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Ecoles : trouver un consensus autour de pôles durables
Le DASEN, Mahdi Tamene, et ses équipes ont présenté les nouveaux équilibres de la rentrée scolaire 2025/2026 en Charente-Maritime. Et confirmé qu’ils préparent avec les élus rétais, les directions d’écoles et le corps enseignant, une carte scolaire qui tienne durablement la route.

Face à une baisse continue de la démographie scolaire (entre huit cents et mille élèves en moins chaque année) en Charente-Maritime – une perte de 1104 écoliers est attendue à la prochaine rentrée – le DASEN a présenté le 17 mars dernier une carte scolaire, qui a été validée par le Conseil départemental de l’Education nationale (CDEN) ce lundi 24 mars*.
Un taux d’encadrement qui s’améliore
« Cette carte scolaire, construite en concertation avec les élus et les acteurs de terrain, vise à garantir un service public d’éducation de qualité, équitable et attentif à la diversité des territoires. », explique le DASEN. « Elle repose sur une logique d’accompagnement global des politiques éducatives de territoire », à l’instar de la convention d’insularité en cours sur l’île de Ré et des conventions de ruralité sur d’autres territoires de Charente-Maritime.
Ainsi, malgré la baisse de 2,1 % des effectifs à l’échelle du département, le taux d’encadrement moyen** s’améliore, il est ainsi passé de 22,6 en 2020 à 21,6 en prévision à la rentrée 2025. Avec 2806 emplois d’enseignement (en équivalent temps plein) à la rentrée, soit seulement 4 de moins par rapport à 2024, la Charente- Maritime s’en sort plutôt bien. « Le département est un peu protégé au regard de sa démographie, on devrait rattraper le taux d’encadrement moyen des autres départements. »
Prise en compte des spécificités insulaires
Mahdi Tamene a fortement insisté sur l’instauration d’un dialogue renforcé avec les maires, afin de partager un diagnostic et d’échanger sur les évolutions d’effectifs, la structure scolaire et les dynamiques de territoire.
Il est parfaitement conscient du rôle important du maintien de l’école d’un village pour son attractivité, ainsi que du volontarisme des élus pour dynamiser – au plan de l’emploi, du logement, des commerces et services – leur territoire.
« La Convention de l’île de Ré se termine en 2026 (celle d’Oléron a démarré un an plus tard), elle témoigne de la volonté de l’Etat de tenir compte des territoires spéciaux et de les soutenir plus fortement, en leur laissant du temps pour s’organiser. Nous travaillons avec les équipes des écoles pour la mise en place et le suivi du projet pédagogique de l’île de Ré et avec les élus sur une approche de pôle structurant regroupant en un même lieu l’école, la culture, le sport, le développement durable, les centres de loisirs, etc. La plupart des élus rétais ont bien compris la finalité de ce processus, non pas par obligation, mais pour combattre la baisse des effectifs. Depuis que nous avons lancé la réflexion sur l’île de Ré il y a deux ans, l’effectif scolaire rétais a baissé de 10 %. Il est indispensable de sécuriser la future carte scolaire et nous trouvons un accord sur la plupart des solutions. »
Répondant à une question de Ré à la Hune, le DASEN a toutefois confirmé qu’ « il y a effectivement encore des discussions sur l’extrême nord de l’île. Mais j’ai bon espoir de remporter l’adhésion des deux maires concernés. Je suis convaincu que l’intérêt général primera. »
Vers des pôles éducatifs
Le questionnant sur la probable création de pôles éducatifs regroupant les écoles, centres de loisirs, etc de plusieurs communes, le DASEN nous a confirmé que cette approche prévaut, précisant : « Le travail dans la cadre de la convention d’insularité est fécond, pour trouver des solutions durables et raisonnables pour l’avenir. » Sans précipiter les choses. Ainsi, le RPI (regroupement pédagogique intercommunal) en cours de création entre La Couarde et Saint-Martin apporte des « solutions différentes et innovantes, on a la volonté de leur laisser leurs classes, ils ont beaucoup travaillé et par ailleurs, sur toutes les communes de l’île de Ré, les efforts des élus sont de plus en plus importants pour créer des logements, on se doit de laisser un peu d’espoir à la Communauté de Communes et aux Communes qui font ces efforts sur le logement. »
« La carte scolaire n’est pas une fatalité, elle est liée à la démographie et à l’aménagement des territoires porté par les élus, qui peuvent rebâtir. On travaille avec le corps préfectoral pour prendre en compte toutes les dimensions du bassin de vie et d’emploi. », a conclu Mahdi Tamene
*Présentée au Comité social d’administration départemental (CSAD) du 17 mars, qui avait voté unanimement contre. **Nombre moyen d’élèves par classe.
Fusions d’écoles
Après la fusion des écoles maternelle et élémentaire du Bois-Plage à la rentrée 2025, en une « école primaire Paul Laidet » avec une direction unique (lire notre article paru dans Ré à la Hune 294), ce devrait être au tour des deux écoles du groupe Louis Gaucher de Sainte-Marie de Ré de fusionner à la rentrée 2026, si le Conseil municipal délibère favorablement.
Une possible fermeture de classe au collège des Salières
Bien que ce point presse concernait l’élémentaire et non pas le secondaire, après plusieurs questions de Ré à la Hune, la direction académique a évoqué la fermeture possible d’une « division » (ie : une classe) au collège des Salières, à la rentrée 2025. Avec toutes les précautions d’usage, puisque les effectifs sont susceptibles d’évoluer d’ici au mois de juin.
Toutefois, le collège des Salières tout comme les collèges de Charente- Maritime « tiennent plutôt bien le choc démographique » et aucun ne serait menacé à court et moyen terme, même si naturellement la perte démographique amorcée il y a plusieurs années sur les écoles commence à se répercuter sur les effectifs des collèges.
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