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Des élèves d’Ars rencontrent la Cie « La Chaloupe »

Un beau moment d’échange entre des scolaires et les artistes, en résidence de création artistique avec le service culturel de la Communauté de Communes.
« Pourquoi y a un cercle au sol ? » ; « Moi ma soeur elle a une enceinte qui peut aller sous l’eau » ; « J’ai pas compris à la fin comment le docteur apparaît » ; « J’ai pas compris que la maîtresse se fasse couper la langue » ; « Les sons ça m’a fait peur », « Ce qui est dommage c’est qu’on voit encore les enceintes » ; « C’est vrai que c’est surprenant une voix derrière nous » ; « Vous allez mettre des costumes ? » ; « C’est un garçon ou c’est une fille Helix ? » ; « Pourquoi personne n’a envie de l’écouter ? » ; « Mon père à chaque fois qu’il regarde son téléphone je lui demande un truc mais en fait il écoute pas » ; « Moi mon frère il me pique pas mes céréales parce qu’il est allergique au lait de vache » ; « Cette histoire est plutôt marrante »…
Un travail en interaction avec les enfants
Autant de questions et commentaires qui fusent de la part des enfants de l’école élémentaire (CP et CE1) à la fin de la présentation d’un extrait du spectacle joué sous une forme simplifiée par la Compagnie « La Chaloupe », venue de Niort pour une résidence artistique.
En réponse à la question d’un enfant, Gesabelle Clain, la metteure en scène du spectacle explique : « Cette semaine on était en résidence à la salle des fêtes d’Ars-en-Ré, ça veut dire qu’on est ensemble tous les jours, on nous accueille dans un lieu pour qu’on puisse venir travailler et donc là c’est notre deuxième semaine de résidence. Notre but était de travailler sur les personnages, comment ils apparaissent, ce qu’ils se racontent, ce qu’il se passe entre eux… de travailler sur les parties plus musicales, les chansons. C’est la dernière fois que l’on se voit avant la fabrication du décor et on avait aussi une autre partie du travail avec la scénographe, pour se mettre d’accord et valider tous les détails. Il y a un an et demi qu’on travaille sur ce spectacle, il sera prêt en mars ».
Les artistes travaillent leur spectacle en interaction permanente avec des enfants au travers des différentes phases de création. Il leur semble important d’avoir cette démarche lorsqu’ils s’adressent au jeune public, afin que cela soit compréhensible et que cela les touche au plus juste.
Trois projets en résidence soutenus par la CdC
Cette résidence est la première d’une série de trois projets de ce type menés par la Communauté de Communes qui auront lieu cette année. Chaque fois leur est mis à disposition une salle et un lieu avec hébergement. Une action de type médiation est proposée systématiquement à destination des scolaires ou d’autres publics de l’île. Ce premier projet est orienté autour du langage, le deuxième sera à destination d’un public de crèche et axé sur la découverte et les sons. Enfin la dernière résidence sera destinée aux adultes et adolescents sur le thème du handicap avec un spectacle, adaptation du livre de Jérôme Fournier « Où on va Papa ? ».
« Pour ces résidences, la Communauté de communes est partie prenante du dispositif. C’est une coproduction », explique Jerôme Wagnon, programmateur au service culturel de la Communauté de Communes. « Nous rémunérons les artistes. Ils ont voulu tester avec une classe regroupant plusieurs niveaux pour vérifier la compréhension de texte, s’assurer qu’il y avait des choses qui pouvaient parler aux enfants, avec une interaction ». Il est prévu de les programmer sur plusieurs écoles à partir du mois de mars. Ce qui a séduit Jérôme Wagnon, « c’est cet univers issu du conte, de la fantasmagorie, de l’humour avec pas mal de mots qui sont mélangés, réinventés… ».
Le spectacle ayant été raccourci pour l’occasion à la moitié de l’aventure, la séance se finit par un débat sur ce que pourrait être la fin de l’histoire : « Il se fait arrêter par des Romains » ; « Il va rencontrer des lutins » « il va sur une autre rivière et construit un radeau » ; « Il tombe dans un tunnel jusqu’à une tombe et il y a des momies qui l’attendent » ; « Dans la mer il se fait manger par une baleine » ; « Il va croiser un animal qui va le guider jusque chez lui » …
Les adultes sont surpris par l’imagination et l’entrain des enfants : « Parmi toutes les réponses que vous avez données, il y a quand même beaucoup d’éléments qu’on va retrouver dans la suite de l’histoire, vous êtes vraiment très forts », conclut Gesabelle Clain.
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