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Début d’incendie maîtrisé autour de la (future) caserne d’Ars ?
Un recours gracieux à l’encontre du permis de construire de la nouvelle caserne d’Ars-en-Ré a mis le feu aux poudres, alors qu’aucun projet public sur l’île ne se fait sans qu’il n’y ait de recours, s’agissant d’un sport… bien rétais. Tentons d’y voir clair sur ce dossier.
Le projet n’est pas nouveau, Ré à la Hune s’en est fait l’écho à de nombreuses reprises depuis plusieurs années. L’actuelle caserne des pompiers étant en zone inondable, mais aussi en état vétuste et plus aux normes, une nouvelle caserne doit être édifiée sur un site faisant face au magasin U Express et à la pharmacie. Certains résidents et commerçants l’ont découvert, semble-t-il, à l’occasion de l’affichage du permis de construire et disent que, s’ils en avaient bien entendu parler, ils n’avaient pas mesuré l’envergure du futur bâtiment, du même type que celui de Sainte-Marie de Ré en cours de construction.
Recours contentieux du collectif
Si « le collectif de riverains et Casserons » piloté par Nathalie Hurel-Debray travaille depuis début février sur le dossier, le commerçant Gilles Bertran, gérant du Léon Dit, a le premier manifesté publiquement ses inquiétudes. Il dénonce l’emplacement de la future infrastructure, au regard des commerces et habitations et en matière d’accès à la route départementale. « Côté architectural, nous sommes bien loin des normes, qui nous sont imposées, en matière d’urbanisme sur l’île de Ré… Alors que pour pallier le problème de circulation, les pouvoirs publics ont fait l’acquisition d’un terrain (nu de toutes constructions et voisinage) pour créer une voie permettant l’accès des forces de secours à la caserne, il suffirait de déplacer le projet d’une centaine de mètres, pour ne pas impacter les riverains et commerçants du lieu-dit « Le Cinq Un ». A moins que nous ne servions de bouclier pour cacher ce projet peu esthétique. Nous allons nous battre ! » nous écrivait-il le 14 février dernier. Il est vrai que l’ensoleillement de la terrasse extérieure de son établissement sera impacté par le futur bâtiment de la caserne.
« L’intégration architecturale et paysagère » en question
« Le collectif de riverains et Casserons », qui a régulièrement informé Ré à la Hune de l’ensemble de ses démarches depuis un mois, en toute transparence, a déposé un recours gracieux contre le permis de construire et prévoit d’après Nathalie Hurel-Debray de déposer prochainement un recours contentieux par le biais d’une requête en annulation auprès du Tribunal Administratif. « Ce recours reposera en grande partie sur la question de l’intégration architecturale et paysagère du projet. », nous précise-t-elle. Elle dénonce, elle aussi, l’implantation « entre le clocher d’Ars et ses plages, en bordure de champs, défigurant le paysage », mais aussi « au carrefour d’un lieu de vie de grand passage », « dans le périmètre classé de 500 mètres autour de l’église d’Ars. » On le sait, ce périmètre, tout comme l’intégralité des villages de La Flotte, Saint-Martin et Sainte-Marie, est soumis à l’avis conforme de l’Architecte des Bâtiments de France, alors que les autres communes reçoivent un avis simple. « Comment ce bâtiment monumental a-t-il pu obtenir la conformité de l’ABF ? », s’interroge le collectif, qui dénonce également le manque d’aménagement paysager du projet et l’absence de concertation de la part des élus. Par son recours administratif il va demander « l’arrêt immédiat du projet actuel » et a lancé « une pétition auprès de tous pour soutenir notre action vis à vis de la Mairie d’Ars en Ré, de la Communauté de communes, du Département et des services de l’État.» La pétition évoque aussi les alternatives proposées par le collectif, d’une implantation sur un terrain jouxtant la déchetterie d’Ars, à proximité de Saint-Clément ou sur le terrain au Grignon, prévu pour le programme de logements sociaux, trouvant plus judicieux de prévoir les logements en « frange urbaine ».
