Dossier Habitat
Rénovation énergétique
Mission accomplie pour le Forum Habitat Energie
Initié par l’association Ré Avenir dans le cadre de son évènement annuel, le Forum Habitat Energie a proposé une information claire et pragmatique.
Objectif affiché : sensibiliser les particuliers à la rénovation énergétique de leur habitat. Et si les enjeux environnementaux ont bien sûr été évoqués, c’est aussi sous l’angle des économies que le sujet a été largement abordé. Une approche concrète qui fait mouche dans le contexte d’inflation que l’on sait.
Quel bilan de la journée ?
Pour la présidente de l’association Ré Avenir, il est plutôt positif. « Nous sommes contents car tous les participants sont satisfaits », précise-t-elle, notant « entre vingt-cinq et cinquante personnes assistant à chacune des conférences » (au nombre de cinq). Le sujet est sans aucun doute porteur, sans oublier l’intervention du Président de la CdC Lionel Quillet, venu en clôture de la journée présenter la politique de logement pratiquée sur l’Ile de Ré et rappeler ses enjeux pour la vie à l’année.
Du côté du mini salon où les visiteurs pouvaient rencontrer les entreprises, « peu de monde », reconnaît Isabelle Vétois, ajoutant néanmoins que les professionnels ont apprécié « la qualité des échanges et des contacts ». Autrement dit, les personnes qui se sont adressées à eux étaient réellement motivées, prêtes peut-être à s’engager dans la démarche.
Au final, « une manifestation de qualité », se réjouit Isabelle Vétois, citant pour exemple la conférence donnée par l’architecte Luc Van Nieuenhuyze sur la rénovation énergétique du bâti ancien et les matériaux biosourcés. En règle générale, les professionnels étaient « des gens très avisés ». « Et puis l’évènement tombait à pic », ajoute Isabelle, rappelant le vote de la modification du PLUi par le Conseil communautaire deux jours avant. « Notre association a beaucoup oeuvré pour cela », précise-t-elle, évoquant les nouvelles possibilités accordées à l’installation de panneaux solaires, sur un territoire qui bénéficie, rappelons-le, de 2 600 heures d’ensoleillement par an, soit autant que la ville de Toulon.
Seul regret : seulement cent cinquante personnes environ ont fait le déplacement au Bois-Plage le 7 octobre dernier. Soit peu au regard de la population rétaise et des enjeux. Mais restons positifs, c’est toujours ça.
Pauline Leriche Rouard
Tribune
PLUi et énergie solaire : opportunités et… bon sens
La décision modificative n°2 du PLUi*, adoptée le 5 octobre par le conseil de la Communauté de Communes de l’île de Ré, ouvre de nouvelles opportunités pour l’installation de panneaux solaires. Produire notre propre énergie rétaise est vertueux, mais il faut savoir raison garder.
L’association des Amis de L’Ile de Ré**, après analyse de cette modification de PLUi, souhaite apporter quelques précisions. Il ne peut pas être installé des panneaux solaires « partout », cela dépend de la zone de PLUi et du critère « visibilité de l’espace public ».
Par exemple, dans les noyaux anciens des bourgs (zones Ua dans le PLUi), la règle générale est « Les installations solaires et photovoltaïques seront autorisées à condition d’assurer une bonne intégration sur le bâtiment et dans l’environnement. » Mais attention ! Dans cette zone, les bâtiments architecturalement remarquables (maisons de bourg, maisons d’inspiration balnéaire, chais, etc.) ne peuvent pas montrer des panneaux solaires visibles de l’espaces public, en plus d’assurer une bonne intégration sur le bâtiment et dans l’environnement. De ce fait, il est de bon sens qu’un Architecte des Bâtiments de France (A.B.F.) soit vigilant.
Dans le PLUi rétais, au fur et mesure que l’on s’éloigne du centre bourg (zones Ub, Uc, etc…) les contraintes s’allègent. Il devient alors concevable qu’une installation en zone artisanale ou en zone portuaire puisse se faire en surimposition (plus simple, moins chère), sans contraintes architecturales.
