Du refit dans le Grand Port de La Rochelle
Le jour de la rentrée était bien choisi ce jeudi 1er septembre 2016 pour annoncer officiellement ce qui n’était plus un secret, l’implantation de Compositeworks à La Rochelle.
Ben Mennen président co-fondateur de Compositeworks, numéro 2 mondial du refit, entretien et maintenance des grands navires de luxe de plaisance, dirige à La Ciotat dans le sud de la France son entreprise de 100 salariés depuis près de 20 ans avec un chiffre d’affaire de 45 millions d’euros.
Lors de la conférence de presse organisée par la Communauté d’Agglomération et le Grand Port Maritime de La Rochelle pour célébrer ce « mariage », il n’a pas caché sa joie de confirmer son union avec l’ARC, Atlantic Refit Center. Stéphane Marcelli, directeur général à La Rochelle, se réjouit tout autant de son arrivée, après dix années d’espérance.
Une union qui s’appuie sur un marché porteur : la flotte de yachts de plus de 80 mètres visée par cette activité ne cesse de progresser dans le monde, elle est passée de 4 317 en 2010 à près de 5 000 en 2014. Des bateaux de luxe nécessitant un entretien spécifique et soumis tous les 5 ans à une vérification complète pour conserver leurs certifications. Le coût de ces maintenances pour les propriétaires peut approcher 7 millions d’euros, des chiffres qui semblent irréels… La création de cette filiale atlantique, sera un outil exceptionnel pour les faire venir à La Rochelle. « Ici, la mise en commun de moyens matériels et humains sera le turbo pour accélérer le développement » a-t-il déclaré. Tous les atouts sont réunis pour que l’affaire marche, l’environnement direct, « la ville de La Rochelle et de beaux endroits comme l’île de Ré déclare Ben Mennen dont propriétaires et équipages des yachts pourront profiter le temps des travaux ».
L’ARC est le titulaire du contrat de location de la forme de radoub, un des atouts techniques du choix du géant refit. Pour son accès en eau profonde, avec ses 176 mètres de longueur, ses garde-corps tout autour, ses lignes de vie et son bateau-porte renouvelés récemment sans oublier ses techniciens. Un outil totalement renouvelé s’enthousiasme Bernard Plisson, responsable de la Mission du Développement Durable du Grand Port Maritime qui déclarait dans notre édition du 21 avril 2015 à propos de la stratégie du développement du port : « On ne pourra continuer à développer le port qu’en apportant une vraie valeur ajoutée… Nous entendons gérer encore mieux le foncier, lui donner plus de valeur ».
Il ajoute aujourd’hui « Il y a un intérêt commun et une synergie avec l’île de Ré, on développe des activités, des valeurs ajoutées liées à la transition énergétique ».
Port Atlantique avait inscrit le refit dans ses priorités, il peut se réjouir de ce partenariat. Tout comme le président de la Communauté d’Agglomération, Jean-François Fountaine, qui n’a pas caché son enthousiasme : « la Communauté d’Agglomération adhère totalement, nous sommes en phase avec eux ». Il a également annoncé que, si besoin, il serait prêt à mettre en place avec l’entreprise des programmes de formation adaptés avec le tissu déjà présent sur le territoire rochelais et alentour. Le noyau local de sous-traitants avoisinant le site de la forme qui se compose de plus de 150 emplois, peinture, électricité marine… constitue un autre atout. Ben Mennen a deux objectifs : Faire venir les yachts dans le Grand Port et couronner les lieux : « L’endroit est merveilleux, si dans deux ans on peut avoir un hangar pour couvrir la forme, on pourra travailler à l’abri des intempéries en toute sécurité, on sera les rois ! ».
Ben Mennen est anglais, on ne peut pas lui retirer ça.
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