La Maire d’Ars très remontée
La Maire d’Ars-en-Ré, Danièle Pétiniaud-Gros, qui a reçu des représentants du collectif en mairie, ne décolère pas : « Le bâtiment de la caserne dépasse à peine d’un cm les bâtiments des commerces, il n’y a pas de vue sur le clocher. L’ABF a donné un avis conforme, j’ai passé deux heures et demie avec lui pour faire évoluer certains aspects, comme la couleur et les rayures rouges, par exemple ou encore un aménagement arboré. Ce projet remplit toutes les prescriptions. Il n’est pas entendable qu’il soit remis en question et encore moins que le président du SDIS et vice-président du Département déclare que s’il y a blocage, l’argent du Département ira sur d’autres projets. Les conséquences de l’abandon de ce projet seraient dramatiques pour les habitants des Portes, de Saint-Clément et d’Ars-en-Ré. Ceux qui le combattent n’ont pas l’histoire, le dossier a été présenté en conseil municipal, le terrain a été négocié par Jean-Louis Olivier et cédé au Département, tout le monde le sait. Il aurait été bien que les membres du collectif viennent aux portes ouvertes de l’actuelle caserne pour se rendre compte de sa vétusté… »
« Quelques personnes mettent en danger toute une population, en termes de sécurité mais ce serait aussi une catastrophe économique, qui achètera une maison dans le canton Nord s’il n’y a plus de pompiers. Et s’il n’y a pas de caserne il n’y aura pas de rond-point de sécurisation routière, l’endroit est très dangereux, il faut savoir qu’à 5h du matin les camions de livraison U Express doivent reculer sur la route départementale pour manœuvrer ! » Elle précise que « l’implantation sur un terrain plus au nord, vers la déchèterie entre Ars et Saint-Clément, comme proposé par le collectif, induirait un temps trop long pour les pompiers pour rejoindre la caserne, c’est inenvisageable ». Le terrain serait, de toutes façons, non constructible, d’après le président de la Communauté de Communes., étant en espace naturel. « Les pompiers sont sidérés. On a eu de la chance qu’on accepte de nous vendre ce terrain, mon prédécesseur a dû négocier, les opposants mettent en danger un canton déjà fragilisé, on n’a vraiment pas besoin de cela. », martèle la Maire d’Ars.
Elle a aussi demandé au Département l’aménagement d’un giratoire pour sécuriser les entrées et sorties du U Express et de la future caserne, notamment et insisté auprès de celui-ci pour que ces travaux d’aménagements routiers se fassent de façon concomitante à la construction de la caserne. « Cela s’accompagnera d’un parking agrandi pour l’été pour les commerçants du « Cinq-Un » et par une vingtaine de places en plus pour le U Express et la pharmacie. » La Maire précise qu’elle n’a pas été associée par le Département, porteur du projet, au Concours des architectes, ni concertée pour les aménagements paysagers. « Des aménagements paysagers peuvent et doivent être concertés avec les élus et les riverains. », conclue-t-elle.
Stéphane Villain « à l’écoute »
Stéphane Villain, co-président du SDIS pour l’opérationnel (Le Préfet est co-président pour la sécurité), et vice-président du Département, ne comprend pas cette contestation : « Tout était ok, le travail a été fait avec la commune depuis 2011, Jean-Pierre Tallieu a travaillé avec Jean-Louis Olivier sur la faisabilité de la caserne sur un autre terrain, en 2016 le Département a acté les différentes casernes. Cela met un peu de mou et peut retarder l’échéance, on a soixante casernes à construire. Le recours gracieux contre le permis concerne d’abord la commune et l’intercommunalité, pour trouver une solution. S’il faut revoir l’aménagement du projet, le Département est prêt à le faire mais c’est un problème communal à gérer, un compromis à trouver entre la commune et le collectif. Nous n’avons pas été appelés encore dans le cadre de ce recours, pour le moment nous sommes observateurs. Si la Maire d’Ars m’appelle, je serai à ses côtés comme facilitateur, pour que la caserne se fasse. Je suis à la fois serein et optimiste. »
Patrice Raffarin : « Je me réjouissais de ce projet »
De son côté, Patrice Raffarin explique : « En 2011 je n’étais pas Conseiller départemental, les élus d’Ars ont dû être associés, le coup est parti depuis longtemps. Je rappelle que le permis de construire est instruit par la CdC et signé par la Commune. Il y a deux options, soit il est possible d’améliorer l’aménagement paysager et les infrastructures routières et la sortie du site vers la RD, soit si les changements sont trop importants il faudra un nouveau permis de construire, le Département est prêt à tout. Dans ce second cas, les moyens du Département iront pour le moment ailleurs, le projet sera différé. Nous sommes à l’écoute pour recevoir les requérants, pour nous mettre tous autour d’une table, avec la maire d’Ars, la CdC. Nous sommes disposés à écouter la Maire d’Ars, je ne comprends pas pourquoi elle dit qu’elle n’a pas été concertée, le dossier est ancien. Il faut que ce centre de secours se fasse dans les meilleurs délais, sinon nous allons passer notre tour. Or le besoin est immédiat, je me réjouissais de ce projet. Je regrette que les opposants ne se soient pas manifestés plus tôt, nous aurions pu ensemble -Département, CdC, Commune et riverains – amender le projet. »
