Le festival photo 2017 chante l’humanisme

Instituée en 2015 par Robert Merlet, le président d’île de Ré Photo Club, l’exposition photographique révèle des allures de festival.

La 3^ème édition du festival de Photographie d’Art se tient depuis le 1^er et jusqu’au 9 juillet, soit une semaine d’exposition tous azimuts, dans les offices de tourisme des dix villages de l’île, les locaux des banques partenaires, le musée de Clergeotte et plus particulièrement à la salle des Oyats du Bois Plage, dont les 850 m² abritent l’exposition principale.

Tous présents à l’appel

Malgré la même date de programmation que le festival photo d’Arles, les 25 photographes invités ont répondu positivement à l’appel de l’île de Ré, ne pouvant probablement pas se soustraire à l’immense renommée de notre territoire, la douceur de son climat ou l’attrait de l’océan en ce début juillet !

Marc Paygnard, invité d’honneur

Photographe professionnel, journaliste, reporter et enseignant, Marc Paygnard est l’invité d’honneur de l’édition 2017, ses photographies portent le regard vers la vie des régions, les métiers, les situations ordinaires du monde rural. Elles reflètent sa curiosité et traduisent son talent et son humour, tel ce cliché du balayeur, acquit par le MOMA de New-York (voir photo).

Yves Manciet, photographe des célébrités de l’après-guerre (Churchill, Bardot, Picasso…) avait été l’invité d’honneur du festival de 2016. Le club photo tient, cette année encore, à nous faire redécouvrir ses trésors et les mérites du noir et blanc argentique.

15 clichés par auteur et de multiples animations

Richard Merlet, organisateur du festival et les 34 membres de l’association Île de Ré Photo Club s’investissent chaque été avec ardeur dans le festival. Une quinzaine d’entre eux présentent leurs travaux au côté des 25 photographes invités, une sélection raisonnable de 15 photos par artiste est exposée, qui permet de saisir l’univers de chacun.

Île de Ré Club Photo soutient l’action de l’ONG Koutammarikou et présente, salle des Oyats, un reportage photo sur ses actions humanitaires en faveur de l’ethnie Samba du Bénin (éducation, défense du patrimoine, santé) ainsi que des outils, bijoux et autres pièces de fabrication artisanale Samba.

Au cours du festival, de multiples animations sont au programme, parmi lesquelles trois journées de formation à la photographie par Marc Paygnard et Joël Gilbert du 4 au 6 juillet, quatre conférences-ateliers dont une pour les collégiens, ainsi qu’une lecture de portfolio avec Martine Perdriau, lundi 3 juillet. Jeudi 5 juillet, le saxophoniste André Beun et son quintet de la garde républicaine offriront une animation musicale. L’entrée à tous les lieux d’exposition est libre. Le festival île de Ré photo est soutenu par la mairie du Bois-Plage qui met la salle à disposition, par la Communauté de Communes, qui le subventionne, ainsi que par les bénévoles.

Contact : www.ilederephoto.com

facebook/ilederephoto

Le vernissage, samedi 1^er juillet

Les photographes exposants, les amateurs comme les visiteurs admiraient les singulières images dès 18h, pendant qu’une flopée de Blue Notes s’échappait du saxo d’André Beun, inspirant avec talent leur déambulation à travers l’accrochage.

Vers 19h l’allocution inaugurale était faite par Richard Merlet qui a remercié tous les acteurs contribuant au festival, les bénévoles, la cave coopérative qui offrait le pineau, les banques Crédit Mutuel et Crédit Agricole dont les agences sont lieux d’exposition, les pépiniéristes qui prêtent les plantes vertes et les élus des dix communes qui ouvrent leur portes aux photographies (offices de tourisme ou salle polyvalente).

Les maires du Bois-Plage, Jean-Pierre Gaillard, et de Saint-Martin, Patrice Déchelette, le président de la Communauté de Communes, Lionel Quillet, Marc Paygnard, l’invité d’honneur ainsi que Didier Coupeau, photographe et président de la fédération de photo du Poitou-Charentes, étaient réunis autour de l’organisateur Richard Merlet pour saluer les artistes et leur travail ; Jean- Pierre Gaillard a souligné l’humanisme qui émane de l’ensemble de l’exposition, Lionel Quillet rendait hommage à Simone Weil et à l’incessant combat pour la dignité qu’a été sa vie. Apposant à son travail de titan la futilité d’une simple photographie artistique qui, si elle n’a pas d’utilité réelle dans le monde, a le mérite de nous rendre heureux.