- Enfants et jeunes
- Social
- Accueil de loisirs
La Farandole dans la tourmente
Seul accueil de loisirs de l’île de Ré ayant conservé son statut associatif, La Farandole traverse une passe difficile qui inquiète les parents, parfois mal informés voire désinformés, les salariés et la mairie.
Le maire Léon Gendre et son adjointe déléguée aux affaires scolaires Isabelle Tivenin se seraient bien passés de cette nouvelle crise. En effet, si les écoles maternelle et élémentaire de La Flotte sont de grande qualité et leurs effectifs bien fournis, La Farandole a connu plusieurs périodes difficiles, parmi lesquelles la séparation avec le pôle jeunesse et le départ conflictuel du directeur, Mathieu Roché.
D’autant plus que Ré Espace Jeunes, également situé à La Flotte et destiné aux adolescents, connaît une situation compliquée depuis quelques mois, notamment faute de parents bénévoles (seulement au nombre de deux).
Après la longue et appréciée présidence d’Hélène Poitte, Christelle Baraton a présidé à la destinée de La Farandole pendant deux ans, avant de devoir quitter rapidement l’île de Ré. Son action ayant été alors saluée par tous.
Un nouveau conseil d’administration actif
A l’issue de l’assemblée générale en mars 2015, une nouvelle présidente, madame Siret-Pelé a été élue. Elle n’a malheureusement pas pu mener sa fonction comme elle l’aurait voulu. Le Bureau a provoqué une nouvelle AG en mars 2016. Il est important de noter qu’à chacune de ces AG, le nombre de parents présents était très faible et que la crainte a été grande de ne pas trouver de bénévoles pour reprendre le flambeau. Un conseil d’administration et un bureau bien complets ont émergé, et Angélique Berrod, qui a été sollicitée par plusieurs personnes sans qu’elle ne se soit portée candidate à l’origine, a accepté de prendre la présidence. Elle a découvert dès les premières semaines différentes anomalies notamment en matière de gestion des ressources humaines (congés et absence de plannings prévisionnels), et a souhaité que soit appliqué le droit du travail, appuyée en cela par le Bureau et l’intégralité du Conseil d’administration (sauf sur certains points : une voix lui faisant alors défaut). Les relations se sont rapidement dégradées avec la responsable de l’équipe d’animation, Céline Faillères, peu encline à accepter les correctifs apportés ni à voir remettre en question ses prérogatives. Puis, dans son sillage, avec l’équipe.
Outre les anomalies une salariée mise à l’écart par l’équipe
Malgré plusieurs tentatives collectives et individuelles de la part de membres du Bureau et du Conseil d’administration pour renouer le dialogue, la tension n’a cessé de croître, notamment à la rentrée après l’embauche en CDI temps partiel, validée par l’ensemble du Conseil d’administration, de Marie- Hélène Scotto, qui a exercé de très nombreux CDD (19) à La Farandole depuis plusieurs années et dont le dernier contrat prévoyait d’ailleurs qu’elle puisse se voir proposer en priorité un contrat à temps plein si un tel emploi venait à se libérer. Dès le début de son CDI, elle a été victime d’un rejet de la part de toute l’équipe animatrice, menée par la responsable…
Estimant les faits graves, d’autant plus qu’il a eu connaissance d’un précédent du même ordre avec un ancien salarié, le Bureau et sa présidente, ont engagé une procédure à l’encontre de Céline Faillères. Dès lors deux « camps » s’affrontent, celui du Conseil d’administration, inflexible du fait de l’état de grande souffrance psychologique de l’animatrice malmenée, et celui qui s’est intitulé « comité de soutien aux salariés de La Farandole » créé le 27 octobre et composé de quatre parents… qui ne soutient en réalité pas Marie-Hélène Scotto mais la responsable et le reste de l’équipe. C’est en tout cas ce qu’estiment Marie-Hélène et tous ceux qui la soutiennent.
Durant les vacances de la Toussaint, la présidente a dû faire face en extrême urgence à un problème d’effectif et a pu en une matinée résoudre le problème, en anticipant l’arrivée prévue d’un responsable des animations, Patrick Joneau, diplômé DEJEPS et d’une nouvelle animatrice, Marie Pentecôte, diplômée d’un CAP Petite Enfance. Curieusement la Direction Départementale de la Cohésion Sociale est venue ce jour-là faire une visite de la structure !
Le rapport de Patrick Métais précise d’emblée que lors de cette visite trois des quatre personnes apparaissant sur la fiche complémentaire étaient absentes. Il constate toutefois la présence en renfort de dernière minute de Patrick Joneau ainsi que celui d’un membre du bureau, Aurélie Chopin, titulaire du CAP petite enfance. Ce rapport a inquiété certains parents.
