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Échanges avec les Conseillers départementaux
Le froid et l’humidité n’ont guère motivé les Rétais à se déplacer mais tant pis, la vingtaine de participants avait de quoi entretenir la conversation.
Mercredi 22 novembre, Véronique Richez-Lerouge et Patrice Raffarin sont accueillis à La Flotte pour une rencontre avec les Rétais. Le format est différent de la conférence de presse ayant suivi la dernière session du Département. « Points d’inquiétude mais aussi de satisfaction, sujets qui intéressent… vous avez la parole », annonce Véronique Richez-Lerouge. « On essaiera de répondre en fonction de nos compétences départementales », précise Patrice Raffarin.
La mobilité mobilisée
Des membres d’Action Environnement et de Ré Avenir sont venus avec une liste de dix questions sur le réseau cyclable. Ils estiment en effet difficile d’obtenir des réponses claires entre Département et CdC. Evoquant « la simplification apportée par le Schéma directeur éclaircissant les compétences », Patrice Raffarin rappelle que les Communes sont elles aussi concernées et qu’il y a « besoin d’une harmonisation ». Sur la sécurisation, il reconnaît la nécessité d’améliorations mais refuse de « rentrer trop dans le technique ». Les doléances seront donc notées.
Soutien à la lutte contre l’érosion
Sans surprise, question sur la vision du Département concernant l’érosion et le plan annoncé par Lionel Quillet. « Toute la côte Sud de l’île est très fragile et on a beaucoup de retard sur l’Ile de Ré », reconnaît Patrice Raffarin se référant à Oléron. « J’ai du mal à comprendre la philosophie des élus, pourquoi ne pas partir sur la piste des brise-lames pour favoriser la sédimentation au niveau des plages ? », interroge un participant. « Il n’y a pas Une philosophie mais des études au cas par cas et plusieurs doctrines. Il va falloir poser calmement la notion de risque », soulignet- il expliquant la collaboration du Département avec l’Université de La Rochelle. Différenciant digues et érosion, Patrice Raffarin assure néanmoins la CdC du soutien du Département. « Cela va de soi et cela rentrera probablement dans ma mission », conclut-il.
Les citoyens doivent s’emparer du sujet
C’est ce qu’estime Véronique Richez- Lerouge concernant l’EHPAD de Saint- Martin, s’invitant d’évidence dans la conversation. « On n’est pas les seuls en France », rappelle-t-elle, « c’est un sujet national. Quelle est la réponse de l’Etat sur le vieillissement ? ». Le Département constate que l’EHPAD martinais n’est pas plein par rapport à d’autres. Ancien élu de Saint-Martin, Henry-Paul Jaffard se lève : « Pour moi cet établissement a été abandonné, il n’y a pas de capitaine dans le bateau », s’exclame-t-il. « Pourtant sur la dotation du Département, il y a un budget pour la Direction », souligne Véronique Richez-Lerouge, évoquant un problème décisionnel et stratégique au niveau de l’hôpital qui « a décidé de manière unilatérale de suspendre certaines activités ». « On est en discussion avec l’ARS », poursuit-elle rappelant que le Département est organisme de tutelle et non gestionnaire.
Pour Patrice Raffarin, « on découvre ou on fait semblant de découvrir une situation dramatique sur notre territoire ». « Hôpital et maison de retraite, ce sont deux métiers différents alors ce qui était prévisible est arrivé », estime-t-il, revenant sur la fusion de 2012. A noter que la pétition en ligne circulant aussi sur papier recueille aujourd’hui quelque 2000 signatures.
L’eau potable en danger ?
La question vient de Patrick Salez : qu’en est-il des traces de pesticides qui se promènent dans l’eau potable jusqu’à Royan ? « Oui il y a eu une alerte », reconnaît Véronique Richez-Lerouge. « 80% des nappes phréatiques est contaminée et il y a eu arrêt de trois captages à La Rochelle. Oui c’est inquiétant », poursuit-elle, saluant par ailleurs « le travail de transparence et d’information d’Eau 17 ». « La Charente-Maritime est très touchée par l’utilisation des pesticides pour des cultures de céréales dont 95% partent à l’étranger », soulignet- elle, évoquant également le vignoble de Cognac. Que se passe-t-il dans les instances ? « Des réunions et des débats et au sein de la majorité départementale des courants différents. C’est le choc de deux mondes : d’un côté toujours plus de pesticides, de l’autre une pression de la population. De notre côté, les leviers sont relativement faibles », conclut la Conseillère départementale.
Sur les tarifs du Pont
Il a justement travaillé tout l’après-midi au sein de l’atelier dédié et ne rentrera pas dans le détail car la réunion de restitution est prévue pour le 1er décembre. Néanmoins Patrice Raffarin évoque « ce qui ne se fera pas ». Une baisse de la recette annuelle n’est pas envisageable et elle devra rester a minima constante, soit entre 14 et 15 M€ par an. La gratuité pour les résidents permanents insulaires n’est pas remise en cause et il n’y en aura pas pour les Rochelais. « Il s’agit plutôt de tendre vers une simplification pour les salariés et une prise en compte plus généreuse pour les aidants et soutiens familiaux », explique Patrice Raffarin. Ajoutons la mise en place anticipée du tarif « haute saison » sur des week-end comme l’Ascension et une troisième tarification en basse saison « plus incitative », Patrice Raffarin soulignant que d’autres points comme une vignette sur le modèle de Crit’air sont encore en réflexion. Dans l’assistance, Joël Givelet de l’association Ré Avenir exprime son mécontentement. « Il y a un temps pour tout. Là, il y avait des injustices à réparer », estime Patrice Raffarin, ajoutant que sa « première victoire est déjà la création de cet atelier ».
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