À la découverte de la terre et de la culture galloise
Leaders du Top 14 au printemps 2017, les Jaune et Noir se sont qualifiés pour la prestigieuse Champions Cup. Une première dans la longue histoire du Stade Rochelais.
« On va y aller pour découvrir et apprendre, en espérant nous montrer dignes de nos couleurs« , avait annoncé Romain Sazy, le plus ancien combattant stadiste. Des propos corroborés par le coach Patrice Collazo dans le couloir du vestiaire : « Je sais que les garçons vont y mettre tout leur coeur. J’espère simplement qu’ils sauront s’approprier l’événement et en absorber toute la pression. »
Six mois plus tard, après une campagne européenne hivernale entamée tambour battant, voilà nos Rochelais projetés en quart de finale de la Champions Cup. Sans ne rien devoir à personne.
Classés 5e sur les 8 qualifiés du gratin européen, ils sont donc conviés à un voyage initiatique sur les terres galloises, pour un rendez-vous historique au pays des mineurs de fond et des Dragons rouges.
L’adversaire proposé n’est autre que les Scarlets de Llanelli, une équipe réputée pour ses aptitudes au combat, son goût pour le défi physique et le jeu de mouvement. Les 16 internationaux gallois qui en composent l’épine dorsale et les 141 matches de Coupe d’Europe disputés (pour 6 au crédit des Maritimes) en disent long sur le défi qui attend nos « Marie-Louise ». Privés des éléments les plus aguerris, mis sur le flanc par un Top 14 abrasif, les Rochelais entendent compenser ces absences par un supplément d’âme et d’engagement.
15 heures. Le crachin a cessé sur le morne paysage gallois où les cheminées des aciéries déversent leurs fumées grises. Llanelli, petite ville de 50 000 habitants au coeur du Comté de Carmarthenshire, en bord de mer d’Irlande, respire les histoires d’Ovalie qui prennent invariablement racine sur cette terre, à tout jamais imprégnée de rudesse, de combat et de sacrifice.
L’arrivée au Parc y Scarlets plonge immédiatement l’aficionado dans la culture galloise : les chants gaéliques, le respect porté aux anciens, les « cap », les maillots d’autrefois exposés en vitrine, les oreilles en choux-fleurs de ceux que l’on croise et qui ont donné leur âme à la cause ovale.
17 heures. L’heure du coup d’envoi approche, la tribune se remplit et s’anime. Une tache Jaune et Noir rappelle la présence des supporters rochelais qui ne lâchent pas un pouce d’espace sonore.
Mais bientôt, les chants gaéliques submergent les slogans maritimes. Irrésistiblement. Des chants venus de la terre, porteurs de cette âme celte, prête à tous les combats, au nom de l’abnégation et du don de soi. « C’est irrésistible, profondément émouvant, la ferveur communautaire qui baigne cette enceinte, glisse l’un des consultants, l’oeil brillant. Ces chants, ça me fout la chair de poule. Rien que pour vivre ça, il faut venir ici. »
Du combat, il y en aura. Et les chants qui poussent et portent les Scarlets ne s’éteindront jamais, une heure et demie durant. Jusque dans la nuit noire, bien après la victoire, ils résonneront encore pour célébrer les Diables rouges. Dans une salle de presse moite et respectueuse, le capitaine rochelais Romain Sazy, le visage marqué par la frustration autant que par les chocs frontaux, oscille entre la déception d’un rendez-vous avec l’Histoire qui a tourné court et la fierté d’avoir pu vivre cette fabuleuse aventure. « Nous étions si proche et si loin… » confiera tristement le deuxième-ligne rochelais. La concision de la formule valait tous les grands discours.
Immergés dans ce bain émotionnel, les hommes apprennent autant d’eux-mêmes que des adversaires, devenus par l’alchimie du rugby des partenaires de jeu. Dans le partage, la souffrance et le solidaire.
De nos envoyés spéciaux au Pays de Galles, Martial Souchard, Nicolas Coûte et Jean-Michel Blaizeau
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