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Faire toujours plus en matière d’environnement

En ce week-end du 15 août, moment le plus fort de la saison, quelque 130 000 personnes sont venues s’ajouter aux 18 000 résidents permanents, sur ce territoire insulaire exigu et fragile qu’est l’île de Ré. Si pour protéger cet espace, Ré bénéficie de la manne financière d’une écotaxe que chaque touriste paye avant de passer le pont, le président de la Communauté de Communes de l’île de Ré, Lionel Quillet, a tenu à rappeler la façon dont cet argent était dépensé.
Ré, c’est 80 % d’espaces non constructibles, donc tout un environnement qu’il est nécessaire de bien gérer pour le protéger ».
Ce que l’écotaxe a permis…
À cet effet, une politique spécifique de transport a été mise en place. Deux millions d’euros sont ainsi alloués aux seuls transports par véhicules électriques.
Protéger un territoire nécessite une surveillance qu’assurent 8 écogardes en sillonnant les bois et l’estran. Il leur incombe par ailleurs de sensibiliser les plus jeunes en intervenant dans les écoles et au collège. Surveillance et prévention également à l’occasion des grandes marées où des actions fortes, des opérations coup de poing sont menées pour rappeler à certains pêcheurs à pied des réglementations à respecter.

Ont été lancés récemment 6 inventaires de biodiversité, lesquels ont déjà révélé la présence sur Ré d’espèces rares voire extrêmement rares dont un papillon, « l’azuré du serpolet » (protégé à l’échelle européenne), repéré à Rivedoux, et certains macrophytes (végétaux aquatiques ou amphibies) trouvés dans les marais, etc.
La gestion de cet environnement, au travers des subventions allouées à divers organismes comme l’ONF, le Conservatoire du littoral ou bien encore la LPO, représente une part importante prélevée sur le budget écotaxe.
Des actions ciblées sont également à mettre à l’actif de la CdC : la lutte contre la prolifération de l’ailante (campagnes d’arrachage), contre les chenilles processionnaires (distribution d’écopièges et de nichoirs à mésanges), contre le frelon asiatique (13 nids détruits cet été), etc.
Mise en place d’un programme de science participative
En « fil rouge » depuis deux ans, la réintroduction du homard dans les eaux du Pertuis breton. Après le succès pédagogique remporté auprès des enfants et le nombre d’adoptions de petits homards (plus de 2 000 à ce jour), un programme de science participative pour l’observation des homards et des paysages sous-marins de l’île de Ré faisant appel à du bénévolat vient d’être lancé. Piloté par Sarah Chabaud, étudiante en Master 2 (Sciences de l’Environnement, spécialité géographie appliquée à la gestion des littoraux) à l’Université de La Rochelle, des fiches d’observations destinées aux plongeurs, aux pêcheurs à pied et aux plaisanciers ont été réalisées et présentées dans les divers clubs et associations ayant un rapport avec la mer.
Ré, futur pivot du futur Parc Naturel Marin ?
Le président Lionel Quillet a pendant l’été songé au fait que l’île de Ré pourrait très bien, de par sa situation géographique et son expérience en matière de politique environnementale, « devenir, dans le cadre du futur PNM, le pivot, le laboratoire de celui-ci en matière de qualité des eaux ». Une proposition qu’il compte bien transmettre après la saison à madame le Ministre de l’Environnement, Ségolène Royal.
« Il s’agirait de mener une gestion terre-mer au sein d’un milieu naturel protégé, où sur un même secteur du territoire peuvent se côtoyer jusqu’à 6 ou 7 activités différentes. L’objectif étant que les diverses études menées dans ce cadre puissent être utiles et bénéfiques pour tous et servir d’exemples à d’autres territoires. »
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