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Flower Power : le festival qui vous veut du bien
Les 5 et 6 août, l’esprit de Woodstock est de retour sur l’île avec le festival Flower Power à La Java des Baleines.
La première édition, l’an passé, avait rassemblé plus de mille cinq cents personnes par jour. Cet été, La Java refait circuler les bonnes vibes, sous l’impulsion de Vinye, créatrice et organisatrice de l’événement. Cette artiste au grand coeur, qui se décrit elle-même comme « un gros nounours », a de multiples cordes à son arc : comédienne, circassienne, elle est aussi directrice artistique sur de grosses productions où se mêlent musique, danse et cirque. Elle a mis tous ses talents au service d’un festival où le PLS (Peace and Love Spirit) passe à la fois par la musique et par le soin du corps. « Depuis que je suis enfant, je considère que tout être vivant a droit à un câlin. » Alors, avant de baigner vos oreilles dans le son des 70’s, offrez-vous un massage, initiez-vous à la sonothérapie, apaisez votre corps, libérez votre esprit, changez de look et laissez l’amour vous envahir…
Câlinothérapies
A partir de 18h, le site ouvrira sur une palette de stands consacrés aux soins du corps : lithothéraphie, olfactothérapie, fleurs de Bach… Sous une tente berbère, six masseuses expertes déploieront une panoplie de techniques pour faire entrer le love dans toutes vos cellules. Elodie murmurera à votre oreille le secret des plantes. Antoine vous fera déguster sa fleur de sel aux fleurs, et Louis, ses préparations aux algues de l’île. De véritables dénicheuses de trésor mettront à votre disposition leur sélection de vêtements de seconde main spéciale feel good. Coco achèvera votre métamorphose par un maquillage inspiré.
Ainsi paré, vous êtes prêt pour entrer dans la transe. Le 5 août, à 18h, laissez votre créativité s’exprimer dans un mandala de sable, guidé par Marine. Le 6 août, à la même heure, abandonnez-vous à la pure vibration du son avec Marie R., sonothérapeute. Confiez ensuite le soin à Vinye de vous mettre en mouvement par la danse orientale bienêtre, un véritable « massage intérieur » pour vous connecter à votre groove (à 19h les deux jours). Regardez autour de vous : partout sur le site fleurissent spontanément des numéros de cirque, performances oniriques qui vous font entrer dans une autre dimension…
Et comme le festival ne vous veut que du bien, tous les foodtrucks seront bio.
Woodstock en Ré
Et maintenant, suivez le rythme ! Le 5 août à 20h, l’Ensemble National de Reggae, « premier groupe de reggae en marche », ouvrira le bal, avec le meilleur des seventies revisité par des cuivres aux accents de fanfare. A 22h, il laissera la place à Jean du Voyage pour un road trip intérieur (voir encadré).
Le 6 août, le DJ résident de La Java, DJ Djuk, vous a préparé deux sets d’anthologie, le premier en hommage à Woodstock ; le second, d’inspiration electro afro-tropicale, envoie du rêve avec le son. Entre les deux, Jive Me, une petite bombe electro rock, agitera votre body et fera pétiller vos cellules comme un cocktail Molotov à paillettes. Preuve que l’amour est une fleur des champs qui pousse où elle veut et se moque des frontières : tous les groupes invités sont locaux, et tournent à l’international.
« Ces deux nuits, nous aurons le même ciel que celui sous lequel tous les traités de paix ont été signés », conclut Vinye. Peace, man ! Ce sont les étoiles qui le disent. Alors, on danse ?
Site payant : 6 € par personne et par jour. Pass 2 jours 10 € / 3 € pour les moins de 18 ans (5 € le pass 2 jours) / Gratuit pour les moins de 3 ans.
Toute la programmation sur le site de la Java : lajavadesbaleines.fr
Jean du Voyage : « Il y a des choses que je ne comprends pas dans ce que je fais »
Il cite Wagner de mémoire : La musique commence là où s’arrête le pouvoir des mots. « Si j’avais les mots, je serais écrivain », ajoute-t-il avec un petit rire. Il parle d’une voix posée, avec des mots simples, il prend son temps pour expliquer. Turntablist : pour ceux qui l’ignoreraient, cela ne signifie pas qu’il fait tourner les tables en invoquant les esprits. Turntable, c’est le mot anglais pour « platine ». Autodidacte du scratch, qu’il a découvert à 14 ans via le hip-hop, Jean a d’abord puisé dans les sons du monde que les hasards et sa curiosité mettaient sur son chemin, avant d’aller à leur rencontre. « C’est le concept de voyage qui m’intéresse. Comme la lecture, la musique permet d’être à la fois ici et ailleurs. » On lui dit que sa musique « fait voyager ». Qu’elle est onirique, et prête à la rêverie. « Peut-être parce qu’elle est instrumentale, elle ouvre un imaginaire propre à chacun. » Les musiques traditionnelles d’Inde et de Cuba ont infusé dans ses compositions leurs sonorités, leurs rythmes, et leur spiritualité. « Elle fait partie de la culture, là-bas, quand en France elle est associée à la religion. Pour moi, il est difficile de séparer l’esprit du corps. Et tout particulièrement dans le processus créatif : quelque chose nous échappe. » Si Jean limite ses déplacements, pour des raisons écologiques, ses morceaux, eux, parcourent le globe : ils sont écoutés dans plus de 150 pays. Par les réseaux sociaux, il apprend qu’ils ont été diffusés dans un bar au Mexique ou un cours de yoga en Nouvelle-Zélande. « La musique est un langage universel. Pas besoin de se comprendre pour éprouver une émotion. » Le 5 août, il viendra avec ses platines vinyle, bien sûr, et un saz électrique, « une sorte de guitare turque », précise-t-il. « Notre société n’aime pas que les gens se sentent libres. On est loin de l’esprit de Woodstock ! », ironise-t-il. « Mais par la musique, on peut être encore penser différemment et être ensemble. »
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