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- Voeux du Président de la Communauté de Communes de l'île de Ré
Des voeux emprunts de maturité et de sagesse
Contrairement aux précédentes cérémonies des voeux depuis 2008, dont Lionel Quillet profitait pour annoncer la ligne stratégique de l’année à venir – période de réserve électorale oblige – le président de la Communauté de Communes s’est contenté de dessiner une esquisse – animée – de ce qu’est l’île de Ré à l’aube de l’année 2014.
À peine s’est-il risqué à quelques petites touches humoristiques, comme par exemple la description devant une salle comble, et au grand dam du lieutenant-colonel de gendarmerie Nicolas Tiburce, de la nouvelle voiture-radar récemment arrivée sur l’île de Ré et qu’il a débusquée par hasard, une Peugeot noire… ou encore s’est-il gentiment moqué du député Olivier Falorni qui lors de chacune des 10 cérémonies des voeux communaux a évoqué l’anniversaire de la Grande guerre de 14-18 et l’hommage à ses Poilus. Il faut dire que le député avait aussi quelques minutes avant « démenti les rumeurs colportées par la presse locale sur sa prétendue liaison avec Lionel Quillet, aux côtés duquel il a été très souvent vu et photographié ces dernières semaines… ».
Une collectivité territoriale forte est indispensable
Plus sérieusement, le tableau des missions et actions de la Communauté de Communes est devenu très conséquent ces dernières années. Conforté dans sa stratégie par un sondage national montrant que dans le climat de défiance actuelle extrême 61 % des Français ont confiance en leur maire et conseil municipal, Lionel Quillet s’est dit rester un farouche partisan du maintien des mairies. Toutefois, bon nombre de compétences ne peuvent plus être assumées au niveau communal, et une collectivité territoriale forte est indispensable. Garantir un avenir pour les générations futures sur notre île exceptionnelle, s’assurer qu’elle le reste, nécessitent à ses yeux un « interventionnisme » fort comme il s’est attaché à le faire depuis 2008, en matière de crèches, de logements, de transports, de défense à la mer mais aussi de maintien des équilibres sociaux et économiques qui reposent sur une complémentarité et une juste alchimie entre « Rétais » et « résidents secondaires », sans lesquels prétendre maintenir une vie permanente sur l’île de Ré serait vain.
Économie, tourisme et maintien des tarifs du Pont seront les enjeux majeurs du prochain mandat
Le maillage du territoire mené avec volontarisme ces dernières années par la CdC – entre les communes, entre les résidents permanents et secondaires, entre les différentes couches sociales… – portera pleinement ses fruits dans les années à venir. Toutes les fondations de l’édifice ont été posées, les projets sont lancés et vont se réaliser dans les prochaines années comme par exemple pour la construction de logements ou de nouvelles crèches, « il va toutefois falloir que la CdC intervienne fortement en matière de stratégie économique et touristique pour un développement réussi mais raisonné », selon le président qui estime que « ce seront les deux enjeux majeurs du prochain mandat ». La protection des côtes le restera également, elle semble en bonne voie, et il entend annoncer de bonnes nouvelles lors de la réunion publique du 31 janvier…
« Le maintien de tarifs du pont dissuasifs en haute saison sera le grand combat de 2015 » (NDLR : il est fort possible que la majorité départementale bascule avec le redécoupage électoral des cantons…), « car l’avenir de l’île de Ré en dépend. La CdC et le Conseil général ont tenu leurs engagements pour rendre l’île de Ré accessible à tous par transports alternatifs ou en commun, il s’agit d’un combat qui peut et doit être mené bien au-delà des clivages politiques ». Le combat de la protection des côtes et de l’élaboration d’un PPRL raisonné et raisonnable continue car la doctrine de l’État de repli stratégique est intenable : ce sont 20 millions de Français qui vivent en zone inondable et 50 millions dans des zones à risque – sismique, nucléaire, incendie, avalanche ou submersion – la défense est possible et a toujours été envisagée…
Les finances et les hommes, pierres angulaires du projet présidentiel
Le tour d’horizon présidentiel n’aurait pas été complet sans évoquer deux points essentiels : les finances et les hommes. Le budget communautaire annuel de 40 millions d’€ représente l’équivalent des 10 budgets communaux ; il n’y a pas eu d’accroissement des impôts depuis 2008 et la TEOM (taxe d’enlèvement des ordures ménagères) a même baissé à deux reprises. Aucun recours à l’emprunt n’a été nécessaire pour financer les 16 millions d’€ d’investissements dans les projets de la gendarmerie, du centre de transfert, ou encore des digues… Mener une telle stratégie nécessite aussi de savoir fédérer des équipes – les élus et les personnels de la CdC – et de pouvoir déléguer et s’appuyer sur chacun avec une confiance mutuelle. Il est vrai qu’en tant que chef d’une entreprise de 35 salariés, Lionel Quillet a un certain talent de manager, et c’est aussi une équipe de 35 personnes qu’il gère à la Communauté de Communes (hors les 35 personnels des crèches et accueils de loisirs).
Il a tenu à remercier les équipes de la CdC en leur dédiant un petit film – réalisé par Aliénor Malbosc – les montrant à l’oeuvre au quotidien, et les délégués communautaires qui ont chacun joué un rôle, y compris dans « les moments de doutes »
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