . Même la luxuriante végétation reste sous contrôle. Cependant, il s’agit d’un monde faussement calme où la passion ne demande qu’à s’embraser, mais toujours avec élégance.
Les formats exposés sont relativement petits : 40 x 40 cm pour le Paysage turquoise, 100 x 8 cm pour Lumière d’été, 73 x 60 cm pour Soirée bleue, etc. Sa délicate peinture à l’huile et a tempera (peinture à l’oeuf) naît d’une grande technicité, jamais invasive. Elle peint sur papier qu’elle maroufle sur des toiles de lin et sur du bois ou d’autres supports plus subtils pour les petits formats.
Marina Ho crée, elle aussi, son propre univers, un monde de silence et de poésie qui a tout d’un chemin initiatique. Elle ne conçoit pas la vie sans art et celui-ci lui permet de se libérer des liens qui l’empêchent d’accéder à une plus grande spiritualité et de devenir ellemême. La démarche est identique dans le domaine de la sensualité, le corps libéré de ses entraves pourra s’épanouir, s’éloignant des stéréotypes imposés par la société et atteindra la véritable beauté. Les paysages brumeux de la Touraine en hiver sont à l’origine du décor sombre, mais doux et mousseux, de ses toiles, contrebalancé cependant par les couleurs tendres de ses ciels vert pâle, bleu éteint ou crème. De l’obscurité à la lumière, ou de l’ignorance à l’éveil selon ce que cherche celui qui regarde.
Autodidacte, Marina Ho a abandonné le monde de la mode pour se consacrer à la peinture à l’âge de 28 ans. Elle sera sa propre élève et dira que « devenir ce que l’on est n’est pas chose aisée. » Elle utilise principalement du fusain sur papier et de l’huile sur toile mais uniquement avec du pigment noir. Des formats petits, allant de 15 x 15 cm à 30 x 30 cm, renforçant la notion d’intimité et de rareté.
Vernissage en présence des deux artistes samedi 13 juillet à 18h.
Galerie Glineur
18 rue de Sully – Saint-Martin de Ré
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