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Escale de charme au Port du Goisil
C’est sans aucun doute l’un des plus beaux sites du territoire, l’un des plus pittoresques aussi. Quelle chance de prendre la mer pour regarder le petit port du Goisil sous un autre angle !
Le rendez-vous avec l’association AMIGO avait été reporté pour cause de météo désastreuse. Mais enfin, par une belle fin d’après-midi illuminée de soleil et bien sûr à marée montante, la virée se concrétise. Direction : le port de Loix.
Un paysage de carte postale
L’objectif est double : constater de visu les dégâts provoqués par l’envasement mais aussi profiter d’un moment privilégié. Impossible de se lasser du charme déployé par ces petits pontons à l’ancienne et ces pieux de bois qui structurent un paysage intemporel. Ici les excès de la modernité n’ont pas de prise. Tandis que nous serpentons avec beaucoup de soin dans le chenal pour sortir du port sans toucher le fond, la vase se fait bien visible, masse épaisse et brune menaçant les bateaux. Une fois dehors, force est de constater que le balisage est à refaire. Nul doute, il faut connaître le site pour y naviguer. Au large, voici une épave, échouée de longue date semble-t-il. La vue sur Loix est charmante et ici pas de souci pour aller et venir : la hauteur de fond est bien plus importante. Sur le chemin du retour, il semble bien fragile ce petit port du Goisil soumis aux aléas des marées. Mais aussi précieux comme un joyau, authentique et serein dans la lumière du soir.
Pause dans la cabane du pêcheur
Sur la terre ferme, Jacques Simonneau et Bruno Camuset m’invitent dans la tanière de l’association, une ancienne cabane ostréicole dont l’usage leur a été concédé par la commune. Ici, les membres de L’AMIGO partagent leur amour du lieu et leurs espoirs de le voir renaître. Car les choses avancent et le sujet a été évoqué lors de la dernière réunion du Conseil Municipal. Parmi les différents projets, il en est un qui retient l’attention : celui prévoyant la création d’un casier au fond du bassin pour y stocker la vase tandis qu’à son autre extrémité, un clapet rétractable pourrait le clore l’hiver et réduire l’envasement, alors qu’une chasse hydraulique à marée basse favoriserait l’entretien du chenal. Evidemment, « ce n’est pas pour demain », précise Jacques Simonneau évoquant un délai d’aboutissement à l’horizon 2021, aux dires du maire Patrick Rayton. Mais quand même, de ses fidèles adeptes aux pouvoirs publics, ce site remarquable, que l’on imagine inoubliable pour nos visiteurs, a aujourd’hui des forces vives à son chevet. Et c’est tant mieux !
Pauline Leriche Rouard
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