Fort heureusement, aujourd’hui les possibilités technologiques sont variées, et permettent d’installer des panneaux solaires de diverses manières :
• en surimposition de couleur standard (bleuté),
• en surimposition de couleur similaire au toit,
• en encastré qui ne dépasse pas le galbe d’une tuile canal et de couleur standard (bleuté),
• en encastré qui ne dépasse pas le galbe et de couleur identique à une tuile canal,
• et même des tuiles photovoltaïques identiques à nos tuiles canal (mais ceci reste très onéreux pour le moment).
En fonction des contraintes par zones de PLUi, les A.I.R. recommandent à chaque porteur de projet de tout d’abord vérifier précisément la règle PLUi qui s’appliquera à son cas, puis de s’appuyer sur des installateurs solaires sérieux et expérimentés.
Ceci permet de dimensionner soigneusement la future installation, de prévoir des solutions alternatives selon les réponses de l’A.B.F., et de garantir une exécution fiable et durable des travaux.
Les Amis de l’Ile de Ré Patrick Urvoaz, Secrétaire général Groupe de Travail Energies
*PLUi : Plan local d’urbanisme intercommunal
**A.I.R. : association active sur les sujets impactant l’île de Ré, depuis 1954
Économies d’énergie
Maîtriser l’énergie chez soi
Ce thème fut abordé par Coline Garcia, Conseillère du CRER* et animatrice de la plateforme énergétique de la CdC, lors du forum Energie Habitat.
Aux dires de la présidente de l’association Ré Avenir, Isabelle Vétois, elle a été très sollicitée lors du Forum Energie Habitat. Parce que les consommateurs que nous sommes sont parfois perdus face à la foule d’informations, de promesses et de professionnels présents sur le marché de la rénovation énergétique. Au cours d’une conférence accessible au plus néophyte d’entre nous, Coline Garcia a abordé la maîtrise de l’énergie sous tous les angles.
Des économies sans investir…
Nous le savons, même si les aides existent, les budgets nécessaires à la rénovation énergétique de nos intérieurs peuvent être importants. Mais qu’à cela ne tienne, en quelques diapos, Coline Garcia nous vante les mérites de comportements plus vertueux.
Pièce par pièce, la Conseillère du CRER détaille les bons gestes du quotidien. Eteindre la lumière en sortant d’une pièce, fermer celles qui sont inoccupées et donc non chauffées, éteindre totalement (et non mettre en veille) ordinateurs et télévision, choisir 16 à 17° de température dans les chambres etc… autant de petites actions, propres à faire baisser in fine le montant de la facture énergétique. Privilégier enfin l’achat d’équipements bien notés par l’étiquette énergie. Ils sont certes plus chers à l’achat, mais « changer d’une classe, c’est 12 à 13 % d’énergie économisée pour un lave-linge et 15 à 20 % pour un téléviseur ». Vu leur usage courant, le jeu en vaut la chandelle.
Et en investissant
Réduire la consommation énergétique de la maison passe souvent par des travaux adaptés. De la rénovation totale à la simple optimisation, il faut prendre les choses dans le bon ordre. Priorité par exemple à l’isolation car changer le système de chauffage ne servira guère si 25 à 30 % de la chaleur s’échappe par le toit, première source de déperdition. Isolation, ventilation, chauffage et énergies renouvelables, voilà le parcours d’une rénovation réussie. A chaque étape, des choix à faire de matériaux, de système, à faire en fonction de son budget mais aussi de son style de vie.
Les grands arguments pour se lancer ? Ils sont d’ordre économique (réduction de la facture, opportunités des aides), écologique mais relèvent aussi du confort, d’un projet de vie ou même imposés par le cadre réglementaire (chaudières au fioul ou passoires thermiques).