Sur l’aménagement routier via notamment un rond-point, réclamé par La Maire d’Ars de façon concomitante à la construction de la caserne, Patrice Raffarin la soutient : « Je suis à fond auprès d’elle pour cette demande, je m’en suis entretenu avec la Direction des infrastructures routières du Département, c’est une évidence. »
Lionel Quillet dans la contre-offensive avec les Maires du Nord
Le Président de la Communauté de Communes de l’île de Ré et ancien 1er Vice-président du Département est lui déjà à la contre-offensive, quelque peu atterré par le bruit et l’affolement générés par ces recours, ainsi que par le « défaussement de responsabilités » de certains. Entouré de tous les Maires du Nord de l’île de Ré, de La Couarde aux Portes-en-Ré il convie tous les Rétais à une réunion publique jeudi 9 mars (lire encadré 1). Les cinq Maires ont signé vendredi 3 mars un communiqué commun. Ils y rappellent que le projet de construction du nouveau centre d’incendie et de secours d’Ars-en-Ré, entré dans sa phase opérationnelle début janvier 2023 avec la délivrance du permis de construire, est « connu de longue date, indispensable pour la sécurité des habitants des villages du Nord et celle des touristes, nécessaire pour que nos pompiers assurent leurs missions dans des conditions optimales. » Ils tiennent ainsi « à réaffirmer haut et fort notre position commune quant à l’impérieuse nécessité que constitue ce projet d’utilité publique pour nos administrés, fournir toutes les informations utiles à la compréhension du projet de nouvelle caserne, réunir toutes celles et tous ceux qui soutiennent nos pompiers dans l’exercice de leurs missions.» « Nous aussi, on peut faire une pétition ! », évoque Le Maire de Loix.
Surpris du flot d’informations incomplètes, erronées, approximatives qu’il a pu lire, Lionel Quillet rappelle l’historique et précise les responsabilités de chacun.
« En 2008, il n’y avait rien. J’ai fait inscrire en tant que Conseiller départemental à l’époque les trois nouvelles casernes de l’île de Ré : rénovation pour celle de Sainte-Marie, construction d’une nouvelle caserne à Saint-Martin et Ars-en-Ré. Pour Sainte-Marie, il n’y avait pas de problème majeur, pour Saint-Martin il fallait trouver et acheter un terrain extérieur à la Zone artisanale afin de faciliter les sorties de la caserne. Quant à Ars, on s’est retrouvé en toute urgence après Xynthia. Le SDIS / l’Etat nous a fait savoir qu’au vu du niveau d’eau, la caserne devait être délocalisée. Ces trois dossiers ont été inscrits au début des années 2010 dans la liste des casernes du SDIS, avec le soutien de Dominique Bussereau. »
« Une caserne relève à 100 % du Département »
« Une caserne de pompiers relève totalement de l’action du Département, qui porte le permis de construire, acquière le terrain, assure la maîtrise d’ouvrage via le SDIS. La Charente-Maritime est l’un des plus performants de France et a décidé sous Dominique Bussereau de prendre en charge 100 % du financement de la construction des casernes. Il est à 100 % maître d’ouvrage et dépositaire du permis. Le permis d’une caserne est très normé, pour des raisons techniques évidentes, tant en espace puisque le nombre de m2 est proportionnel au nombre de pompiers, qu’en hauteur de bâtiment pour permettre l’accès aux camions de pompiers, qu’en point de sortie, ainsi que pour les aménagements intérieurs comme par exemple les vestiaires séparés homme/femme, ou encore un espace d’entraînement sportif… Un projet de caserne se dessine donc quasi automatiquement, en fonction du nombre de pompiers et d’interventions. Le rôle de la CdC est simplement d’instruire le permis de construire du Département et de donner un avis de conformité par rapport à la Loi et au PLUi, le Maire signe le permis. »
« A Ars, seconde priorité après Sainte-Marie, le choix du terrain était compliqué : il ne peut être en zone submersible (les 2/3 d’Ars le sont), pas en centre de village et pas en environnement protégé ni en pleine nature, il doit être conforme à la Loi Littoral. Une caserne doit être dans la zone urbanisée de la commune. Un seul terrain a été trouvé, qui appartenait à une famille d’Ars, j’ai alors mandaté le Maire Jean-Louis Olivier à l’époque, pour aller négocier ce terrain. Les négociations ont duré trois ans, elles ont failli échouer, cela a été largement délibéré en conseil municipal. La Commune a pu acquérir le terrain et l’a cédé au Département, et nous avons réfléchi à la sécurisation de l’ensemble, notamment pour l’accès des pompiers à la RD et l’amélioration de la sécurité pour les commerçants et la pharmacie. »
« Ensuite, venait la caserne de Saint-Martin, le Maire a pu acheter le terrain idéalement situé pour 400 K€ et le céder au Département, des promesses lui ont été faites dès l’achat du terrain, il attend… » (lire encadré 2).
