Démission, élections, administration au Bois-Plage
L’ordre du jour était bref mais la densité au rendez-vous d’un Conseil municipal à la tonalité particulière
Si l’administration générale et les décisions du Maire ont eu leur part dans ce Conseil municipal de février, la première partie fut consacrée aux élus euxmêmes, suite à la démission du 2ème adjoint Philippe Trennec « pour raisons personnelles et de santé ». De fait, des élections s’imposaient, l’occasion aussi pour Gérard Juin d’une modification de l’équipe municipale.
Un retrait pas un désengagement
En charge du développement économique, du tourisme, des affaires juridiques et des finances, Philippe Trennec quitte donc ses fonctions de 2ème adjoint. Mais pas l’équipe municipale au sein de laquelle il souhaite rester en tant que simple conseiller. Sa démission a été acceptée par le Préfet le 10 février dernier, laissant Gérard Juin face à plusieurs options : supprimer le poste ou remplacer l’adjoint démissionnaire, maintenir l’équipe à un nombre total de quatre adjoints ou la renforcer par l’élection d’un cinquième, une possibilité légale écartée en début de mandat.
Par la voix de Jean-Pierre Gaillard, l’opposition s’interroge : « Ce brusque changement à moins d’un an de mandature est surprenant ». Et Gérard Juin lui répond : « Humainement, il faut prendre en compte les problèmes de chacun, s’adapter est plutôt sain. Il ne s’agit pas d’une démission ferme mais simplement d’un changement de fonction. L’engagement de Philippe Trennec reste entier ».
Judicaël Pignon élu 2ème adjoint
Sur la proposition de Gérard Juin et de son équipe, et la minorité ne souhaitant pas présenter un candidat, l’élection de Judicaël Pignon, jusqu’alors Conseiller Délégué en charge des Bâtiments et des espaces verts communaux a lieu comme l’exige la loi, à bulletins secrets. Et valide ses nouvelles fonctions par 16 voix pour et 3 votes blancs. « Félicitations et Bienvenue » souligne M. le Maire, précisant ensuite que Judicaël Pignon ne reprendra pas les fonctions de Philippe Trennec mais conservera les siennes. Nouvelle interrogation de la minorité sur la répartition des missions. « Les définitions sont à refaire », souligne Jean- Pierre Gaillard.
Un 5ème adjoint au féminin
Après neuf mois de fonctionnement et un certain recul, auquel il faut ajouter un contexte sanitaire inédit et contraignant qui a mobilisé la disponibilité d’élus très impliqués dans l’action, Gérard Juin considère opportun de compléter l’équipe municipale par l’élection d’un, ou plutôt d’une 5ème adjointe. Le choix initial de quatre adjoints avait été fait notamment en raison du nombre important de Conseillers délégués. « Il s’agit d’une adaptation et d’une mise à jour, le travail d’un conseiller délégué étant quasiment le même que celui d’adjoint », explique le Maire proposant la candidature de Sandrine Perchais, Conseillère déléguée en charge des Services à la Population et du Développement de la vie locale, à ce poste de 5ème adjoint(e). Une élection qui sera validée par 15 votes favorables et 4 blancs.
« C’est bien de revenir à quelque chose de plus orthodoxe », se réjouit Jean-Pierre Gaillard, soulignant de nouveau que « l’on n’y voit pas clair en termes de compétences ». Pour conclure sur le sujet, Gérard Juin précise que « le Maire récupère les affaires juridiques et les finances, comme sur les précédents mandats », et que « Les délégations seront reprécisées au prochain Conseil ainsi que les indemnités des élus ».
Retour aux affaires courantes
Une fois ce chapitre clos, le quotidien de la commune reprend son cours. La mise à jour des statuts de la CdC relative à la compétence adolescence est votée à l’unanimité. « Dans l’intérêt de tous, il faut dépasser les histoires de clocher pour répondre aux besoins des ados », commente le Maire.
Côté environnement, l’extinction de l’éclairage public a été décalée à 23h au lieu de minuit en raison du couvre-feu, et la commune souhaite adhérer à l’association Les Maires pour la Planète. « La référence Village étoilé est-elle pérennisée ? », interroge Jean-Pierre Gaillard. « On essaye de maintenir tout ce qui est bien et stimulant », affirme Gérard Juin.
Citons également le recrutement officiel du garde-champêtre, un profil de pompier tout à fait adapté à la prévention du risque feu, et l’avancée du projet de logements de La Poizière.
Demande de subventions
Elles relèvent des décisions du Maire, conformément aux délégations qui lui sont délivrées, et concernent d’une part la réhabilitation des terrains de tennis à Gros Jonc (17 850 €), et d’autre part la création d’un city stade et d’un skate parc au Gollandières (70 108 €). Celui-ci « répondra à des besoins », précise Gérard Juin. Dans la continuité du parc de jeux, « il sera parfaitement intégré et constituera un complexe enfants-familles cohérent ». Un projet qui se veut exemplaire puisque « aucun arbre ni aucune haie ne seront arrachés ». Il faut dire que le skate parc boitais offrira une « initiation », d’autres sites existant sur l’île.
En fin de séance, la Conseillère municipale et opposante Claudie Buat attire l’attention des élus sur les frustrations inhérentes à ces conseils municipaux en quasi huis clos. « Ne serait-il pas possible d’accepter du public, même limité ? ». « Aucune dérogation n’est possible au couvrefeu, sauf pour les élus et la presse », rappelle Gérard Juin. En revanche des solutions peuvent être envisagées : un conseil en journée ou le weekend, filmé ou enregistré et consultable en ligne ? Le Maire promet des propositions. Programmée au 11 mars prochain, la date du prochain conseil municipal boitais reste donc à confirmer.
Lire aussi
-
Politique
Signalétique des voies cyclables, où en est-on ?
On en entend parler depuis un moment mais la situation a-t-elle changé ?
-
Politique
Département : « Tout ce qui a été voté sera fait »
Alors que la dernière séance pleinière du Conseil départemental a confirmé l’état très préoccupant des finances du Département de la Charente-Maritime, les conseillers départementaux de l’île de Ré ont tenté de rassurer, relativisant quelque peu le discours de la présidente.
-
Politique
Séance municipale animée au Bois-Plage
La pugnacité des débats n’est pas chose extraordinaire au Bois-Plage, mais il aura fallu quand même près de trois heures pour mener à terme l’ordre du jour du 25 septembre.
Je souhaite réagir à cet article