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Du social pur et dur
« La Verdinière », association Loi 1901 dans le cadre de l’économie sociale et solidaire fêtera ses 20 ans en 2015. Installée depuis deux ans dans ses nouveaux locaux rivedousais dont elle vient à peine de terminer les finitions, elle s’y sent déjà à l’étroit et n’a qu’une envie : pousser les murs ! Ce sera bientôt chose faite puisqu’elle vient d’acquérir le terrain lui faisant face, et que le permis de construire du futur bâtiment vient d’être accepté.
Son président, Alain Renaldini, depuis 15 ans à la barre, rappelle que « si l’activité principale reste la mise en valeur des espaces verts, d’autres travaux de petit second oeuvre sont venus se greffer (maçonnerie, plomberie, carrelage, etc.) offrant ainsi plus de possibilités de débouchés au personnel à l’issue de son cycle de réinsertion. Cela nous a permis par ailleurs d’obtenir de nouveaux marchés comme la rénovation complète de la Maison du Meunier à Sainte- Marie, laquelle figure comme étape du circuit patrimonial villageois. Avant cela, nous avions déjà réhabilité, toujours à Sainte-Marie, La Souillarde (derrière la mairie) ».
Diversifier les activités et mutualiser le plus possible
Dans la foulée, La Verdinière a lancé l’activité taille de pierre avec l’embauche d’un tailleur agréé par les Bâtiments de France. Outre le fait d’encadrer les gens en réinsertion et de les former, cette activité a permis à l’association de répondre aux appels d’offres des collectivités et d’obtenir des marchés (à Saint-Martin pour ses fortifications et aux Portes pour ses puits).
Aujourd’hui, une autre activité est en plein développement : « Ré-évènementiel ». « Elle est née de la politique de mutualisation souhaitée par la Communauté de Communes de l’île de Ré et son président Lionel Quillet. Dans le cas présent, il s’agit de la mutualisation d’équipements permettant aux associations rétaises de louer du matériel pour les besoins d’évènements festifs (location de chapiteaux, de scènes, de planchers de dance, de sono et de lumières). C’est en raison de cette nouvelle activité, dévoreuse de volumes, que La Verdinière s’est très vite retrouvée à l’étroit. Un hangar de 240 m² sera donc prochainement affecté à cette seule activité ».
Actuellement, La Verdinière, ce sont donc deux chantier-écoles : « La Verdinière espaces verts » et « La Verdinière évènementiel » pour un total de 30 salariés. A noter que depuis son installation dans de nouveaux locaux avec sanitaires et vestiaires différenciés, La Verdinière se féminise avec notamment l’embauche de femmes encadrantes dans le domaine des espaces verts.
Un point relais VAE * et beaucoup d’autres projets
Un troisième type d’activité est en projet : faire de La Verdinière un point relais VAE (validation des acquis de l’expérience), et dont l’objectif final serait de le coupler avec un centre de formation.
« Actuellement, nous sommes dans la phase création du centre et identification des besoins, en collaboration avec les entreprises et les collectivités locales. Nous réfléchissons également avec plusieurs partenaires, dont l’ADEPIR (association de défense des écluses à poissons de l’île de Ré), à la mise en place d’un nouveau métier : « Les agents polyvalents du littoral », dont le rôle essentiel serait la surveillance et la protection du littoral. Pour cela, une formation solide dans le domaine de l’environnement marin et une bonne connaissance du patrimoine rétais seraient requises ».
Il est un autre domaine dans lequel s’engouffre La Verdinière : la mise en valeur des déchets verts selon différents types de broyage. Un premier avec lequel on obtient du BRF (bois raméal fragmenté) destiné aux collectivités, lesquelles l’utilisent dans leurs platebandes. Encore en phase d’expérimentation, un second broyeur, en partie financé par la fondation VINCI, fabrique des plaquettes de bois compatibles avec les chaudières à bois. « L’idée », précise Alain Renaldini, « serait d’avoir un espace de stockage pour traiter l’ensemble des déchets verts de l’île, ce qui autoriserait une production en continu. Sinon, dans ce cadre général de broyage des déchets, nous envisageons même l’intervention chez les particuliers ».
La Verdinière en quelques chiffres
Dans l’île, La Verdinière représente non moins de 30 emplois parmi lesquels ceux du directeur, Olivier Ruty, de la secrétaire-comptable, d’une accompagnatrice sociale et VAE, de trois encadrants techniques dont une femme, et de la responsable de la réservation évènementielle.
«Compte tenu de nos projets de développement, nous regardons fermement sur la possibilité de monter une structure annexe à La Rochelle » précise Alain Renaldini.
Quant au budget de formation du personnel, il est à hauteur de 100 000 € par an. Un investissement qui débouche au final chaque année sur l’obtention de 10 à 12 CAP, principalement agricoles, de permis de conduire et de CACES (certificat d’aptitude à la conduite d’engins spéciaux de type tracteurs, charriots élévateurs, etc).
Et le président de conclure, « c’est donner à ces personnels la possibilité de se reconstruire un vrai parcours de vie tant personnelle que professionnelle ».
*La VAE. C’est le moyen d’obtenir un diplôme en mettant en avant les acquis de l’expérience. Chacun sait qu’en France, sans diplôme, on a peu de chance de retrouver un travail alors que beaucoup de gens possèdent les compétences requises pour celui-ci. La VAE, c’est un diplôme d’Etat au même titre que les CAP, Bac Pro, BTS, etc. C’est la démarche qui permet d’obtenir le diplôme sans avoir à le passer.
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