Escapade à Saint-Martin
Elle n’est pas la plus peuplée de l’île mais en reste la capitale. Abritée dans ses fortifications séculaires inscrites au patrimoine mondial de l’UNESCO, l’Etoile de Vauban a su aussi franchir ses murs pour se moderniser. Quels sont les petits bonheurs simples, les surprises, les découvertes à faire et à vivre à Saint-Martin ? Récit d’une journée d’été ordinaire, en mots et en images.
Connexion matinale
Le premier des bonheurs, c’est se lever tôt. En ouvrant les volets surprise ! Les oiseaux ne se contentent pas de chanter, ils sautillent ici et là dans les rues, s’appropriant les pavés avant le grand déballage coloré des boutiques, du côté des rues Jean Jaurès et Sully. Le ton est donné. Short, tee-shirt, sandales et pull léger sur les épaules, nous voilà dehors : l’air frais et bienveillant du matin nous tire de la somnolence. Direction le port.
Une promenade, un café
Allons vers les remparts, montons la butte et là… merveille, l’océan alangui emplit nos yeux. Le regard porte loin par temps clair. La fosse de Loix se découpe sur le ciel encore pâle et à gauche en tout petit, cette ligne noire et verticale c’est le haut du clocher de l’église d’Ars. Ciel limpide, odeur de sel, d’iode et d’algues quand la marée est basse. On mesure la hauteur des remparts qu’on longe le nez au vent.
Redescendus, on se prendrait bien un café ou un jus de fruit. Le nombre de sièges où nous poser ne manque pas. Mais choisissons l’îlot du port. Pourquoi ? C’est là que le soleil aime à offrir ses rayons dès son lever. Autant travailler en douceur le bronzage. Un café, un second, on ne fait rien et c’est bien. Sur le port ça s’active : camions de livraison (il faut bien) mais aussi les premiers cyclistes et les commerçants, faisant comme nous avant de commencer leur journée. L’activité reprend ses droits et nous voilà plein d’énergie. Il est temps d’aller au marché.
Shopping avant tout le monde
Les habitants le savent : ici l’été, il vaut mieux vivre en décalé. Sous la halle, pas encore de queue. Fruits, poissons, huîtres et coquillages, poulets rôtis ou parts de pizza pour le pique-nique sur la plage, on trouve ici de quoi remplir le panier. Pour le plein, il faudra sortir : extra-muros nous attendent de grandes enseignes et tout un choix de commerces et d’équipement pour nos divers besoins. C’est fou, il est déjà plus de 10 heures, on n’a pas vu le temps passer. Dehors, les boutiques sont ouvertes : maillot de bain, savon local, souvenirs, chapeau, cabas de plage ou décoration, ne boudons pas notre plaisir. Un magazine, un livre, la crème solaire à la pharmacie et nous voilà parés. Une autre journée dans la même peut commencer.
Plage ou patrimoine
Il en ira pour la suite selon les goûts et les envies de la famille. Virée à la plage et visite sont interchangeables. Sable blond le matin ? Alors départ pour la plage de la Cible, là-bas hors les remparts après la Citadelle. On en profitera pour inscrire l’ado à l’école de voile et on pourra se rendormir sur le sable jusqu’à l’apéro avant de déjeuner. Pour la baignade, si la marée est basse, il vaudra mieux repasser. Plusieurs choix s’offrent à nous : continuer, par-delà la plage, sur le chemin piétonnier en bord de mer qui va jusqu’à La Flotte. Ou bifurquer dans les rues du quartier résidentiel pour rejoindre la zone artisanale et aller piquer une tête à la piscine. Envie d’une balade à vélo ? Direction le Vert Clos : entre vignes et mer, on part vers La Couarde avec au menu la possibilité de s’arrêter pour déguster des huîtres.
Restés dans les murs, on peut faire la visite le matin. Au menu : un riche patrimoine et un entrelacs de petites rues hors du temps, dans lesquelles il fait bon se perdre. On se croyait arrivés là ? Et bien on est ailleurs !
D’est en Ouest…
Saint-Martin a l’air plus compliqué qu’il n’est. A l’Ouest, on y entre par la Porte des Campani, à l’Est par celle de Thoiras. On descend vers le port et on monte vers l’intérieur. Enfin… avec 19 mètres au plus haut, ce n’est pas franchement de l’escalade.
Visible de partout, la silhouette dentelée de l’église se découpe sur le ciel bleu. On y reviendra plus tard, partons au gré des venelles. Sagement alignées, les façades des maisons aux volets verts dégoulinent souvent de roses ou de jasmins aux parfums enivrants. Rose pétard ou buvard, blanches, jaunes ou rouge tirant sur le noir, les roses trémières hissent leurs tiges élancées. Elles sont l’une des fiertés de Ré. Derrière les murs on devine des cours ombragées. « Pour vivre heureux, vivons cachés », la devise ici prend tout son sens.
Et de bas en haut
A nouveau le port. Passage obligé au Musée Ernest Cognacq. Dans la cour, on admire la façade de l’Hôtel de Clerjotte et à l’intérieur, l’île nous dit tout de son histoire. Le vert du jardin nous change du bleu. En face, le Parc de la Barbette nous tend les bras. On y croise des ânes en culottes et les inévitables manèges. Bienvenue quand même cette pause bucolique pendant que les enfants engloutissent leur goûter. Allez c’est parti, on remonte jusqu’à l’église. Silence et recueillement avant d’entreprendre la montée au clocher. De là-haut, la vue est à couper le souffle et lumière rasante de fin de journée nimbe le village d’une auréole rose orangé.
Et le soir ? On ira admirer le coucher de soleil des remparts ou d’une terrasse devant un verre de rosé. On dînera dehors jusqu’à une heure avancée. Et toute la journée on aura dégusté des glaces. Sorbets ou crèmes glacées, impossible de ne pas succomber : le glacier de Saint-Martin fait partie du patrimoine. C’est simple le monde entier nous l’envie (si, si !).
Pauline Leriche Rouard
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