Un interlocuteur privilégié
Complexe et coûteuse, la rénovation énergétique de son habitat mérite d’être bien préparée pour être pertinente. Sans oublier le choix duou des professionnels qui mérite la plus grande des attentions ainsi que l’étape du financement et de l’accès aux aides. Bref, en la matière, le besoin d’un conseil neutre, transparent et concret est indispensable. Un service proposé par les conseillers du CRER* en la personne de Coline Garcia, animatrice de la plateforme pour la Communauté de Communes de l’Ile de Ré où elle tient des permanences.
Détail non négligeable, selon le projet envisagé, Coline Garcia peut nous donner une idée de son coût. Un repère important à l’heure du choix des entreprises.
Pauline Leriche Rouard
*CRER-Centre Régional des Energies Renouvelables
Plateforme de la rénovation énergétique de l’Île de Ré
3, rue du Père Ignace à Saint-Martin
Horaires d’accueil téléphonique : du lundi au vendredi de 8h30 à 12h et de 1h
à 17h30. Permanence les 2ème jeudis du mois de 9h30 à 12h30 et de 14h à 17h
renovation.energetique@cc-iledere.fr
ou coline.garciadelatorre@crer.info
Autre source d’information : www.france-renov.gouv.fr
Sondage
Regain d’intérêt des Français pour les projets immobiliers
Une étude OpinionWay* : « Les Français & l’immobilier » réalisée pour le réseau © Laforêt immobilier met en évidence un regain d’intérêt pour les projets immobiliers de la part des Français, malgré la hausse des taux d’intérêt qui se poursuit.
Avec en arrière-plan un tassement de l’inflation pendant l’été, le marché de l’immobilier semble gagner en dynamisme depuis la fin du troisième trimestre 2023.
Les intentions d’achat progressent
Alors que les intentions d’achat étaient stables lors des dernières mesures de ce baromètre, elles ont progressé en septembre de quatre points. Aujourd’hui, 17% des Français déclarent avoir l’intention d’acheter un bien immobilier dans l’année. La tendance à l’attentisme constatée ces derniers mois régresse et les investigations reprennent pour une partie des interviewés. Finalement, 22% des Français ont concrétisé des achats immobiliers ou ont pour projet de le faire en 2023.
Alors que les taux moyens s’approchent des 4%, le niveau des taux immobiliers ne semble plus être un frein aussi important que ces derniers mois pour les ambitions immobilières des Français. Face à une inflation qui perdure et dont le recul est difficile à prévoir, l’envie des Français de réaliser leurs projets s’impose. Aujourd’hui, un répondant sur trois déclare que le niveau des taux immobiliers n’aurait pas d’impact sur leurs projets en la matière (33%), une proportion en hausse constante depuis le début de ces mesures (+7 points depuis décembre 2022).
L’immobilier locatif concerne 1/3 des Français
Celui-ci reste un investissement qui intéresse les Français. Si plus d’un Français sur deux est propriétaire de sa résidence principale**, acheter son propre toit n’est pas la seule façon d’investir dans la pierre. L’immobilier locatif permet par exemple à un particulier, d’acquérir un bien immobilier afin de le mettre en location pendant une durée indéterminée. Un Français sur quatre déclare avoir déjà réalisé un achat locatif et 20% ont l’intention de le faire à court terme. Au global, un tiers des Français prévoit ou a concrétisé un investissement locatif.
L’immobilier locatif est aujourd’hui plus prisé des ménages les plus aisés. 34% des Français dont le revenu mensuel du foyer est supérieur ou égal à 3500€ ont déjà investi dans un bien à louer. Si les Français plus modestes – dont le revenu mensuel du foyer ne dépasse pas les 2000€ – se lancent moins dans ce type d’investissement, 21% l’ont tout de même fait. Par ailleurs, les répondants dont les revenus du foyer sont inférieurs à 2000 euros font part des intentions d’investissement locatif les plus fortes (24% l’envisagent à court terme, contre 21% des Français les plus aisés).