Quelle concertation avec les riverains ?
Pour la caserne d’Ars, Lionel Quillet rejoint la Maire d’Ars, ainsi que les riverains et commerçants, sur le manque de concertation : « Quand le permis de construire est prêt, prenant en compte toutes les demandes des pompiers, c’est au Département d’agir. Les Conseillers et les Services départementaux vont vers la mairie, pour intégrer les spécificités d’aménagement, discuter avec les riverains des aspects paysagers, intégrer les contraintes d’accès à une piste cyclable, etc. C’est ce que j’ai fait à l’époque, en tant que 1er vice-président du Département, auprès de la Maire de Sainte-Marie et des riverains de la caserne maritaise. En 2021, j’ai quitté le Département, je n’ai personnellement jamais vu le projet architectural d’Ars. A la mi-2022, le permis était prêt, ce travail aurait dû être fait, il était alors encore temps de faire évoluer le permis. De même, la Maire n’a pas été associée à l’Appel à projets des Architectes, il y a eu un manque. Ce boulot de concertation doit être fait à la demande des conseillers départementaux. »
Au sujet du contentieux prochain des riverains, le président de la CdC explique : « Les riverains ont le droit de faire un contentieux, tous les bâtiments publics de l’île de Ré sont confrontés à des pré-contentieux ou des contentieux, que ce soit les déchetteries, les logements sociaux, les digues, comme les casernes de pompiers. Il n’y a pas à s’inquiéter ni s’affoler, surtout quand un permis est légal, conforme et d’utilité publique. Il faut réexpliquer très clairement que ce projet va se faire, suivant la procédure légale. Encore faut-il que chacun fasse son travail et que le Département tienne ses positions, d’autant qu’il est habitué, lui aussi, à ce genre de litiges. Il y a toujours des aménagements paysagers à prévoir et l’accessibilité à travailler, encore faut-il que quelqu’un s’occupe du dossier. »
Lionel Quillet propose de reprendre la main
Lionel Quillet vient d’écrire à la Présidente du Département, Sylvie Marcilly et au Président du SDIS 17, Stéphane Villain, « afin de demander que chacun garde son sang-froid et rappeler qu’un projet d’une telle importance, d’intérêt public pour la population, doit se faire ». Il leur propose – avec leur autorisation puisqu’il s’agit d’un projet du Département –« de le laisser mener lui-même et avec la Maire d’Ars, les actions de concertation avec les riverains qui n’ont pas été faites par le Conseiller départemental. »
Le Président de la CdC et Maire de Loix entend bien expliquer tout ceci lors de la réunion publique organisée par les cinq Maires du Nord de l’île, à laquelle devraient aussi se rendre des Maires du Sud, nombre d’habitants du Nord de l’île, très inquiets et très probablement des membres du « Collectif de riverains et Casserons. », forts des 353 signatures à leur pétition, mise en ligne sur deux sites (lire encadré 3). La réunion devrait donc être très animée. Peut-être aura-t-elle le mérite de faire en sorte que tout le monde se parle et s’assoit autour d’une table, posément, pour avancer dans le bon sens, les revendications des uns en termes d’intégration architecturale et paysagère pouvant certainement encore être en partie intégrées au projet des autres, notamment pour la seconde composante, sans remettre en question tout le projet.
Il serait dommage qu’à nouveau la petite sirène : « résidents secondaires contre résidents permanents » refasse surface, or on la sent sous-jacente dans certains propos. En matière de sécurité, tout le monde est logé à la même enseigne.
Nathalie Vauchez
Réunion publique
Les Maires du Nord de l’île vous invitent à participer à une réunion publique le jeudi 9 mars à 18h30, salle des fêtes d’Ars :
Dates prévues de livraison des casernes
Sainte-Marie : 2è semestre 2023
Ars-en-Ré : 2025
Saint-Martin : pas avant 2026/2027
Lettre ouverte aux élus et pétition
Jean-Louis et Nathalie Hurel, Gilles et Sophie Bertran, Thierry et Michèle Pichard, Jean-Baptiste et Anne-Christine Romet, Roger et Christine Boyer, ont envoyé une lettre ouverte aux élus rétais et départementaux au nom du collectif des 353 signataires* de la pétition mise en ligne sur deux plateformes :
https://www.change.org/p/ars-en-ré-y-a-le-feu
*Au 4 mars 2023
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