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« Emile Combes, cent ans après »
La Maison de la Charente-Maritime présente depuis lundi 29 août et jusqu’au 23 septembre, une exposition dédiée au centenaire de la mort d’Emile Combes (1835-1921) figure marquante de la Troisième République.
Après le Sénat, les villes de Pons et de Jonzac en 2021, c’est au tour de La Rochelle d’accueillir l’exposition « Emile Combes, cent ans après ». Pierre Triomphe, directeur adjoint des Archives municipales rattaché à Jonzac, a présenté le 2 septembre, en présence de Sylvie Marcilly, présidente du Département de Charente-Maritime et Catherine Desprez, première vice-présidente du Département en charge de la Culture, l’exposition consacrée à Emile Combes qui fut président du Conseil général de 1897 à 1921. Médecin, maire de Pons, il fut également vice-président du Sénat et ministre de l’Instruction civique.
Une scénographie moderne jusque dans le choix des polices de caractères a été choisie pour retracer le parcours de ce personnage singulier. Des documents d’archives des caricatures et des photos enrichissent cette exposition et permettent de mieux apprécier l’époque à laquelle il vivait. Quatre parties structurent à l’aide de grands panneaux abordant chacun un thème : le provincial, le progressiste, la politique, la politique religieuse… la vie de cet homme issu d’un milieu rural qui outre ses études de lettres deviendra médecin et même archéologue ! Poussé par sa belle- mère vers la médecine puis la politique, il deviendra franc-maçon et sera admis à la loge de Barbezieux «Les Amis » en 1865 et plus tard à celle de Pons, « La Tolérance ». A l’échelle locale, Emile Combes applique le programme radical national et défend les intérêts de sa commune de Pons et de la Charente-Inférieure.
On se souvient surtout d’Emile Combes, qui restera une figure nationale de second plan jusqu’aux années 1900 pour son intransigeance face à l’église. Tout au long de sa carrière politique, la lutte entre la droite et la gauche sera animée. Combes estime qu’il faut s’opposer à l’engagement à droite des monarchistes liés à l’église. Fin 1902, le président de la République le désigne président du Conseil avec en charge le ministère de l’Intérieur et des Cultes où il succède à Waldeck Rousseau. En tant que tel il va endosser, face à l’opinion, la responsabilité des lois Waldeck Rousseau.
Son ministère se caractérise par la violence du conflit entre l’État et le Clergé catholique. La rupture avec le Saint-Siège intervient en décembre 1905 et la séparation de l’église et de l’état est votée et débouche sur la loi de décembre 1905. Emile Combes remettra au président de la République la démission de son cabinet en janvier 1905, dans un contexte de rupture des relations diplomatiques avec le Vatican et de mobilisation du parti républicain en direction d’une réforme d’envergure.
Encore aujourd’hui, Emile Combes est une figure controversée, mais jouit d’une image plus consensuelle en Charente-Maritime. Il décède le 24 mai 1921, à 86 ans, restant l’homme qui a laïcisé l’État. Les présidents du Département de la Charente-maritime d’hier à aujourd’hui
Les premiers Présidents du Département sont désignés entre 1790 et 1847 par les Conseillers généraux, eux-mêmes nommés par le pouvoir central ou élus au suffrage universel indirect. A partir de 1848, les Conseillers généraux sont élus au suffrage universel direct. Ils élisent parmi eux le Président du Département. Les dates indiquées ci-dessous précisent pour chacun les années de présidence : – Jean-Aimé Lacoste (Chevalier de), 1790 – Philippe-Joseph-Ferdinand Rondea, 1790, 1802-1811 – Jean-Baptiste Leconte, 1791 – Joseph-Augustin Crassous-de- Médeuil, 1792 – Pierre-Isaac Garesché, 1792, 1795, 1800-1801 – Jacques-Marie-Gabriel Bouiseren, 1797 – Jean-Joseph Bonnegens des Hermitans, 1812-1813 – Louis-Benjamin Fleuriau-de-Bellevue, 1814-1815, 1821-1829 – Denis de Mac Carthy, 1816-1818, 1820 – Louis-Ferdinand Duret, 1819 – Jacques-Marie Jousseaume, 1831- 1833 – Jacques-Philippe Senné, 1834 – Pierre-Hector Savary, 1835 – Chares-Marie-Tanneguy Duchâtel (Comte),1836-1837 – Armand-Jules-Stanislas Dufaure, 1838, 1840-1842, 1844-1845, 1847 – Prosper-Samuel-Justin-Napoléon de Chasseloup-Laubat, 1839, 1843, 1846 – Lucien Murat, 1852 – Juste Regnaud de Saint-Jean d’Angély, 1858, 1862, 1865 – Charles Rigault de Genouilly, 1867 – Edouard Emmery, 1870-1871 – Eugène Eschassériaux,1877-1880 – Paul Bethmont, 1880-1886 – Anatole Lemercier, 1886-1898 – Émile Combes, 1898-1921 – Jean Coyrard, 1921-1937 – Maurice Palmade, 1937-1940 – André Dulin, 1945-1973 – Lucien Grand, 1973-1976 – Josy Moinet, 1976-1982 – Philippe Marchand, 1982-1985 – François Blaizot, 1985-1994 – Claude Belot, 1994-2008 – Dominique Bussereau, 2008 – 2022 – Sylvie Marcilly, 2022
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