La résilience des investissements immobiliers face aux perturbations économiques participe sans conteste à l’intérêt pour l’immobilier locatif. Un Français sur deux le considère comme un placement sécurisant en période de crise économique, et même 72% de ceux qui ont déjà réalisé un investissement de ce type.
La tenue des Jeux Olympiques en France en 2024 est, dans une moindre mesure, une raison supplémentaire de se lancer dans la location de biens. Alors que les prix des locations s’envolent dans les zones qui accueilleront des sites olympiques, l’immobilier locatif s’avère un investissement très rentable en cette période. 13% des Français se disent incités par Paris 2024 à investir dans l’immobilier locatif.
Néanmoins, l’intérêt des Français pour l’immobilier locatif se heurte à deux freins importants :
En premier lieu, le contexte économique reste peu favorable pour les investissements immobiliers. Près de sept Français sur dix affirment que la situation économique actuelle (conditions d’accès au crédit immobilier, niveau de la taxe foncière…) les dissuade de réaliser un investissement locatif. Et pour cause, le niveau des taux immobiliers reste une raison non négligeable de report des projets immobiliers. 65% des Français déclarent encore qu’ils pourraient remettre en question leur intention d’achat du fait des taux proposés.
Ensuite, la gestion locative d’un bien n’est pas sans contraintes et responsabilités qui peuvent effrayer les Français. 64% déclarent que les obligations qu’implique l’immobilier locatif les dissuadent de se lancer dans ce type d’investissement (encadrement des loyers, obligations de rénovation énergétique…). Ce frein pourrait être levé grâce à des services d’accompagnement sur ces questions. Plus d’un Français sur deux serait rassuré à l’idée d’investir dans l’immobilier locatif s’il pouvait confier la gestion de son bien à une agence (53%). Il est intéressant de noter que les Français qui ont déjà investi dans l’immobilier locatif insistent encore plus sur l’apport de l’accompagnement par une agence.
En conclusion, plusieurs grands enseignements
Alors que les taux immobiliers poursuivent leur hausse et atteignent presque les 4%, les Français ne renoncent pas à concrétiser leurs projets, au contraire. Tandis que le troisième trimestre de 2023 s’est achevé, les projets immobiliers des Français semblent repartir, portés sans doute par le tassement de l’inflation pendant l’été. Cette tendance est néanmoins à confirmer sur le temps long : le frein des taux d’intérêt reste important et les différentes augmentations prévues sur la fin de l’année (énergie, taxe foncière…) impacteront fortement le porte-monnaie – déjà contraint – des Français.
L’immobilier locatif est un investissement qui intéresse les Français, d’autant plus dans la période de crise économique et à l’approche des Jeux Olympiques de Paris 2024. Néanmoins, l’achat pour louer se heurte dans un premier temps au même obstacle que l’achat d’une résidence principale : les difficultés d’obtention d’un crédit immobilier. Aussi, la possession d’un bien locatif implique un certain nombre d’obligations de gestion locative qui sont une charge supplémentaire pour les Français. Si le niveau des taux d’intérêt est un frein sur lequel il n’est pas possible d’agir, les agences immobilières peuvent en revanche répondre au besoin d’accompagnement dans la gestion locative des biens.
*Sondage OpinionWay pour Laforêt immobilier
**Source : https://www.insee.fr
Ce baromètre OpinionWay réalisé pour le réseau © Laforêt immobilier, a été réalisé auprès d’un échantillon de 1015 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, constitué selon la méthode des quotas, au regard des critères de sexe, d’âge, de catégorie socioprofessionnelle, de catégorie d’agglomération et de région de résidence.
Les interviews ont été réalisées par questionnaire autoadministré en ligne sur système CAWI (Computer Assisted Web Interview). Les interviews ont été réalisées du 6 au 7 septembre 2023.
OpinionWay rappelle par ailleurs que les résultats de ce sondage doivent être lus en tenant compte des marges d’incertitude : 1,5 à 3 points au plus pour un échantillon de 1000 répondants.
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