De la Fnac Montparnasse à la boulangerie du rond-point de La Noue
Qu’il s’agisse de parler de livres avec passion ou de faire du bon pain : c’est le goût des autres qui motive Angélique !
En 2013, cette entrepreneuse qui ne craint pas l’impossible crée La Douce-Mie, devenue depuis la très fréquentée boulangerie- salon de thé de Sainte- Marie. On y vient à toute heure de la journée, pour boire un café, déjeuner, prendre un goûter ou l’apéro ; on en ressort avec la meilleure baguette de l’île…! Les fidèles y ont leurs habitudes et les 4 serveuses toujours le sourire et un mot gentil lorsque l’affluence génère de légères impatiences. L’équipe est soudée et le service attentif conforte la convivialité du lieu, que le charmant salon de thé vient agrémenter de son décor soigné. Il règne une ambiance chaleureuse à La Douce-Mie, mais le succès de l’enseigne provient surtout de la qualité des pains et des pâtisseries confectionnés dans le labo attenant.
Si la clientèle se bouscule le dimanche pour le délicieux croquant au chocolat ou la galette charentaise maison, Angélique a fait du chemin pour atteindre ce niveau d’exigence, dans un métier de rigueur dont elle ignorait tout il y a encore quelques années.
Un parcours qui prouve qu’il faut oser pour réussir
Originaire des Landes, tout destinait Angel (comme tout le monde l’appelle) à enclencher une vie tranquille à Mont de Marsan. Passionnée de bouquins, un couple de libraire la prend sous son aile et lui apprend le métier au sein de la Maison Lacoste, aujourd’hui encore librairie de référence du centre ville. Elle y débute comme vendeuse, puis se voit confier la responsabilité d’un rayon et, de fil en aiguille devient responsable de trois espaces dédiés. Mais ce rythme plan-plan ne convient pas au tempérament aventurier d’Angel qui à 28 ans plante boulot et petit copain pour venir poser ses valises sur l’île de Ré où réside sa soeur depuis quatre ans. La famille a toujours fonctionné en clan et toutes deux nourrissent l’espoir de monter un salon de thé – librairie – détente. Virginie est esthéticienne et prodigue les soins relaxants du Dr. Hauschka, l’association idéale pour créer le lieu fédérateur dont elles rêvent, point de rencontre de leurs deux parcours ! Mais les débuts sont moins roses et, bien que le projet fou reste soigneusement rangé dans son esprit, Angel ne passe que six mois de l’année ici faute de travail… L’été, elle écrème tous les boulots saisonniers de l’île e t passe ses hivers au rayon librairie de la Fnac Montparnasse. Trois années de va-et-vient pénibles si elles ne lui avaient permis de rencontrer Gérald, qui a eu à coeur de porter le projet de sa douce… Gérald Douxami, dont Angélique s’amuse d’avoir crée le féminin : Douce-Mie ! En 2010 l’opportunité leur est offerte de racheter le terrain de l’ancienne pépinière sur le rond-point de La Noue, les travaux sont encore en cours tandis que le couple attend son premier enfant. Mais pour Angel, deux défis valent mieux qu’un, maternité et nouveau métier, elle se lance à fond !
Des rencontres déterminantes sur le chemin de la qualité
« Les vrais projets sont les plus fous, si on sait à quoi s’attendre, on n’entreprend plus rien ». Et Angel a raison, c’est lorsqu’on s’avance neuf qu’on ose bousculer les codes ! Sans aucune connaissance du métier, elle force les rencontres et visite la Minoterie Girardeau. Le coup de foudre est immédiat, l’entreprise familiale est sur la même longueur d’ondes : une bonne farine pour du bon pain. Là encore, l’élan d’Angélique suscite la bienveillance et fait naître les premières recettes originales en partenariat avec cette maison au savoir-faire traditionnel. L’esprit de La Douce-Mie est donné, ce sera sans pesticides et améliorants et donc… sans pain blanc ! « Le premier échange avec Tony (25 ans d’expérience en tant que boulanger, pâtissier, chocolatier et glacier) est le deuxième temps fort de cette aventure », confie Angélique, ayant réuni à quinze jours du lancement de La Douce-Mie, qualité du produit et savoir faire. Tony l’a si bien formée qu’on la trouve à présent plus volontiers côté fourneaux qu’en salle. Le 22 mars, la boulangerie fêtera son troisième anniversaire. Célestin lui aussi a fêté ses 3 ans et le pavé aux céréales éponyme est un délice qu’on s’arrache. À quand la Torsade Augustine du nom de sa petite soeur venue compléter la famille il y a 6 mois ?
Adresse : 15 rue de La Crapaudière à Sainte-Marie.
05 17 26 67 29
Les bons points :
La baguette à 1€. La terrasse en été. La Douce-Mie est ouverte toute la journée le dimanche (fermeture le lundi).
Lire aussi
-
Économie
« Une saison atypique et olympique »
Ré à la Hune s’est entretenu avec le président de Charentes-Tourisme quant au bilan de la saison 2024 et aux enjeux auxquels la filière touristique doit répondre.
-
Économie
La saison en Charente-Maritime et sur l’île de Ré
Charentes-Tourisme et Destination Île de Ré ont communiqué à Ré à la Hune leur premier bilan de saison 2024, des vacances de Pâques aux vacances de la Toussaint.
-
Économie
Rester positif malgré la déception
Car c’est le terme plusieurs fois entendu : si elle n’est pas loupée, la saison 2024 n’a pas tenu ses promesses
Je souhaite réagir à cet article