Le Département veut un nouvel internat pour Saint-Martin
Le Département s’est réuni pour sa session d’été, du 11 au 18 juin. Parmi les sujets concernant l’île de Ré, un projet de construction d’un internat a été abordé. Ré à la Hune lançait l’information dès son n° 172 (lire interview Lionel Quillet).
« Ce projet est parti d’une demande du Ministère. Les jeunes rencontrent des problèmes de transport pour se rendre au collège« , explique Brigitte Rokvam, la conseillère départementale en charge des affaires scolaires. Après réflexion, le Département a choisi d’agrandir son collège des Salières à Saint-Martin avec un dortoir de cinquante lits, sanitaires et locaux annexes, soit 870 m2 de surface à aménager sur site pour un budget estimé pour l’instant à deux millions d’euros. Objectif : accueillir l’équivalent de deux classes pour pouvoir développer une filière sport dédiée spécifiquement au nautisme.
« La création d’une filière spécialisée va permettre d’attirer des jeunes », explique Brigitte Rokvam, qui espère faire venir des collégiens de toute la France. Le choix de l’île de Ré s’est fait quant à lui dans le but d’équilibrer l’offre en internat sur le territoire, puisqu’il existe déjà deux établissements publics de ce type à Rochefort et à Saintes. Selon Brigitte Rokvam, le nouvel internat pourrait également contribuer à endiguer la lente érosion démographique de la jeunesse dans l’île de Ré. Un phénomène qui se retrouverait à l’échelle du département, selon l’élue, les statistiques prévoyant une perte d’un millier d’élèves sur la prochaine décennie, sur les 25 000 actuels. Les dortoirs pourraient également servir d’hébergements durant la saison estivale pour abriter des saisonniers.
C’est la première fois que le Département va créer de toute pièce un internat, dont l’ouverture devrait se faire en 2020. Une rencontre avec le Rectorat pour évoquer le contenu de la nouvelle filière devait avoir lieu fin juin. Le Conseil départemental a émis un avis favorable au projet, sous condition que la Communauté de Communes de l’île de Ré participe à hauteur de 15 %. Son président, Lionel Quillet, s’est engagé à ce que la collectivité participe si cela se révélait nécessaire.
Oléron s’inspire de Ré
Après l’échec pour le moment du projet d’Ecotaxe à l’entrée d’Oléron, le Département a choisi d’accompagner l’île dans sa protection de l’environnement. Inspiré du programme Ecotaxe de l’île de Ré, ce « rapport d’intention » voté lors de la session prévoit un programme d’aide sur trois ans, avec des crédits alloués de 8 millions d’euros pour les années 2019-2021. Nommé Oléron 21, ce dispositif a pour but de financer des zones de protection d’espaces naturels et de gestion du littoral, ainsi que le développement des déplacements doux. Les propositions définitives seront présentées lors de la session d’automne.
Un bilan financier 2017 positif
« Il nous a manqué 16,8 millions l’an dernier pour les allocations individuelles de solidarité, qui n’ont pas été remboursés [par l’Etat]. Sans compter la baisse de la DGF de 10 millions d’euros », constate Dominique Bussereau. Malgré ce nouveau manque de dotations de l’Etat, le compte administratif 2017 est « plutôt satisfaisant », avec une capacité de désendettement de 3,6 ans (4 ans en 2016), 128 millions de dépenses d’investissements (45% d’autofinancement), un niveau d’épargne supérieur à la moyenne nationale (107 euros par habitant contre 73 au niveau national) et 150 millions de recettes en droits de mutation. Le Département a également voté un budget supplémentaire pour 2018, qui s’équilibre à 120,2 millions d’euros, dont dix millions d’euros pour la voirie départementale. Ce qui porte le budget 2018 dédié à la voirie à 51,6 millions d’euros, contre 47,3 millions d’euros en 2017, soit une augmentation de plus de 9 %. À l’issue de ce vote, le Budget Principal 2017 du Département s’élève à 1,069 milliard d’euros. Tous budgets confondus, le total s’élève à 1,162 milliard d’euros.
Anne-Lise Durif
D’autres bugdets…
Le Département a voté une nouvelle ligne budgétaire concernant les programmes d’actions de prévention contre les inondations (PAPI), passant ainsi de 130 à 205 M€, comprenant l’évolution des coûts de certains travaux en cours et le lancement du PAPI côté Seudre et Gironde. 136 M€ sont encore attendus du côté de l’Etat, de la Région et des Collectivités locales concernées. Sans lien avec les PAPI, une enveloppe de 1,5 M€ a également été attribuée au port de La Flotte pour le renouvellement de ses installations et à Charron pour une mise aux normes du port du Corps de Garde.
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