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Deux nouvelles citoyennes
Le 29 novembre dernier, Brice Blondel, préfet de la Charente-Maritime, présidait la cérémonie d’accueil dans la nationalité française de 104 nouveaux citoyens français résidents de Charente-Maritime dont deux Rétaises.
Avant de remettre officiellement et solennellement le livret d’accueil dans la citoyenneté française, le préfet a prononcé un discours de bienvenue dans lequel il a rappelé que l’acquisition de la nationalité française est un engagement conférant des droits et des devoirs. Il a tenu à souligner « que cette cérémonie est un symbole, celui d’une France terre d’accueil qui garantit l’égalité de tous les citoyens qui luttent contre toutes les formes de discriminations et qui ne saurait tolérer aucun racisme, aucune exclusion, aucun fanatisme et aucunement et en rien, la loi du plus fort. » Un discours pour mettre en avant le respect de la pluralité : « Être Français ce n’est pas une affaire de couleurs de peau, ce n’est pas une affaire de religion, ni même de géographie, être Français, c’est d’abord une volonté, celle d’appartenir à une communauté républicaine, de participer à une construction collective en y apportant tout votre engagement et par votre diversité vous enrichissez cette communauté nationale à laquelle vous adhérez en acquérant la nationalité française. » « Il y a ici, dans cette salle, 43 nationalités issues de tous les continents de la planète » avait appuyé le préfet avant de faire entonner la Marseillaise à l’unisson.
Deux Rétaises
Sarah Vaughan, d’origine anglaise, a découvert son attachement pour la France en 1979 après avoir passé une année comme assistante au Lycée Merleau-Ponty à Rochefort. En 1981 alors que ses divers postes dans l’enseignement supérieur l’entrainent déjà un peu partout en Europe, elle décide de fonder sa famille à La Rochelle : « Ici, je me sentais chez moi. » En 2011 c’est à Sainte-Mariede- Ré qu’elle décide de s’installer : « En 1981, mon premier job d’été fut avec l’office de tourisme de La Rochelle, tous les jeudis j’accompagnais un car de touristes pour leur faire visiter l’île. J’adore la dimension sauvage des marais, les vastes étendues de plages, le Festival Jazz au phare… Depuis douze ans j’aime la vie de ma commune, la gentillesse et l’ouverture de mes voisins, la nature, je me sens privilégiée. Je me suis dit qu’après toutes ces années passées en France était venu le moment de « l’adoption », ma fille Rebecca, photographe professionnel, possède la double nationalité et puis le Brexit m’a poussée à faire cette démarche. D’être tous réunis dans cette même salle, reçus par le préfet, avec ce beau protocole, ça témoigne de quelque chose d’important et pas qu’une formalité administrative. Plus de 40 nationalités différentes, c’est émouvant. J’ai reçu des messages de félicitations de collègues partout dans le monde, du coup, ils connaissent un peu « mon île ».
Sa récompense
Radhia Elaiva, d’origine tunisienne, vit depuis dix ans à Sainte-Marie-de-Ré, à La Noue avec son mari et ses deux enfants. Elle assure des prestations d’aide à la personne. Elle ne cache pas sa joie et déclare tout sourire : « Voilà, je suis française finalement ! J’ai donné à la France et la France m’a récompensée ! » Son histoire est liée au confinement, elle raconte : « J’ai travaillé le premier jour du confinement le 17 mars 2020. À 7h du matin, je suis allée travailler malgré la peur du Covid, j’ai laissé ma famille à la maison et je suis allée m’occuper des personnes âgées, les aider à prendre leur douche, leur repas, assurer leur confort, c’est le métier que j’exerce sur plusieurs communes de l’île de Ré. Le président avait déclaré à l’époque que ceux qui désiraient la nationalité française et qui sont sortis travailler pour aider pendant ce premier confinement, pourraient faire leur demande, ils auraient la priorité, alors je l’ai fait ! Aujourd’hui je suis française, j’apprécie les valeurs de la France, je me sens honorée. Mon mari et mon fils âgé de 24 ans vont faire eux aussi leurs démarches. Ma fille Ritej obtient la nationalité française avec moi, je me sens doublement heureuse et fière. Ma fille parle cinq langues, elle est une excellente collégienne à Saint-Martin-de-Ré. »
Gisèle Vergnon, maire de Sainte-Marie de- Ré, était présente pour remettre avec le préfet les précieux livrets d’accueil aux Maritaises , Radhia Elaiva, tenait à faire une photo avec l’édile qu’elle apprécie beaucoup : « Elle m’a beaucoup soutenue et encouragée » confie-t-elle.
Cette cérémonie s’est poursuivie avec un verre offert aux nouveaux compatriotes.
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