Des cartes lourdes de conséquences pour la vie de La Couarde
Lors de son point presse le 20 juin, Patrick Rayton a fait état des soucis qui se profilaient avec la carte des niveaux d’eau en cas d’incidents majeurs établie par les services de l’État.
La commune de La Couarde serait la plus touchée d’après les éléments indiqués. Là où il y a eu 40 cm d’eau lors de Xynthia l’État prévoit 1,20 m d’eau ! Cela laisse augurer d’une carte des aléas dure qui impactera la commune de La Couarde à hauteur de 80 à 90 % de son territoire. Patrick Rayton n’acceptera pas sans rien dire. Il rappelle qu’il avait déjà réagi l’année dernière et que finalement, l’État ayant fait marche arrière, 6 permis de construire sur 7 avaient été débloqués, ce qui avait rendu possible la levée des procédure engagées contre la municipalité.
Aujourd’hui la commune vit une période d’absence de délivrance de certificats d’urbanisme et il n’est pas possible de continuer de la sorte. Patrick Rayton a adressé le 21 juin un courrier à Madame le Préfet afin de lui expliquer sans polémique son point de vue sur cette situation catastrophique. Il lui indique entre autres que cette politique du pire est injuste et ne tient aucun compte du facteur humain. Or la culture du risque existe chez les Rétais sinon rien ne se serait jamais fait. Quant à la vie économique, elle fonctionne hors saison, dans l’île, essentiellement grâce à l’activité du bâtiment, directement liée à la capacité de construire. Dans le cas où ces nouveaux critères s’appliqueraient véritablement, les entreprises et les artisans du secteur du bâtiment se retrouveraient dans l’obligation de fermer. Donc moins d’emplois, plus de chômeurs, moins de jeunes dans l’île et moins d’enfants dans les écoles. Il ne serait plus question de vie permanente, ce serait la condamnation pure et simple du village et une vie sociale complètement déstructurée. Et que deviendrait le bâti actuel ? Nos vieux chais et nos anciennes remises transformées en logements ? Dans 20 ans des quartiers entiers de La Couarde se retrouveraient en ruines car personne n’aura d’intérêt à investir. Patrick Rayton est convaincu que l’on ne mesure pas encore toutes les conséquences pour l’île à moyen et long terme de cette carte des niveaux d’eau présentée par l’État.
« Le bon sens devrait permettre, dit-il, de trouver des solutions. Je ne rentre pas dans les aspects techniques car je pense que les solutions ne pourront se trouver que dans une discussion politique.
Risques naturels : voir l’article consacré aux élus face à l’Etat
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