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La défense des côtes de l’île présentée à des élus du littoral
Lionel Quillet, président de la Mission Littoral du Conseil général, en charge de la défense des côtes, et président de la Communauté de Communes de l’île de Ré avait invité, samedi 25 octobre, les participants aux journées de l’ANEL à visiter le chantier de la digue du Boutillon. Les journées nationales d’études de l’Association Nationale des Élus du Littoral (ANEL) dont le thème central concernait les responsabilités de l’élu du littoral aujourd’hui, se sont déroulées du 22 au 25 octobre à La Rochelle. C’est dans ce cadre que Lionel Quillet a lancé son invitation et a accueilli le 25 octobre les élus participant à cette manifestation dans les locaux de la CdC, à Saint-Martin.
Il rappela, devant un parterre d’élus venus de l’hexagone, d’outre mer et de l’île de Ré, que les derniers travaux effectués pour la défense des côtes avaient eu lieu en 1965 et qu’ils avaient été suivis d’un demi siècle d’abandon. Aujourd’hui protéger l’île représente un engagement financier de 100 M€, dont 45M€ déjà réalisés à fin 2014. Parmi ces travaux la digue du Boutillon, dont le coût global est estimé à 11M€, était une priorité car elle fait le lien, via la RD 735, entre les deux îles principales constituant l’entité île de Ré et « si elle lâche on a 3 000 personnes bloquées en hiver et au mieux 30 000 en été. L’État a donc admis qu’il s’agissait d’une notion de continuité territoriale et que les travaux pouvaient être entrepris sans plus attendre ».
La haute couture des digues
La parole fut ensuite donnée à Philippe Nomballais, président de l’entreprise Verchéenne chargée de la reconstruction de la digue du Boutillon et spécialisée dans ce type d’ouvrage, qui expliqua les particularités de son entreprise. Bien qu’équipée de matériel de haute technologie elle reste fondamentalement artisanale dans la mesure où elle sait s’adapter aux situations et fabriquer des pièces sur mesure lorsque c’est nécessaire (comme cela a d’ailleurs été le cas pour le chantier du Boutillon) : « Ce n’est pas du prêt à poser, c’est de la haute couture, spécificité bien française ».
Cette présentation fut suivie d’une visite du chantier. Équipés de casques et de gilets orange fluo, l’ensemble des invités de la CdC s’est lancé à l’assaut du chantier, écoutant les explications que le directeur des travaux et autres responsables leur dispensaient. Il a été immédiatement clair pour les visiteurs qu’il s’agissait d’un chantier compliqué coincé entre la mer et la route et éprouvant pour les hommes qui par mauvais temps disparaissent sous les embruns et les paquets d’eau de mer. La réalisation de la première phase, celle qui est terminée, fut longuement commentée en raison des difficultés rencontrées, la principale étant qu’il n’y avait pas d’ouvrage de référence. Les élus venus partager l’expérience rétaise furent très intéressés par cette visite qui clôturait leurs journées d’études ainsi d’ailleurs que par la découverte des paysages rétais pour ceux qui ne connaissaient pas l’île.
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