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Deux nouvelles associations pour les chats errants
L’une est née en 2023, l’autre tout récemment. Au Bois-Plage et à Loix un même objectif, la protection des chats dits « libres ».
Le sujet revient régulièrement dans nos colonnes et chaque amélioration d’une situation endémique mérite d’être saluée. Alors que des associations sont depuis longtemps implantées (et soutenues) dans les communes du Sud, il y a encore comme on dit, des ‘trous dans la raquette’. Désormais bouchés au Bois-Plage et à Loix, deux communes qui en avaient besoin.
Au Bois-Plage, leschatsboitais libres
La présidente de l’association Michèle Courtois est venue accompagnée de sa vice-présidente Marie-Claire Poggi, également référente « errance féline » de la Charente-Maritime pour One Voice, structure associative nationale, sérieuse et reconnue, créatrice du projet Chatipi.
Pour Marie-Claire, il faut avoir conscience que l’errance féline, ce sont quelque onze millions* de chats livrés à la misère, à la faim, à la soif, aux maladies et violences diverses. Insupportable pour cette engagée oeuvrant sans relâche pour sensibiliser à l’indispensable stérilisation, et alliée efficace pour Michèle Courtois.
Créée en avril 2023, l’association leschatsboitais libres a fort à faire et Michèle a besoin de familles d’accueil pour préserver la vie des chatons avant qu’ils ne soient stérilisés et remis en liberté… surveillée par des bénévoles chargés de leur nourrissage et également en nombre insuffisant. « Actuellement je ne sais plus où mettre les chats », affirme Michèle. S’ajoute à cela les aléas de la météo et des problèmes financiers. Car dans l’attente d’une subvention, c’est elle qui finance une large part des stérilisations, les bons de la Fondation Bardot se montant à cinq par an.
Particulièrement engagée, Michèle regrette le mauvais accueil de certains Boitais. « Les gens s’insurgent et pensent qu’il faut laisser les chats se reproduire. Ils n’ont pas conscience de la misère que cela entraîne », s’agace-t-elle. De son côté, Marie-Claire Poggi confirme recevoir les mêmes commentaires lors des actions One Voice en faveur de la stérilisation féline. « Ou alors des personnes jugent que je ferais mieux de m’occuper des humains », raconte-t-elle, précisant qu’à ceux-là, elle demande ce qu’ils font eux. « La plupart du temps, la réponse est : ‘rien’ », ironise-t-elle.
Difficile de lutter contre les préjugés et idées reçues. Mais Michèle Courtois ne lâche rien pour trouver des solutions passant par la collecte alimentaire en supermarché ou même un concours de belote, et se réjouissant par ailleurs du soutien reçu par la municipalité boitaise, où un projet Chatipi devrait bientôt voir le jour. L’élu Jean-François Beynaud, le confirme et pour l’heure il est en quête d’un terrain propice à son installation.
Solidarité pour Les chats libres de Loix
Dernière née du territoire, l’association de Chica Bigarnet bénéficie elle aussi du soutien de la municipalité mais aussi de nombreux Loidais. Côté mairie, c’est simple, l’association y est domiciliée et transmet à l’association les messages signalant chats et chatons livrés à l’errance. « Une amie s’occupait depuis des années de nourrir les chats errants plus ou moins regroupés dans un lieu du côté de la déchetterie » nous explique Chica, évoquant également d’autres initiatives individuelles de nourrissage de par le village. « Une dame a appelé pour signaler la présence de chatons et leur mère nourris dans son jardin mais elle devait partir. Grâce à Danièle le Floch (La Flotte) et Michèle Courtois (Le Bois), nous avons pu les récupérer », raconte-t-elle. Tout cela a conduit à la création de l’association.
Le nombre de chats errants ? Difficile à dire mais il semble qu’ici, la situation soit un peu différente. « Loix est à l’écart, il y a peut-être moins de circulation des félins », suggère Chica dont la structure, en fonction officiellement depuis janvier, n’a pas encore eu le temps de faire un véritable état des lieux. A Loix comme ailleurs, il est nécessaire de sensibiliser à la nécessité de la stérilisation des mâles et femelles et « j’ai envie d’un vrai partage avec la population », souligne Chica qui souhaite également améliorer l’endroit où les chats se retrouvent du côté de la déchetterie.
Composé de trois personnes, le Bureau de l’association peut aussi compter sur quatre à cinq personnes investies depuis longtemps. « Tout le monde est solidaire », se réjouit Chica évoquant quelques situations critiques comme ces personnes âgées partant en EHPAD et propriétaires d’un chat dès lors livré à lui-même car abandonné par la famille. Quelques soucis à régler quand même avec les chasseurs : « Le propriétaire d’un chat (non errant donc) l’a vu revenir blessé par des plombs », signale Chica, espérant en un dialogue constructif même si « les chasseurs n’aiment pas les chats jugés comme prédateurs », précise-t-elle. Sans commentaires.
Au Bois-Plage comme à Loix, les félins peuvent désormais compter sur la vigilance de ces deux associations. Mais il y a fort à parier que Chica Bigarnet, et par extension les autres associations dédiées aux chats errants, iront souvent plus au nord de l’île. Car de ce côté-là, tout reste à faire…
*Chiffre de l’année 2018
Chatipi, un projet bénéfique à tous
Pour faire face à l’irresponsabilité et à la cruauté mais aussi… à l’obligation des maires « responsables légaux des chats errants de leurs communes ».
Installé dans un espace public, un projet Chatipi assure aux chats errants un refuge où ils pourront être nourris et abreuvés. La création d’un Chatipi est tri-partite, engageant une mairie, une association et One Voice dans une collaboration encadrée. Les obligations légales sont remplies avec éthique, les félins, stérilisés puis relâchés dans le refuge, ont de meilleures conditions de vie et les associations peuvent effectuer sereinement leur travail. Un trio gagnant pour lequel One Voice s’investit, aidant notamment à la constitution du dossier. Il existe en France quarante-trois Chatipi (réalisés ou en cours), dont un à La Flotte, inauguré l’année dernière.
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