Des délibérations contrariées à Saint-Martin
Outre la gestion des affaires courantes, l’ordre du jour du Conseil Municipal de Saint-Martin comportait quelques sujets d’importance dont deux n’ont pu aller jusqu’à délibération.
Convention avec Le Ré Tennis Club
La première d’entre elles date du début des années 1990, après décision de la commune de construire deux terrains de tennis assortis d’un local au stade municipal. Le Ré Tennis Club en avait l’usage exclusif moyennant une redevance annuelle de 22 000 €. Après un premier avenant la prolongeant de quatorze ans intervient en 1994 la décision conjointe des communes de Saint-Martin et du Bois-Plage de couvrir lesdits courts de tennis. Ces travaux d’amélioration ont été financés par les deux communes et Le Ré Tennis Club et fait l’objet d’une nouvelle convention. Effective pour vingt-cinq ans, celle-ci est arrivée à échéance en août dernier. Mais vingt-cinq ans après, les équipements nécessitent de gros travaux dont le projet ne pourra être présenté avant les élections municipales.
C’est dans cette perspective que Patrice Déchelette a proposé à son Conseil une nouvelle convention de deux ans à titre gratuit hors charges de fonctionnement, permettant au Ré Tennis Club de continuer son activité en attendant la rénovation. Une solution approuvée par le Conseil Municipal avec abstention du Conseiller Geoffroy de La Crouée.
Les Fortifications Vauban
Depuis leur inscription au Patrimoine mondial par l’UNESCO il y a onze ans, les fortifications martinaises sont partie intégrante des douze sites qui témoignent de l’oeuvre de l’ingénieur royal. A ce titre, l’Etat mais aussi les propriétaires et gestionnaires des sites ont obligation « à protéger le bien concerné afin de garantir un état de conservation suffisant ». Telle est la raison d’être du Plan de Gestion, de Conservation et de Développement durable soumis à la validation du Conseil Municipal. Il comporte trois étapes distinctes (diagnostic, définition d’enjeux et d’objectifs et programme d’actions) et s’étend sur une période allant de 2019 à 2024. Une Charte de Gestion du réseau des Sites majeurs de Vauban lui est associée. Les deux sont validés à l’unanimité.
Que se passe-t-il avec le futur Centre de Secours ?
C’est un sujet sensible pour le Maire. L’Ordre du Jour annonçait deux délibérations le concernant, l’une portant sur l’acquisition d’un terrain situé dans le secteur du Centre AquaRé et la Station- Service Leclerc, et la seconde sur le nécessaire emprunt la concernant. Le problème ? Le PLUi ou plutôt les Services de l’Etat demandant que ladite parcelle soit classée en zone agricole protégée. Patrice Déchelette évoque son incompréhension. Car la nécessité de ce projet n’est plus à démontrer.
Voilà près de cinquante ans que les pompiers de Saint-Martin sont dans les mêmes locaux. A l’époque, ils étaient douze, ils sont aujourd’hui quarante-et-un et effectuent plus de mille interventions par an contre cinq-cent-trente-huit dans les années 70. Ils n’ont pas de bureau, manquent d’une salle de quart et de dortoirs, et peinent à manoeuvrer leurs engins. Bref, leur mission essentielle à tous exige des locaux adaptés.
Rencontré depuis, le Maire de Saint-Martin se veut rassurant. Lors de son entrevue à la préfecture, le Secrétaire général Pierre- Emmanuel Portheret a montré son étonnement. Quant à la DDTM et à la DREAL, ils n’étaient pas au courant. Il y a a priori un malentendu. Patrice Déchelette entend bien obtenir satisfaction « ou alors, il faut qu’on m’explique ce que cela signifie » précise-t-il.
Petit souci juridique
Voilà déjà longtemps que nombre de Martinais l’attendaient : La Poste est mise au goût du jour, présentant notamment une rampe d’accès pour les personnes à mobilité réduite et les mamans avec poussettes. L’entrée du bureau a changé et les travaux ont été réalisés dans les règles de l’art exigible concernant ce bâtiment classé. Ne reste plus qu’à valider quelques dépassements au budget initial, ce qui n’a rien d’extraordinaire, et à approuver les termes du nouveau bail commercial qui doit être effectif au 1er janvier 2020. Préparé avec La Poste et la Conseillère Florence Bouthillier, juriste de métier, il s’agit d’une formalité. Sauf que par une simple question, Geoffroy de La Crouée sème un doute : le bâtiment concerné fait-il bien partie du domaine privé de la Commune ou du domaine public ? Car dans le second cas, c’est une convention d’occupation temporaire et non un bail commercial qu’il faudrait signer. La nature du bien immobilier semble s’être perdue dans les arcanes du temps. Le nouveau « bail » est voté sous réserve de vérification avec l’abstention de Geoffroy de La Crouée.
Le premier bail date de 1977, nous précisera ultérieurement M. le Maire, ajoutant que la question est en cours de résolution.
Droit de réponse
A l’occasion de notre entretien, Patrice Déchelette a demandé à exercer son droit de réponse relatif à l’article publié dans le N°199 de Ré à la Hune sur les Fortifications Vauban. Celui-ci donnait la parole à Mme Lucette Noviel, Présidente de l’Association Vauban Fortifications. Elle y faisait état de son inquiétude concernant leur état, jugeant « l’entretien actuel insuffisant ».
Pour résumer et maîtrisant son agacement, Patrice Déchelette « sauf le respect qu’il doit à Mme Noviel » tient à rappeler que le maximum est fait. « Il faudrait quand même que les gens comprennent que l’on ne peut pas utiliser tout l’argent de la commune pour les remparts! » s’exclame M. le Maire.
NDLR : Madame Noviel soulignait dans cet article que Saint-Martin pourrait prétendre à des subventions, à condition de monter un dossier, ce qu’elle ne se donne pas la peine de faire, selon Lucette Noviel. Il ne s’agit donc pas des financements de la Commune…
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