Une réunion sous haute tension
Ils ont mal réagi, estimant ne pas avoir été informés en temps réel de la situation. Il n’en reste pas moins que les enfants ont été accueillis toute la semaine par trois animateurs compétents et diplômés, qui ont assuré de nombreuses animations.
Devant les tensions et l’activisme de quelques parents, mais aussi l’inquiétude légitime de parents pour lesquels il est compliqué de faire la part des choses, Isabelle Tivenin a souhaité avancer d’une semaine la réunion d’information initialement lancée par le conseil d’administration.
Celle-ci s’est tenue le 2 novembre, veille de la rentrée des classes. Le maire, tous ses adjoints et des conseillers étaient présents, ainsi que le bureau et le conseil d’administration de La Farandole, le «comité de soutien aux salariés», les salariées et leurs maris pour certaines, et une petite quinzaine de parents venus se faire une idée de la situation.
Le Bureau n’a guère pu informer les parents, étant immédiatement et à de nombreuses reprises pris à partie de façon très virulente.
Au-delà de ces invectives, le comité de soutien a pour sa part lu deux lettres : l’une décrivant ses griefs et revendications, parmi lesquelles «le maintien à son poste de Céline», l’autre de Christelle Baraton, alertée par les parents du comité de soutien, qui a estimé bon de rappeler le fonctionnement de La Farandole sous sa présidence, et fustigeant le Bureau, qu’elle n’a d’ailleurs pas pris soin de contacter au préalable, pas plus que la mairie, pour se faire une idée objective. Il n’en demeure pas moins que l’équipe salariée présente (l’état de santé de Marie-Hélène Scotto ne lui permettant pas d’y participer) a également fait part à plusieurs reprises lors de cette réunion de son état psychologique dégradé.
Réunion très stérile, lors de laquelle le Bureau et plus particulièrement la présidente, ont gardé de bout en bout leur calme et une attitude respectueuse, malgré le déchaînement d’agressivité à leur encontre. Très éprouvante pour tous, tant la tension était forte.
Replacer les enfants au centre des préoccupations de La Farandole
Comme l’analyse très impartialement Sonia Brémaud, qui a adressé ce dimanche 6 novembre un mail à tous les parents, à titre personnel et non pas en tant que présidente de l’APE, pour marquer son soutien à Marie-Hélène Scotto, « si plusieurs parents continuent de soutenir l’équipe de La Farandole, d’autres en revanche ne comprennent rien à cette situation. Certains ont été atterrés par la violence des propos proférés à l’encontre des membres du bureau. La réunion d’information a tourné en règlement de compte laissant de côté le sujet essentiel : le bien-être des enfants ».
À l’issue de la réunion, le maire a demandé à Isabelle Tivenin, dont il a salué à plusieurs reprises les qualités personnelles et le travail qu’elle mène à la mairie, d’organiser une réunion de médiation.
Celle-ci devait se tenir ce mardi 8 novembre au soir (après notre mise sous presse) en présence de quatre élus de la commission des affaires sociales de la mairie, des six membres du Bureau de La Farandole et de six parents, de différentes tendances, dont certains membres du Comité de soutien.
La présidente va également annoncer la tenue d’une AGE le 5 décembre à 20 heures, dont l’ordre du jour qui reste à préciser concernera forcément l’organisation de La Farandole.
Les initiateurs de La Farandole tenaient à préserver les valeurs et l’état d’esprit associatifs, ceux-ci ont été quelque peu perdus de vue ces derniers temps; il est grand temps de dépassionner le débat et de revenir à un peu plus de raison dans cet épineux dossier suivi de très près par la mairie. Et à replacer les enfants au centre des réflexions et de toutes les attentions…
Lire aussi
-
Social
Les Essentielles sénior
-
Social
Un bateau pour Ré : ça tangue
C’est devant un parterre d’élus locaux et de membres de l’association « Un bateau pour Ré » que s’est tenue mardi 5 novembre l’Assemblée Générale annuelle, Salle Vauban à Saint-Martin-de-Ré.
-
Social
Les Petits Drôles : une nouvelle directrice pour la rentrée
La crèche associative à gestion parentale de Sainte-Marie de Ré accueillait à la rentrée sa nouvelle directrice, Aurore Thibaut. Une présentation officielle a été faite aux élus mi-octobre, dans une volonté de communication transparente avec les partenaires de cette crèche historique sur le territoire rétais, fondée en 1987.
Je souhaite réagir à cet article