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Extraits d’eau, un hommage à Catherine Métais
Depuis le 3 juin et jusqu’au 3 juillet, un hommage réalisé par le musée Ernest Cognacq et l’association M’L’Art est rendu à Catherine Métais, disparue en juin 2021. Cette exposition « Extraits d’Eau » n’aurait pu exister sans l’active participation de ses enfants Alix et Yann Bürhendt.
Cet hommage souhaite donner une idée de l’ensemble de l’oeuvre de Catherine Métais artiste-plasticienne. Le thème de l’eau, central dans son travail, a été retenu pour cette exposition, l’angle choisi étant celui de l’eau en tant qu’élément et non comme un paysage que limiterait l’horizon. La sélection exposée au musée suit le thème de l’eau de mer qu’elle a également beaucoup photographiée se servant de ces images comme toile de fond, comme sujet ou même en marouflage.
Dans les années 90, elle fit des centaines de photos (« Les 100 jours rouges » entre autres) peignant dessus à l’encre de chine ou avec une encre transparente rouge, obtenant des résultats très différents selon ses champs émotionnels. Il lui arrivait aussi de travailler sur les photos de Giselle El Raheb. Elle créa, dans les années 80, beaucoup d’installations dont certaines figureront dans cette exposition. Des sculptures, en béton et en fer, qui basculent et tanguent seront également présentes, rappelant sa recherche dans la confrontation des matériaux.
Dans « Murail », un oeuvre de grand format, elle trouve le moyen de créer un mouvement d’eau dans la pierre. Monter un mur contre de l’eau, c’est jouer à la fois sur la matière et le propos, ce qui était inhérent à sa démarche. Quant à « Toutes les mers du monde », il s’agit d’une série axée sur la recherche esthétique indissociable d’un message concernant la disparition programmée des îles qui, paradisiaques ou en péril, isolées ou touristiques, subissent les forces de la nature les rendant inhospitalières ou les détruisant.
Catherine Métais, frappée par les dégâts de la tempête Xynthia en février 2010, avait prolongé durant de nombreuses années le travail de la série entamée en 2009 (prémonitoire ?) sur les îles et elle assimilait la lutte contre la montée des eaux à l’interminable punition de Sisyphe. Un diaporama permettra d’admirer toutes ses oeuvres photographiques.
Précisons que l’atelier de Catherine Métais, porte des Campani à Saint- Martin, sera définitivement fermé à compter du 24 juin, date à laquelle Alix Bürhendt recevra pour la dernière fois ceux qui souhaitent le visiter.
Biographie
A 20 ans, en 1968, Catherine Métais part à Berlin, loin de l’Atlantique et de l’île d’Aix où elle séjournait fréquemment depuis l’enfance, sa famille y possédant une maison. Elle étudie à l’école des Beaux-Arts de Berlin, fréquente les milieux artistiques de la ville et participe à un grand nombre de manifestations. En 1981, elle est sélectionnée pour la Biennale des jeunes de Düsseldorf et travaille dans les ateliers collectifs de la Belzigerstrasse à Schöneberg. Puis elle expose à l’international : San Francisco, Mexico, à l’Institut Français de Séoul, à l’Union des artistes d’Ukraine, au Turkménistan, en Ouzbékistan, etc.
A la fin des années 80, elle revient en France, partage son temps entre Paris, où elle vit près du canal Saint-Martin, et l’île de Ré où elle s’installe définitivement en 1995. Elle décide à ce moment-là, comme elle l’écrit, « de reprendre tous ses travaux, chapitre par chapitre, dans la logique de l’amour fou de la mer, en me jouant des murailles ».
En 1982, elle fera une rencontre déterminante, celle de Joseph Beuys qui jouera un rôle important dans « sa conception de l’art, du rôle politique de l’artiste et de la liberté dans la création. »
Parallèlement à son activité artistique, elle s’engage dans la défense de l’art contemporain, donnera des conférences dans des musées et dispensera des cours à l’Université d’Angoulême, ainsi qu’à l’Université du Temps libre à La Rochelle. En 2011, elle s’associera à Chantal Rousseau, dont elle est proche, pour fonder l’association M’L’ART qui organise chaque année un Festival des Arts Actuels dans lequel elle s’est beaucoup investie malgré la maladie qui l’a emporté en juin 2021.
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