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EQIOM inaugure (enfin) son centre de broyage
Depuis le temps que les colonnes de béton avaient investi le paysage, on en venait à se demander s’il y aurait un jour une inauguration officielle de ce centre de broyage qui a fait couler tant d’encre. Et bien c’est chose faite depuis le jeudi 8 juin. Une occasion d’inviter la presse à un tour d’horizon.
Pourquoi avoir tant attendu ? La réponse est sans équivoque : le cimentier voulait sortir de la période des nombreux recours et prendre le temps d’étoffer son portefeuille clients, afin de pouvoir créer l’évènement.
Cap à l’Ouest
Cette implantation est l’un des maillons forts de la stratégie de développement d’EQIOM à l’Ouest de l’hexagone, « zone de croissance » dans de nombreux domaines. Aujourd’hui, le Groupe dispose de trois centres de broyage, l’un à Grand Couronne (Rouen), l’autre à Montoir-de-Bretagne (Saint-Nazaire) et enfin celui de La Rochelle, qui a pour ambition de couvrir les besoins de la construction et des travaux publics du Grand Ouest, et de renforcer la présence du Groupe auprès des acteurs locaux en capitalisant sur la qualité des produits et du service. Le site répond aux demandes des régions Poitou-Charentes, du Limousin, de l’Aquitaine et d’une partie de la région Centre.
Une capacité de production en expansion
Initié à la fin des années 2000, le centre ne s’est pas fait en un jour. Après les premiers essais fin 2013, la mise en production normalisée NF était effective à la mi-2015. S’ensuivirent des mises au point techniques et autres réglages. En mai dernier, EQIOM a franchi pour la première fois le cap des 20 000 tonnes mensuelles. Objectif : + 3% par an. D’ici la fin 2017, la moitié de la production possible (580 000 tonnes) devrait être atteinte. Le site emploie 15 personnes et en prévoit 20 en fin d’année. Il faut y ajouter 60 emplois indirects, essentiellement constitués de transporteurs routiers, tous acteurs locaux engagés dans des démarches de développement durable (camions aux normes Euro 6). Un site difficile à accepter Les levées de boucliers ont été massives, tenaces et légitimes dans un tel contexte, à la fois péri-urbain et naturel. EQIOM n’a pas lésiné sur les réunions publiques (15), poursuivies aujourd’hui pour maintenir le dialogue, ni sur les moyens, consacrant 15% de l’investissement global (60 millions d’euros) à l’aspect environnemental. Tout y est passé : lutte contre le bruit, collecte des eaux, filtres à manches captant des poussières mesurées en permanence et techniques de pointe côté énergie. Enfin, seuls deux silos sur quatre ont vu le jour, à une hauteur réduite de 25 mètres du projet initial. Le centre a de bons chiffres environnementaux, inférieurs aux normes réglementaires, comme cela est précisé sur un tableau d’information. Quant aux contrôles, ils sont réguliers et effectués par des organismes externes accrédités.
En visite sur le site
Notre petite équipe profite d’une visite privée. Nous y découvrons le broyeur – vertical et non à boulets – qui ressemble à une grosse meule, et tout un système ultra sophistiqué. Le site est d’une propreté incontestable. Clou de la visite : la montée au sommet de l’un des silos. De là-haut bien sûr, la vue est partagée : 100% bétonnée côté grand port et 100% naturelle de l’autre : Fort Boyard, l’île d’Aix, Oléron et bien sûr Ré, toute proche.
Alors oui, il paraît bien fragile ce paysage de carte postale façonné de richesses naturelles. L’industrie n’est pas le meilleur qu’on puisse lui souhaiter. Pour autant, il faut bien faire avec les activités humaines. Un élément cependant, rassure : il y a encore peu de temps, on industrialisait à tout va sans penser aux conséquences. Heureusement les temps changent. Aujourd’hui, l’heure est à la maîtrise. Le Développement durable est une politique assortie de lois et de normes drastiques.
Ce qui n’empêche pas aux citoyens que nous sommes de demeurer plus que vigilants.
Pauline Leriche Rouard
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