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- Convention tripartite de partenariat EID - CDC - AEMA
Un enjeu de santé publique
Avec les importantes surfaces en zones humides que possède l’île de Ré, les marais représentent d’importants gîtes à moustiques. Des insectes qui sont les premiers vecteurs de maladies au monde en nombre d’espèces, d’agents pathogènes transmis et de personnes affectées.
Rappelons que par an le paludisme- malaria est responsable de 500 000 morts, la dengue affecte 50 millions de personnes dont 25 000 cas sont mortels, la fièvre jaune reste la cause de 30 000 décès, le chikungunya a touché 300 000 personnes sur l’île de La Réunion et les premiers cas sont apparus aux Antilles en 2013.
Le pire reste à venir avec le « west nile virus »
Parti de l’Ouganda dans les années 80, il a depuis traversé l’Atlantique atteignant les États-Unis où depuis 1999 il est responsable de la mort par encéphalites, méningites, de plus de 1 200 jeunes personnes. Il est aujourd’hui en Amérique du Sud et arrive progressivement en Europe par l’est. Rien ne dit qu’il n’atteindra pas la France ces toutes prochaines années. Travailler en amont « C’est pourquoi », rappelle le Docteur Norbert Barbarit, président de l’EID Atlantique (Établissement public Interdépartemental pour la Démoustication), « il est nécessaire de travailler en amont, en étant vigilant et en ne baissant surtout pas la garde. Il faut être prêt à intervenir le moment venu. La signature de la convention tripartite entre l’EID, la Communauté de Communes de l’île de Ré et l’AEMA (Association syndicale des Étangs et des Marais d’Ars-en-Ré) en est un exemple ».
Objectif : renforcer la synergie entre les trois structures
La convention a pour objet de définir le contenu et les modalités de transmission des données récoltées entre les trois partenaires. Afin de réguler les populations de moustiques, la CdC intervient au travers de nombreuses actions d’entretien des marais, avec la mise en place d’un Contrat Territorial Milieux Aquatiques (CTMA) et la création d’un Comité des marais qui fédère les acteurs de ces milieux. De l’évaluation du risque entomologique à l’application du principe de précaution en passant par la surveillance des moustiques, l’EID Atlantique a, concernant la réhabilitation des marais et la gestion des niveaux d’eau, développé des outils de contrôle et de suivi performant, ce dans une démarche responsable et environnementale. Pour Sébastien Chouin, directeur scientifique de l’EID Atlantique, « pas ou peu de moustiques signifie que le marais est bien géré. Autrement dit, le moustique est un bio-indicateur de l’état d’un marais ». Quant au troisième partenaire, l’AEMA, par ses travaux, elle mène une action quotidienne en faveur de la protection et du maintien de ces milieux. « Notre omniprésence dans les marais fait qu’il nous est possible d’alerter immédiatement l’EID pour des interventions ciblées en cas de repérage de foyers de larves » précise Jean-Bernard Ansoud, président de l’AEMA.
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